Marouette de Baillon
Zapornia pusilla - Baillon's Crake
Systématique
-
Ordre:
Gruiformes
-
Famille:
Rallidés
-
Genre:
Zapornia
-
Espèce:
pusilla
Descripteur
Biométrie
- Taille: 19 cm
- Envergure: 33 à 37 cm.
- Poids: 40 à 50 g
Distribution
Identification
La Marouette de Baillon est le plus petit rallidé de l'ouest du continent (35 g pour une envergure de 35 cm). Elle est un peu plus petite que sa cousine la Marouette poussin.
Le dimorphisme sexuel est faible. Chez la femelle, les teintes sont à peine moins vives et le gris à une plus faible répartition.
Le mâle adulte a les parties supérieures d'un brun roux chaud. Le dos et les ailes sont marquées de taches, les unes blanches, les autres noires, en fort contraste. Les flancs sont rayés verticalement de noir et de blanc, rayures se poursuivant jusque sous la queue. Chez la sous-espèce "intermedia" qui est la nôtre, la poitrine, le devant du cou et les côtés de la tête sont gris. L'iris de l'oeil est rouge. Le bec est vert. Les pattes sont verdâtres.
Chez le juvénile, un beige grisâtre tacheté de brun remplace le gris des adultes.
Indications subspécifiques 6 sous-espèces
- Zapornia pusilla pusilla (c and e Asia)
- Zapornia pusilla intermedia (Europe to Asia Minor; n, e, s Africa, Madagascar.)
- Zapornia pusilla mira (Borneo)
- Zapornia pusilla mayri (New Guinea)
- Zapornia pusilla palustris (e New Guinea, Australia)
- Zapornia pusilla affinis (New Zealand, Chatham Is.)
Noms étrangers
- Baillon's Crake,
- Polluela chica,
- franga-de-água-pequena,
- Zwergsumpfhuhn,
- törpevízicsibe,
- Kleinst Waterhoen,
- Schiribilla grigiata,
- dvärgsumphöna,
- Dvergrikse,
- chriašť najmenší,
- chřástal nejmenší,
- Dværgrørvagtel,
- kääpiöhuitti,
- Kleinriethaan,
- rasclet europeu,
- Dvergrella,
- karliczka (zwyczajna),
- ceru ormanītis,
- pritlikava tukalica,
- Погоныш-крошка,
- Tikusan kerdil,
- ヒメクイナ,
- 小田鸡,
- นกอัญชันเล็ก,
- 小秧雞〔小田雞〕,
Voix chant et cris
La Marouette de Baillon a un chant qu'on imagine mal sortant de la gorge d'un oiseau, mais plutôt de celle d'un amphibien. C'est une émission crépitante d'une à trois secondes, de tonalité basse. Il est émis de nuit sur les lieux de reproduction. Certains cris brefs rappellent le chant.
Le cri d'alarme est une suite vive et légèrement descendante de 8 à 10 "cuih" sonores.
Habitat
Les Marouettes de Baillon fréquentent les zones humides marécageuses, qu'elles soient permanentes ou provisoires.
En période de nidification, les conditions à remplir pour les retenir sont plus strictes. Bonne qualité et bonne profondeur de l'eau, végétation suffisamment dense et apte à accueillir et cacher le nid, etc. Chez nous par exemple, les plans d'eau piscicoles d'aspect naturel à végétation riveraine bien développée à base de phragmites, massettes, laiches et autres lui sont favorables et la vidance automnale ne les gêne pas car c'est l'heure du départ si ce n'est déjà fait.
En dehors de la saison de nidification, elles occupent une plus grande variété de lieux. Les plans d'eau temporaires peuvent l'accueillir au passage ainsi que les cultures irriguées, les dépressions où s'accumulent temporairement les eaux des précipitations, les marais salants, voire des endroits sans eau mais riches d'une végétatioàn dense et humide comme cela a été constaté par exemple en bordure d'un cours de golf ou d'un petit aérodrome.
En Australie, cette marouette peut atteindre 1 500 mètres. En Nouvelle-Guinée, elle a même été vue à l'altitude exceptionnelle de 3 450 mètres.
Comportement traits de caractère
Un trait caractérise bien la Marouette de Baillon, comme d'ailleurs toutes les marouettes, c'est la discrétion.
Néanmoins, on peut la voir de jour sur les lieux de reproduction ou lors des étapes migratoires se nourrissant à découvert, mais à la condition que l'endroit soit très calme, sans aucun dérangement. C'est alors que l'ornithologue pourra avoir la chance de l'observer, plutôt aux crépuscules qu'en pleine journée.
Même le chant du mâle est assez discret, ce chant de crécelle basse qui évoque un chant nocturne d'amphibien.
Vol
La Marouette de Baillon niche au coeur du continent eurasiatique et va passer l'hiver boréal dans le sud de l'Afrique, en Asie du sud-est et jusqu'en Australie.
Quand on pense que cet oiseau, à peine plus lourd qu'un moineau, apparemment non doté de capacités physiques particulières, est capable de çà, on est époustouflé. Elle doit procéder par petits bonds, de nuit, d'un marais à l'autre jusqu'à destination. Sa légèreté devient un atout.
Alimentationmode et régime
La Marouette de Baillon est insectivore au sens large, c'est à dire qu'elle se nourrit des divers petits invertébrés qui peuplent son territoire, larves et imagos d'insectes (diptères, odonates, phryganes, etc.
Elle les recherche sous couvert végétal, sur et dans la vase, dans l'eau à faible profondeur et sur les plantes. Elle peut chasser à découvert de jour mais seulement s'il n'y a aucun danger pour elle et plutôt aux crépuscules.
Reproduction nidification
L'espèce est monogame et territoriale. Le territoire est affirmé par le chant du mâle. Le couple ne produit qu'une nichée par an.
Le nid est bien caché au milieu des plantes aquatiques. C'est une petite plate-forme d'une 15e de cm de diamètre faite de tiges et feuilles sèches, placée peu au-dessus de l'eau. Il est souvent couvert par la végétation environnante.
La femelle y dépose de 6 à 8 œufs d'un beige teinté de verdâtre et entièrement couverts de taches brun-noir qui les assombrit. L'incubation qui commence au premier oeuf pondu dure environ 18 à 20 jours, assurée par le couple. Les éclosions sont donc asynchrones. Les poussins sont nidifuges. Les deux adultes les élèvent pendant 45 jours environ, jusqu'à ce qu'ils soient autonomes. Tout cela à l'abri des regards dans la végétation.
Distribution
La Marouette de Baillon niche sur l'ensemble du continent eurasiatique à des latitudes moyennes. Elle est plutôt sporadique à l'ouest de l'Oural. En France et en Espagne, la présence de la sous-espèce "intermedia" est ponctuelle et irrégulière.
C'est une migratrice totale. L'hivernage a lieu dans le sud de l'Afrique à partir de l'Ethiopie, dans le sous-continent indien, le sud-est asiatique et jusque dans le sud de l'Australie, en Tasmanie et en Nouvelle-Zélande.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
L'espèce n'est pas menacée au niveau mondial mais en Europe de l'Ouest, elle est donnée en déclin depuis le 19e siècle et à présent rare et locale. Les causes de sa régression sont faciles à imaginer, raréfaction des habitats, modification de ceux-ci du fait des intérêts humains (augmentation de la surface en eau au détriment des ceintures, faucardage, drainage, mise en pâture, etc.), modification du climat, pollution des eaux,...
Les éoliennes qui poussent un peu partout ont probablement un impact sur ces oiseaux de nuit. Cette marouette mériterait une attention particulière.
Références utilisées
- Birds of the World, The Cornell Lab of Ornithology
- xeno-canto, Sharing bird sounds from around the world,
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes