Marouette poussin
Zapornia parva - Little Crake
Systématique
-
Ordre:
Gruiformes
-
Famille:
Rallidés
-
Genre:
Zapornia
-
Espèce:
parva
Descripteur
Biométrie
- Taille: 20 cm
- Envergure: 34 à 39 cm.
- Poids: 35 à 60 g
Longévité
6 ans
Distribution
Identification
La Marouette poussin est un petit rallidé, environ de la taille d'un étourneau, qui mène une vie cachée au sein des formations palustres et donc très difficile à observer correctement sur ses lieux de reproduction.
L'espèce est dimorphique. Le mâle adulte a l'ensemble des parties supérieures d'un brun chamois vif, marquées en long de brun noirâtre et de blanc. Les côtés de la tête, le devant du cou, la poitrine et le haut du ventre sont d'un gris bleuté du plus bel effet. L'arrière des flancs est barré de blanc et les sous-caudales le sont de noir et de blanc. L'iris est rouge vif. Le bec et les pattes sont jaunes verdâtres, le premier avec un peu de rouge au niveau de la commissure.
La femelle adulte diffère du mâle par ses parties inférieures roux chamois. Les flancs et les sous-caudales sont moins nettement barrés. La gorge est blanche. Le sourcil et les joues sont gris clair.
Le poussin est noir. Le juvénile ressemble à la femelle mais se reconnait à ses parties inférieures nettement barrées de brun. Le dessus est plus marqué de blanc. Les côtés de la tête sont blanchâtres. L'iris est d'un rouge moins vif.
Indications subspécifiques espèce monotypique
Noms étrangers
- Little Crake,
- Polluela bastarda,
- franga-de-água-bastarda,
- Kleinsumpfhuhn,
- kis vízicsibe,
- Klein Waterhoen,
- Schiribilla,
- mindre sumphöna,
- Sumprikse,
- chriašť malý,
- chřástal malý,
- Lille Rørvagtel,
- pikkuhuitti,
- Europese Kleinriethaan,
- rascletó,
- Flóðrella,
- zielonka,
- mazais ormanītis,
- mala tukalica,
- Малый погоныш,
- コクイナ,
- 姬田鸡,
- mindre sumphöna,
- 姬田雞,
Voix chant et cris
Le mâle se met souvent à chanter à la tombée de la nuit, profitant du calme sonore qui s'installe à ce moment. Le chant est typique. C'est une suite de "quik" émis toutes les deux secondes environ au début. Puis le rythme d'émission accélère tandis que l'intensité baisse et que change la tonalité, soit "quik.....quik.....quik....quik...quik..quink..quinc.quinc.quinc quincquincquincquinc...", avec des variations sur ce schéma. Le chant est plus audible que de jour et s'entend à plus d'un km quand il n'y a pas de vent.
La note de base des cris ressemble à une syllabe de chant, par exemple "quek" Ces cris sont émis à une fréquence qui traduit l'état des oiseaux. Le mâle en alarme émet des "quekquekquekquekquek..." rapides qui baissent en intensité. La femelle quant à elle pousse des "brrrrrrrrr" secs et saccadés quand elle est excitée.
Habitat
En période de reproduction, la Marouette poussin occupe la haute végétation palustre poussant les pieds dans l'eau autour des plans d'eau douce et constituée de grands hélophytes tels que les phragmites, les typhas, les joncs des tonneliers, les glycéries aquatiques, etc.
Des milieux palustres moins complexes sont fréquentés dans les haltes migratoires ou sur les lieux d'hivernage. On peut alors avoir la chance de l'observer hors du couvert de la végétation.
Comportement traits de caractère
La Marouette poussin mène une vie discrète dans la végétation palustre. S'il n'était sa voix, elle y passerait inaperçue.
Comme toutes les marouettes, la poussin ne présente aucune tendance au grégarisme comme on peut le voir chez d'autres rallidés. Les groupements les plus importants sont familiaux en fin de reproduction. Autrement, c'est une solitaire.
La nature l'a dotée de longues ailes pour ses déplacements "longue distance" vers ses lieux d'hivernage méridionaux. Les nôtres traversent le Sahara. Elle est aussi dotée de longues pattes à longs doigts lui permettant de se déplacer dans une végétation palustre bien inondée et même de nager.
Vol
Alimentationmode et régime
La Marouette poussin est insectivore au sens large. Elle se nourrit surtout d'insectes, adultes et larves, mais aussi de petits mollusques, de vers, d'araignées,... Elle consomme également du végétal, des graines de plantes aquatiques, des bourgeons par exemple.
Reproduction nidification
L'espèce est monogame. La reproduction est assurée par des couples territoriaux se cantonnant au sein de la végétation palustre.
Le couple construit le nid au-dessus ou à proximité de l'eau, dans une touffe végétale ou sur un amas d'éléments morts. C'est une plate-forme de 15-20 cm de diamètre, faite de tiges et de feuilles, avec une coupe destinée à recevoir la ponte.
La femelle dépose 7-9 œufs tachetés. L'incubation dure 21-23 jours, assurée par le couple. Les éclosions sont asynchrones, signe que l'incubation débute dès la ponte du premier oeuf. Les poussins au duvet noir s'égayent très vite dans la végétation alentour où ils sont nourris par les parents. Ils volent au bout d'environ 50 jours mais sont déjà émancipés vis à vis des adultes.
Distribution
La Marouette poussin est une espèce du paléarctique occidental, nichant à des latitudes moyennes du nord de la France à la pointe occidentale de la Chine. Au nord, la région scandinave n'est occupée que dans le sud de la Finlande. Au sud, elle ne niche pas en Espagne ni en Turquie. En France, elle est très rare.
L'aire d'hivernage concerne l'Afrique au sud du Sahara, le delta du Nil, ponctuellement la péninsule arabique, et le nord du Golfe persique.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
La Marouette poussin est tributaire pour la reproduction d'une végétation palustre en équilibre avec un niveau d'eau. Toute atteinte à ces deux paramètres peut l'impacter directement. Par exemple, l'entretien d'un étang piscicole peut tendre à réduire la ceinture de végétation favorable à l'espèce. Lors d'une année à fort déficit pluviométrique, le niveau d'eau peut être insuffisant à l'installation ou au maintien de l'espèce.
D'un autre côté, la création de plans d'eau comme ce fut le cas pour la pisciculture en Hongrie au 20e siècle n'a pu qu'avoir un impact favorable.
De toutes façons, il est très difficile de documenter une tendance avec une espèce comme celle-là qu'on ne peut contrôler visuellement.
Références utilisées
- Birds of the World, The Cornell Lab of Ornithology
- xeno-canto, Sharing bird sounds from around the world,
- Grands échassiers, gallinacé, râles d'Europe, Paul Géroudet (mise à jour Georges Olioso)
- IOC World Bird List (v14.2), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes