Carouge à épaulettes
Agelaius phoeniceus - Red-winged Blackbird
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Ictéridés
-
Genre:
Agelaius
-
Espèce:
phoeniceus
Descripteur
Biométrie
- Taille: 22 cm
- Envergure: 31 à 40 cm.
- Poids: 32 à 77 g
Longévité
16 ans
Distribution
Identification
Chez les carouges à épaulettes, le mâle est facilement identifiable grâce à son plumage noir brillant, avec une large tache rouge orangé sur les épaules, bordée d'une étroite lisière jaune sur la partie inférieure. La femelle présente des parties supérieures poussiéreuses ou brunâtres, et des parties inférieures claires très fortement striées. En fait, elles ressemblent à des moineaux de grande taille dont la face serait traversé par un étroit sourcil blanchâtre. Leur menton et leur gorge peuvent afficher une légère teinte rosâtre et l'élargissement des stries sur l'abdomen donnent à cette partie un aspect brun avec des stries blanches. Les ailes sont brunes, avec une tache rouge plus ou moins importante selon les individus, rappelant vaguement les épaulettes du mâle. Les deux sexes ont un bec tranchant et pointu. Chez le mâle, ce dernier a tendance à être totalement noir, alors que chez la femelle, il est brun sombre sur le culmen et plus clair sur le dessous. Les pattes, les griffes, les yeux et le bec sont foncés. Les immatures mâles ont une livrée variable : certains ressemblent à la femelle adulte alors que d'autres sont assez semblables au mâle adulte en plumage d'hiver. Ils affichent une tache orange bordée de blanc sur l'épaule, tandis que chez les immatures femelles, celle-ci est totalement absente.
Indications subspécifiques 22 sous-espèces
- Agelaius phoeniceus phoeniceus (se Canada and e USA)
- Agelaius phoeniceus arctolegus (se Alaska, wc and c Canada and nc USA)
- Agelaius phoeniceus fortis (wc and sc USA)
- Agelaius phoeniceus nevadensis (inland sw Canada and nw and w USA)
- Agelaius phoeniceus caurinus (coastal sw Canada and nw and w USA)
- Agelaius phoeniceus sonoriensis (sw USA and nw Mexico)
- Agelaius phoeniceus nyaritensis (w Mexico to w El Salvador)
- Agelaius phoeniceus grinnelli (El Salvador to nw Costa Rica)
- Agelaius phoeniceus littoralis (coastal se USA from Texas to Florida)
- Agelaius phoeniceus mearnsi (se Georgia to sc Florida. se USA.)
- Agelaius phoeniceus floridanus (s Florida. se USA.)
- Agelaius phoeniceus megapotamus (s Texas. sc USA. to e Mexico)
- Agelaius phoeniceus nelsoni (sc Mexico)
- Agelaius phoeniceus richmondi (se and s Mexico to n Costa Rica)
- Agelaius phoeniceus pallidulus (se Mexico. n Yucatan Pen..)
- Agelaius phoeniceus arthuralleni (n Guatemala)
- Agelaius phoeniceus bryanti (nw Bahamas)
- Agelaius phoeniceus aciculatus (Kern County. s California in sw USA.)
- Agelaius phoeniceus neutralis (s California. sw USA. and nw Mexico)
- Agelaius phoeniceus mailliardorum (coastal c California. w USA.)
- Agelaius phoeniceus californicus (inland c California. w USA.)
- Agelaius phoeniceus gubernator (c Mexico)
Noms étrangers
- Red-winged Blackbird,
- Sargento alirrojo,
- graúna-de-asa-vermelha,
- Rotflügelstärling,
- pirosvállú csiröge,
- Epauletspreeuw,
- Ittero alirosse,
- rödvingetrupial,
- Rødvingetrupial,
- vlhovec červenokrídly,
- vlhovec červenokřídlý,
- Rødvinget Stærling,
- punaolkaturpiaali,
- sergent ala-roig,
- Blettasóti,
- epoletnik krasnoskrzydły,
- sarkansspārnu strazds,
- rdečeperuti škorčevec,
- Красноплечий чёрный трупиал,
- ハゴロモガラス,
- 红翅黑鹂,
- 紅翅黑鸝,
Voix chant et cris
Chez le carouge à épaulettes, mâles et femelles ont un répertoire assez étendu. Certains cris sont identiques, mais seul le mâle possède un cri en vol qui signale sa sortie du territoire. Les deux sexes produisent des cris d'alarme ou de détresse qui varient selon la nature du danger. Il y a par exemple des cris spécifiques qui annoncent la présence de prédateurs comme les ratons laveurs ou les corbeaux. Les cris de contact sont également très courants, ils permettent notamment aux mâles de communiquer avec les femelles qui stationnent sur leur territoire. Les cris utilisés pendant la parade sont assez différents et ont des finalités différentes selon les sexes. Pour les mâles, ils servent à marquer le territoire et à attirer des partenaires alors que ceux émis par les femelles sont surtout utilisés pendant la période d'incubation.
Au printemps, les mâles produisent un "oak-a-lee" ou un "konkeree" dont la dernière syllabe est amplifiée dans un trille bourdonnant. Le cri le plus courant émis à la fois par le mâle et par la femelle est un "check". Les mâles émettent des "peet" ou "cheer" s'ils se sentent alarmés. Les deux partenaires lancent des "ti-ti-ti" juste avant l'accouplement.
Habitat
Cet oiseau est typique des marais de massettes où il a tendance à séjourner dans les parties les moins profondes quand il partage cet endroit avec le Carouge à tête jaune (Xanthocephalus xanthocephalus).
Comportement traits de caractère
Les carouges à épaulettes sont extrêmement polygames et l'on peut compter jusqu'à 15 femelles sur le territoire d'un seul mâle. En général, un mâle possède en moyenne 5 femelles. L'accouplement se déroule sur son territoire et ne concerne que les femelles qui y habitent, mais on connaît pas mal de cas où des mâles errants s'accouplent avec des femelles vivant sur d'autres territoires. Cette dernière pratique augmente considérablement le taux de fécondité et compense les pertes de couvées dues à la prédation ou au parasitisme.
Les parades nuptiales commencent par le chant du mâle.
Du fait de ce vaste territoire, mais aussi de leurs parades très démonstratives et de leurs appels bruyants, les carouges à épaulettes paraissent très communs et sont facilement observables.
Alimentationmode et régime
Les carouges à épaulettes sont omnivores : ils consomment une grande quantité de végétaux en automne et pendant la période hivernale et une majorité de matières animales pendant la période de reproduction.
Reproduction nidification
La saison commence au début du printemps et se poursuit jusqu'au milieu de l'été. Plus on va vers le sud, plus le début de la reproduction est précoce. Les femelles peuvent déposer jusqu'à 3 couvées pendant cette période. Bien qu'une grande variété de sites soit connue, la femelle choisit l'emplacement de son nid plutôt dans dans une zone humide ou à l'intérieur de terres agricoles. Elle commence sa construction entre le mois de mars et le mois de mai. Dès que la femelle a choisi son partenaire, elle commence à bâtir l'édifice à l'intérieur ou à proximité d'un marécage ou dans une prairie humide.
Chaque ponte comprend 3 à 5 oeufs bleu verdâtre, noirs ou violets et recouverts de stries. L'incubation dure environ 11 jours. Les petits quittent le nid après 10 à 14 jours mais ils ne sont totalement indépendants qu'au bout de 2 à 3 semaines. La responsabilité de l'incubation revient à la femelle seule. Tous les oeufs n'éclosent pas simultanément et elle doit continuer à couver jusqu'à ce que le dernier oeuf ait brisé sa coquille. Les oisillons sont alimentés presque immédiatement après l'éclosion. Les parents augmentent progressivement les proportions de nourriture. Les jeunes reçoivent essentiellement des petits arthropodes, en particulier des odonates (libelulles et demoiselles), des lépidoptères (papillons et noctules) et des diptères (mouches). La plus grande partie du travail revient à la femelle mais, si elle vient à s'absenter pour une raison quelconque, les mâles prennent le relais et s'acquittent parfaitement de la tâche.
Distribution
Le carouge à épaulettes est endémique d'Amérique du Nord et d'Amérique Centrale. Les populations qui nichent dans la moitié méridionale du Canada, du sud-est de l'Alaska jusqu'en Nouvelle-Ecosse, sont migratrices. Les populations qui nichent aux Etats-Unis et en Amérique Centrale jusqu'au Costa Rica, sont sédentaires. La région qui couvre la Baja californienne et les provinces du nord du Mexique comme Sonora, Ouest-Chihuahua, Sinaloa, Ouest-Durango, Nord-Nayarit et Mexico, n'est pas une région de nidification, elle est connue pour accueillir les hivernants venus du nord. Il existe 17 sous-espèces de carouge à épaulettes : phoeniceus, mearnsi, floridanus, bryanti, littoralis, nevadensis, caurinnus, aciculatus, neutralis, sonoriensis, megapotamus, richmondi, pallidulus, arthuralleni, nelsoni, nayaritensis et grinnelli.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
C'est l'un des oiseaux les plus communs et les plus répandus d'Amérique du Nord. Ses effectifs ont encore considérablement augmenté depuis le siècle dernier. Pourtant, il bénéficie d'une assez mauvaise réputation car il est considéré comme un véritable fléau pour les cultures. Aussi, de nombreuses catégories professionnelles liées à l'agriculture voient-elles d'un mauvais oeil son accroissement et son développement. Il a néanmoins un effet bénéfique : au printemps, il consomme des insectes qui sont une nuisance pour les récoltes.
Références utilisées
- All About Birds, Cornell Lab of Ornithology
- Animal Diversity Web, University of Michigan Museum of Zoology
- Audubon,
- Avibase, Lepage Denis
- New World Blackbirds - The Icterids, Alvaro Jaramillo and Peter Burke
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes