Bécasseau maubèche
Calidris canutus - Red Knot
Systématique
-
Ordre:
Charadriiformes
-
Famille:
Scolopacidés
-
Genre:
Calidris
-
Espèce:
canutus
Descripteur
Biométrie
- Taille: 25 cm
- Envergure: 45 à 54 cm.
- Poids: 125 à 215 g
Longévité
16 ans
Distribution
Description de la famille
Les Scolopacidés constituent, avec les Charadriidés, un groupe d'oiseaux appelés limicoles, c'est à dire littéralement "oiseaux de rivages". Les Scolopacidés sont majoritairement des oiseaux migrateurs de l'hémisphère nord, mais seul le continent antarctique en est dépourvu. Ce sont des ois... lire la suite
Identification
Le Bécasseau maubèche, avec une longueur qui atteint 25 cm et une envergure qui peut dépasser les 50 cm, est le second plus grand bécasseau, après le Bécasseau de l'Anadyr, et cela saute aux yeux quand on le voit avec d'autres limicoles. Il est à mi-chemin entre un Bécasseau variable et un Pluvier argenté par exemple.
En plumage nuptial, il est inconfondable de par sa taille, sa silhouette et ses couleurs. C'est un bécasseau assez ramassé et corpulent avec un bec droit et noir de la longueur de la tête et des pattes noires plutôt courtes. Si on associe à ça les sourcils, les joues et les parties inférieures d'un rouge-orange prononcé, on tient notre oiseau. Le reste est du détail comme la calotte, la nuque et la majorité des parties supérieures couvertes de tectrices orangées et noires. La femelle est un peu moins voyante.
Le plumage inter-nuptial est très différent et il faut bien tenir compte ici de la silhouette et de la corpulence de l'oiseau. Il fait grand Bécasseau de Temminck. Les parties supérieures sont d'un gris moyen paraissant uni de loin. Il faut être proche pour distinguer le fin ourlet clair des tectrices supérieures. Les parties inférieures sont blanches tachetées de gris, finement sur la gorge et la poitrine, plus grossièrement sur les flancs. La tête grise montre des sourcils blancs. Les pattes sont jaunâtres ou verdâtres.
Le juvénile/1er hiver est assez semblable à l'adulte en éclipse. On le reconnait aux ourlets bicolores, fins mais bien marqués, donc bien visibles à distance raisonnable, des tectrices du dessus.
Indications subspécifiques 6 sous-espèces
- Calidris canutus canutus (nc Siberia)
- Calidris canutus piersmai (New Siberian Arch.)
- Calidris canutus rogersi (Chukotsk Pen.. e Siberia.)
- Calidris canutus roselaari (Wrangel I.. ne Siberia. , nw Alaska)
- Calidris canutus rufa (n Canada)
- Calidris canutus islandica (islands off n Canada, n Greenland)
Noms étrangers
- Red Knot,
- Correlimos gordo,
- seixoeira-comum,
- Knutt,
- sarki partfutó,
- Kanoet,
- Piovanello maggiore,
- kustsnäppa,
- Polarsnipe,
- pobrežník hrdzavý,
- jespák rezavý,
- Islandsk Ryle,
- isosirri,
- Knoet,
- territ gros,
- Rauðbrystingur,
- biegus rdzawy,
- lielais šņibītis,
- veliki prodnik,
- Исландский песочник,
- Kedidi merah,
- コオバシギ,
- 红腹滨鹬,
- นกน็อตเล็ก,
- 紅腹濱鷸〔漂鷸〕,
Voix chant et cris
La voix est assez riche. On distingue de petits "tut" de contact qui réunis forment un fond sonore dans une troupe. On peut entendre aussi des cris roulés bas qui rappellent un peu ceux du B. variable. Enfin, on peut noter des notes en séries telles que "tointointointointoint" qui ont valeur de chant.
Habitat
Le Bécasseau maubèche se reproduit pendant le court été dans la toundra du Haut-Arctique, souvent près des côtes ou des cours d'eau et des plans d'eau, aux abords des marais, etc.
En migration et en hivernage, il est programmé pour fréquenter les littoraux maritimes ouverts avec leurs bancs sableux ou vaseux riches en proies invertébrées. C'est la raison pour laquelle on ne le voit que rarement et à l'unité sur les eaux de l'intérieur.
Comportement traits de caractère
Vol
Il va sans dire que le Bécasseau maubèche est à l'aise en vol malgré une taille et un poids conséquents. Quand on sait que l'oiseau niche dans le Haut-Arctique et va passer l'hiver jusqu'à la Terre de Feu, le Cap de Bonne Espérance, la Tasmanie et la Nouvelle-Zélande, donc en vue de l'Antarctique, pas tous bien sûr, c'est phénoménal.
Alimentationmode et régime
Le Bécasseau maubèche est, comme beaucoup d'autres limicoles au moins une partie de l'année, un prédateur de la microfaune invertébrée des sols humides ou en eau, soit d'annélides, de crustacés, de mollusques gastéropodes et bivalves des rivages, surtout maritimes en ce qui le concerne.
Étant donnée la petite taille de son bec, il ne peut fouiller le substrat à la façon d'une barge par exemple, mais moins profondément mais plus méthodiquement grâce aux corpuscules sensibles de son bec.
Reproduction nidification
Le Bécasseau maubèche mâle arrive le premier sur les lieux de reproduction de la toundra arctique, et ceci tardivement, à fin mai ou en juin du fait de la haute latitude.
Dès le couple (re)formé, un nid est construit contre un végétal, une dryade par exemple, par souci de protection, souvent à partir d'une des ébauches réalisées par le mâle avant l'appariement.
Le nid est fait d'herbes et de feuilles avec des lichens servant d'isolant. En moyenne 4 œufs sont pondus en 6 jours qui seront incubés un peu plus de 3 semaines. Une fois les poussins éclos, la nichée quitte le nid à la suite d'un adulte. Ils se nourrissent seuls. Ils doivent être prudents car les labbes guettent. Les jeunes sont volants au bout de 18 jours. La femelle participe à l'incubation mais elle est ensuite pressée de partir, laissant souvent au mâle le soin de finir le travail. Le tout prend 2 mois environ. Il ne reste pas de temps pour une seconde nichée. Tout au plus, une ponte de remplacement peut-elle intervenir en cas de perte précoce de la première.
Distribution
Le Bécasseau maubèche niche dans le Haut-Arctique du continent nord-américain (Alaska et territoires du nord-est canadien) et du continent eurasiatique (de la péninsule de Taimyr au détroit de Béring). 6 sous-espèces se partagent ce vaste territoire. Celle qui nous concerne en Europe est la ssp nominale "canutus" qui transite par nos côtes.
L'hivernage a lieu sur les côtes occidentales américaines à partir de la Californie et jusqu'à la Terre de feu, sur les côtes occidentales africaines à partir du Maroc, un peu sur les côtes de l'Océan Indien et autour de l'Australie, de la Tasmanie et de la Nouvelle-Zélande.
C'est dire l'importance des déplacements effectués annuellement par ce grand migrateur.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Jusqu'à récemment, l'espèce n'était pas considérée menacée. Elle l'est aujourd'hui et a été classée "Near threatened" par les instances compétentes.
La principale menace est le réchauffement climatique qui va forcément avoir une influence sur ses lieux de reproduction. La qualité des vases polluées par l'activité humaine va également influer sur la qualité et la quantité des invertébrés consommés.
Espérons enfin que les prélèvements humains ne croîtront pas dans les régions du sud sans foi ni lois.
Références utilisées
- Birds of the World, The Cornell Lab of Ornithology
- xeno-canto, Sharing bird sounds from around the world,
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes