Tarier pâtre
Saxicola rubicola - European Stonechat
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Muscicapidés
-
Genre:
Saxicola
-
Espèce:
rubicola
Descripteur
Biométrie
- Taille: 13 cm
- Envergure: 18 à 21 cm.
- Poids: 14 à 17 g
Longévité
5 ans
Distribution
Description de la famille
Les Muscicapidés sont des passereaux de taille petite à moyenne (10 à 20 cm de longueur). Dans un premier temps, ils regroupaient principalement les gobemouches au sens large. Mais les recherches récentes ont montré qu'il fallait leur adjoindre certains taxons appartenant jusqu'alors aux Sylvii... lire la suite
Identification
Le Tarier pâtre était appelé auparavant Traquet pâtre. La nouvelle appellation peut être déroutante pour les "anciens". Le mâle adulte nuptial est d'identification facile de par son plumage tricolore, noir, blanc et roux. La tête est comme couverte d'un capuchon noir qui inclut l'œil noir et qui est souligné latéralement par deux larges bandes blanches formant demi-collier. Le bec fin est noir lui aussi. Le manteau, le dos et les couvertures alaires sont pratiquement noirs après usure des tectrices en fin de saison de reproduction. Plus tôt, ces dernières sont ourlées de chamois, ce qui éclaircit le dessus. Du blanc est en général bien visible dans l'aile au niveau des couvertures moyennes internes. Le croupion et les sus-caudales sont très pâles, quelquefois blancs. Les rémiges et les rectrices sont noires avec des liserés chamois. La poitrine est roux-châtain clair, le roux se prolongeant latéralement sur les flancs. Le ventre et les sous-caudales sont blancs. Les pattes sont noirâtres. Les deux sous-espèces, rubicola et hibernans ne diffèrent pas significativement.
La femelle adulte ressemble au mâle, mais en beaucoup plus terne et avec le patron de plumage comme estompé. Le plumage est brun moyen dessus, roussâtre dessous. Sur la tête s'esquissent un sourcil et une réminiscence du demi-collier, blanchâtres tous les deux. La gorge est souvent tachetée de sombre. Le manteau est rayé de brun et de chamois. La tache blanche de l'aile est présente. Les parties inférieures sont roussâtres à l'exception des sous-caudales blanches. Le roux est plus marqué sur la poitrine. De légères stries sombres sont parfois visibles.
Le juvénile est inconfondable. Il ressemble à la femelle, mais son plumage est maculé dessus et dessous, caractère de muscicapidé. Les parties supérieures sont tachetées de crème roussâtre et les parties inférieures de brunâtre. Cette caractéristique disparaît assez rapidement par usure dans le courant de l'été.
Indications subspécifiques 2 sous-espèces
- Saxicola rubicola rubicola (w, c and s Europe, nw Africa and Turkey to the Caucasus)
- Saxicola rubicola hibernans (Ireland, Britain, w France and Portugal)
Noms étrangers
- European Stonechat,
- Tarabilla europea,
- cartaxo-europeu,
- Schwarzkehlchen,
- cigánycsuk,
- Roodborsttapuit,
- Saltimpalo,
- svarthakad buskskvätta,
- Svartstrupe,
- pŕhľaviar čiernohlavý,
- bramborníček černohlavý,
- Vestlig Sortstrubet Bynkefugl,
- mustapäätasku,
- bitxac comú,
- Hagaskvetta,
- kląskawka (zwyczajna),
- tumšā čakstīte,
- prosnik,
- Западный черноголовый чекан,
- ヨーロッパノビタキ,
- 欧石䳭,
- svarthakad buskskvätta,
- 黑喉鴝〔黑喉石鵖〕,
Voix chant et cris
Le chant est une phrase brève faite de notes sifflées assez grinçantes. La tonalité en est un peu monotone. Il n'est pas sans rappeler le chant de la Fauvette grisette qui fréquente les mêmes endroits, en plus bref et moins élaboré.
Le cri est un "sit tjek tjek", les deux dernières syllabes comme mouillées, pouvant se décomposer en "sit" isolés, abrégé en "sit tjek" ou en "tjek" (ou "tjak") isolé ou doublé. Quoiqu'il en soit, un cri très typique de l'espèce.
Habitat
Le Tarier pâtre est un oiseau des milieux ouverts et semi-ouverts, cultivés ou non et pourvus d'un minimum d'éléments ligneux, mais pas trop.
Comportement traits de caractère
De nombreux Tariers pâtres sont sédentaires grâce à un climat doux et vivent en couple toute l'année, défendant ensemble leur territoire surtout à la belle saison.
Le Tarier pâtre n'est pas du tout un oiseau grégaire. Les groupes les plus importants que l'on puisse observer à la belle saison sont les groupes familiaux avant l'émancipation des jeunes. Il peut y avoir une certaine cohabitation en hiver dans les secteurs particulièrement favorables, mais on ne peut pas parler de groupes consistants et coordonnés.
Vol
En bon sédentaire, le Tarier pâtre n'a pas besoin d'un vol rapide que ses ailes courtes et arrondies interdisent de toute façon. Dans ses déplacements locaux, il a un vol un peu bondissant, quelquefois papillonnant quand il survole son territoire. Il pratique volontiers le vol sur place pour inspecter son environnement et repérer ses proies. Comme chez tous les muscicapidés, les ailes ne battent pas en permanence mais par séquences, d'où le vol onduleux.
Alimentationmode et régime
Le Tarier pâtre est presqu'exclusivement insectivore. Il capture toutes sortes d'invertébrés de taille petite à moyenne, surtout des insectes (coléoptères, diptères, lépidoptères, etc.
Il chasse à l'affût depuis un poste dominant, arbuste, piquet, poteau, fil, tas de bois ou de cailloux, etc. Il chasse également en vol sur place avec retour au perchoir initial ou sur un autre.
La part végétale du régime est infime. Il consomme le cas échéant quelques petites graines et quelques baies comme celles des Rubus.
Reproduction nidification
Le Tarier pâtre est monogame et territorial. La saison de reproduction s'étale de mars à août et commence tôt du fait de la sédentarité de l'espèce. D'avril à juillet, les couples ont le temps de mener à bien deux nichées successives, mais ce n'est pas le cas des oiseaux d'altitude ou de milieux plus froids.
La saison commence par la pariade, c'est à dire la formation ou la reformation des couples, et cela dès le mois de mars voire plus tôt encore. Le mâle écarte ses rivaux de la voix et par une démonstration d'agressivité avec poursuite des intrus.
La femelle bâtit son nid au sol ou à faible hauteur, sous une touffe herbacée ou au pied d'un petit buisson dense. Le nid est un amas volumineux mais sommaire d'herbes et de feuilles sèches ménageant une coupe interne garnie de poils, de laine de mouton, de plumes et autres éléments doux. Un petit tunnel dans la végétation en permet souvent l'accès. La femelle y dépose 5 à 6 œufs bleu pâle finement tachetés de brun-rouge. La femelle couve seule pendant 14-15 jours, puis s'occupe des jeunes dans les premiers jours. Par la suite, ils sont nourris au nid par les deux adultes pendant une 15e de jours et jusqu'à 4 ou 5 jours après l'envol. La femelle s'éloigne alors afin de construire un nid pour la nichée suivante, tandis que le mâle continue à nourrir les jeunes pendant 5 à 10 jours de plus. Ceci peut se répéter pour une troisième nichée éventuelle.
Distribution
Le Tarier pâtre se reproduit de l'ensemble Îles britanniques, France, Espagne et Maghreb à l'ouest au nord de la Turquie, au Caucase et à la région du Don en Russie à l'est, en une aire continue qui englobe la Mer Noire. La sous-espèce hibernans niche en Irlande, en Grande-Bretagne, en Bretagne et sur la côte occidentale de l'Espagne.
La majorité des oiseaux sont sédentaires, mais certains marginaux sont migrateurs partiels (oiseaux d'Irlande, oiseaux d'altitude).
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Le Tarier pâtre est une espèce commune, globalement non menacée. Elle peut l'être localement du fait des activités humaines.
Références utilisées
- Les passereaux d'Europe, tome 2, P. Géroudet, M. Cuisin
- Birds of the World, The Cornell Lab of Ornithology
- xeno-canto, Sharing bird sounds from around the world,
- IOC World Bird List (v14.2), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Avibase
- IUCN Red List Tarier pâtre du site Pouyo et les oiseaux
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
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