Roselin rose
Carpodacus roseus - Pallas's Rosefinch
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Fringillidés
-
Genre:
Carpodacus
-
Espèce:
roseus
Descripteur
Biométrie
- Taille: 18 cm
- Envergure: -
- Poids: 21 à 35 g
Distribution
Description de la famille
Les Fringillidés (fringilles dans le langage courant) sont des passereaux de taille petite à moyenne (9 à 25 cm de longueur). Leur plumage est extrêmement variable et souvent haut en couleurs. Leur bec court et conique est adapté à un régime granivore, mais non exclusif. Ils occupent des mili... lire la suite
Identification
Chez ce roselin de taille moyenne, le corps est trapu et la queue est plutôt allongée, ce qui lui fait une silhouette assez remarquable en vol. Les mâles en plumage nuptial se reconnaissent facilement grâce à leur face, leur tête et leurs parties inférieures rose foncé avec des terminaisons blanches sur le menton, la gorge et le capuchon. Il y a une vaste étendue rose, la plus importante de toute la famille des roselins, sur le bas du dos et sur les sus-caudales. Les ailes brunes sont décorées de 2 fines barres blanches. Les femelles sont ternes, brun défraîchi ou striées de sombre, avec une simple infiltration de rouge sur la face, la gorge et la poitrine. Le croupion est orange brillant.
Le roselin rose peut être confondu avec d'autres espèces de roselins de la famille des fringillidés, mais dans tous les cas et à tous les âges, la vaste zone de rose clair sur le croupion et les sus-caudales sont des caractères de reconnaissance indiscutables. Le Roselin de Thura a un capuchon brun strié, le roselin de Stresseman est plus petit, plus fin et ne possède pas de pointes blanches sur les plumes de la face. Le Roselin à dos rouge a une taille plus imposante avec des bordures chamois ou rose sur l'extérieur des rectrices.
Indications subspécifiques 2 sous-espèces
- Carpodacus roseus roseus (ne Kazakhstan, c and e Siberia)
- Carpodacus roseus portenkoi (Sakhalin I.)
Noms étrangers
- Pallas's Rosefinch,
- Camachuelo de Pallas,
- peito-rosado-siberiano,
- Rosengimpel,
- rózsás pirók,
- Pallas' Roodmus,
- Ciuffolotto scarlatto di Pallas,
- sibirisk rosenfink,
- Karminfink,
- červenák ružový,
- hýl růžový,
- Rosenfinke,
- taigapunavarpunen,
- pinsà rosat de Pallas,
- Dreyrfinka,
- dziwonia syberyjska,
- Sibīrijas svilpis,
- rožnati škrlatec,
- Сибирская чечевица,
- オオマシコ,
- 北朱雀,
- 北朱雀,
Voix chant et cris
Le répertoire des cris est assez diversifié, il comprend des "fee" brefs, des "tsiiiin" ou des "chiiin" agréables ainsi que de sifflements sourds ou doublés "chee-cheeé". On peut également entendre des "tsuiii" puissants et métalliques ainsi que de des "dzih" ou des "chek-chek" assez identiques à ceux des bruants.
Les chants sont souvent délivrés en vol pendant les parades ou au sommet des arbres. Ils ressemblent aux cris, mais ils sont composés de notes montantes et descendantes assez fréquemment répétées. Les chants sont faibles et on ne peut les entendre qu'à une faible distance.
Habitat
Les roselins roses fréquentent les taïgas de plaines et de montagnes qui sont pourvues de pins de Sibérie, de mélèzes, de bouleaux.
Ils apprécient également les épicéas et les sapins, les forêts et les prairies alpines, les paquets de broussailles et les sous-bois épars qui s'accrochent désespérément aux versants des collines.
Dans l'Altaï, ils apprécient particulièrement les petits pins rabougris jusqu'à 3 030 mètres. En dehors de la saison de reproduction, ils visitent sensiblement les mêmes habitats mais à des altitudes plu modestes de 1 500 à 2 500 mètres. Pendant cette saion, leurs lieux de vie sont un peu plus variés et comprennent des broussailles, des sous-bois touffus, des petits peupliers en bordure des rivières et aussi à la lisière des terres cultivées. Occasionnellement, on peut les apercevoir dans les parcs et les jardins.
Comportement traits de caractère
Les roselins roses mangent à terre, dans les buissons et dans les arbres. Ils picorent les graines qui sont sorties des cônes tombés.
Ils vivent en couples ou en petits groupes. Au passage, ou en dehors de la saison de nidification, on peut les observer en plus grands rassemblements qui peuvent atteindre jusqu'à une centaine d'individus, en association avec les moineaux, les bruants et les pinsons du Nord (Fringilla montifringilla).
Les roselins roses sont migrateurs ou légèrement nomadiques. En Sibérie Centrale, les migrations varient selon la plus ou moins grande abondance de cônes dans les Pins de Sibérie (Pinus sibiricus). Les populations de l'île Sakhaline sont sédentaires, celles du centre et du nord de l'aire de distribution se déplacent vers le sud et hivernent en Mongolie, au nord de la Chine et en Corée. Certains groupent migrent vers l'ouest de la Sibérie et atteignent parfois l'Oural. Les nicheurs du Kazakhstan procèdent à des migrations de faible distance jusqu'à l'Altaï et vers le nord de la Corée. Les migrations d'hiver ont lieu entre décembre et la mi-mars, le retour vers les sites de nidification ne commencent pas avant la fin mars ou le début avril.
Alimentationmode et régime
Les roselins roses se nourrissent principalement de graines, de bourgeons, de jeunes pousses et occasionnellement de baies, y compris celles de pins nains sibériens (Pinus pumila), de camarines (Empetrum), d'airelles, de myrtilles (vaccinium), de sorbiers, de sureaux, de lilacs ainsi que des graines de joncs et de graminées.
Ils apprécient aussi les plantes à fleurs de la famille des Lamiacées (Plectranthus).
En été surtout, les roselins ingurgitent également des invertébrés de toutes sortes, des chenilles, des coléoptères, des mouches, des formicidés, des aphides, des sauterelles et des araignées. Les poussins reçoivent principalement des insectes. Au bout du 3ème jour, ils avalent une substance laiteuse qui est extraite des plantes.
Reproduction nidification
Les roselins roses nichent entre mai et août. Pendant cette période de quatre mois, le couple mène à terme généralement 2 couvées.
Ces oiseaux sont monogames et territoriaux, ils s'établissent parfois en colonies lâches. Au cours de la période nuptiale, les mâles chantent, agitent légèrement leurs ailes et déploient leur queue au-dessus des petits arbres et des buissons. Le nid est une construction volumineuse, souvent en forme de coupe profonde. Il est construit avec des brindilles, des herbes, des fibres végétales, des racines, des lichens, du crin animal et des plumes.
Il est placé entre 1 et 6 mètres au-dessus du sol et il est bien dissimulé dans une partie dense de conifère, la plupart du temps un mélèze. Parfois aussi, il est installé tout contre l'écorce, sur une partie très proche du tronc. Occasionnellement, on le trouve entre 2 et 3 mètres de hauteur sur une branche extérieure.
La ponte comprend 4 ou 5 œufs avec différentes teintes de bleu ainsi que des taches et des lignes gris-rouge et noires. La femelle couve seule et elle est ravitaillée par son partenaire pendant 14 ou 15 jours. Les poussins sont soignés et nourris par les 2 adultes durant environ une quinzaine.
Sur l'île de Sakhaline, les nids de roselins subissent régulièrement la prédation des corneilles noires (Corvus corone).
Distribution
Les roselins roses sont originaires de l'est de la Sibérie, de la rivière Iénissei jusqu'au Japon et à la mer d'Okhotsk. En hiver, ils migrent dans le nord de la Chine et en Mandchourie. Ils sont sédentaires dans la région de Transbaïkhalie. Il y a officiellement 2 sous-espèces :
C. r. roseus - niche dans le centre et l'est de la Sibérie, du cours moyen du Ienisseï, de la Toungouska inférieure jusqu'à la rivière Lena, la Yakoutie et la chaîne de la Kolyma, le nord-est du Kazakhstan, Altaï, Tannu-Ola, Sayan monts Sayan, Nord-Mongolie et côte de la mer d'Okhotsk ; hiverne surtout au centre de la Sibérie (région de Tomsk), à l'est de la Mongolie, au nord-est et est-centre de la Chine (du Gansu au Jiangsu) et en Corée.
C. r. portenkoi - niche dans le nord de Sakhaline ; hiverne au sud de Sakhaline, dans le sud de la Corée et le nord du Japon (Hokkaïdo).
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
D'après le Handbook des oiseaux du Monde, cette espèce n'est pas globalement menacée. Elle est rare ou éparse dans le sud de son aire de distribution. Il y a quelques couples au Kazakhstan et en Corée, mais dans cette dernière la nidification n'est pas authentifiée. Dans la taïga de la Sibérie Centrale, les densités sont estimées à quelques 20 oiseaux par kilomètre carré. Dans le nord de Sakhaline, il n'ya pas plus de 2 ou 3 couples par kilomètre de taïga.
Références utilisées
- Handbook of the birds of India and Pakistan Vol 7, Salim ali et Dillon Ripley
- Avibase, Lepage Denis
- BirdLife International, BirdLife International
- Birds of Kazakhstan,
- Wikipedia (English version),
- Vol. 8 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes