Pic à tête rouge
Melanerpes erythrocephalus - Red-headed Woodpecker
Systématique
-
Ordre:
Piciformes
-
Famille:
Picidés
-
Genre:
Melanerpes
-
Espèce:
erythrocephalus
Descripteur
Biométrie
- Taille: 24 cm
- Envergure: 42 cm.
- Poids: 56 à 97 g
Longévité
9 ans
Distribution
Description de la famille
Les Picidés sont des oiseaux de la taille d'un moineau à celle d'une corneille. Ils sont adaptés morphologiquement à la vie arboricole. Leurs pattes solides sont pourvues de quatre longs doigts (rarement trois) terminés de griffes puissantes, deux tournés vers l'avant et deux vers l'arrière, ... lire la suite
Identification
Les deux sexes ont un plumage identique. La femelle est légèrement plus petite que le mâle. La tête entière, le cou, la gorge et la partie supérieure de la poitrine forment un ensemble rouge éclatant. Les plumes du haut de la poitrine ont une terminaison noire, formant une ligne de démarcation avec le reste des parties inférieures qui sont claires. Le manteau et le haut du dos ont une teinte bleu-noir luisant qui contraste avec le bas du dos, le croupion et les sus-caudales blancs. La partie blanche du bas du dos est souvent recouverte de vagues petites stries sombres. Les couvertures alaires sont bleu-noir luisant. Les primaires et l'extérieur des secondaires sont bruns. L'intérieur des secondaires et les tertiaires sont blancs, formant une large barre alaire bien visible en vol comme au repos. Le dessus de la queue est brun noirâtre, légèrement lustré de bleu et avec de fines terminaisons blanches sur les rectrices extérieures. La poitrine et le ventre sont blancs, avec un lavis jaunâtre terne à rougeâtre de variable intensité. Les sous caudales sont blanches ou crème Le dessous des ailes est noir et blanc. Le bec est gris-bleu, devenant plus clair près de la base. Les pattes et les pieds sont gris-olive, les iris bruns.
Les juvéniles ont des motifs identiques à ceux des adultes mais la coloration du plumage est différente et il y a plus de variations entre les individus. Le dessus et les côtés de la tête sont gris-brun avec des stries plus foncées. Le menton et la gorge sont blanc grisâtre avec des stries brunes bien évidentes. Le manteau, les scapulaires et le dos sont barrés de brun-noir et de blanc grisâtre. Les parties inférieures blanches sont barrées de brun foncé sur les flancs. Les juvéniles acquièrent leur plumage adulte par mues successives au cours de l'automne et de l'hiver. Parvenus au mois de décembre, la plupart affichent une belle tête rouge, un dessus presque sans stries et un dos bleu-noir.
Indications subspécifiques espèce monotypique
Noms étrangers
- Red-headed Woodpecker,
- Carpintero cabecirrojo,
- pica-pau-de-cabeça-vermelha,
- Rotkopfspecht,
- vörösfejű küllő,
- Roodkopspecht,
- Picchio testarossa,
- rödhuvad hackspett,
- Rødhodespett,
- tesárik červenohlavý,
- datel červenohlavý,
- Rødhovedet Spætte,
- punapäätikka,
- picot cap-roig,
- dzięciur krasnogłowy,
- sarkangalvas dzenis,
- Красноголовый меланерпес,
- ズアカキツツキ,
- 红头啄木鸟,
- 紅頭啄木,
Voix chant et cris
Le pic à tête rouge a un répertoire de cris très étendu. Des "quirr" agressifs peuvent être entendus toute l'année en séries de 5 à 7 notes. Ils peuvent être émis lors de rencontre avec d'autres espèces ou avant l'accouplement. Pendant la période de nidification, ils sont probablement produits comme signaux de reconnaissance ou moyens de communication entre membres d'un couple. La première note est alors plus élevée et le cri peut être retranscrit comme un "kwi-urr". Le pic à tête rouge tambourine de façon faible et brève, au rythme de 20 à 25 coups par seconde. Des petits coups de bec mutuels tapés par des oiseaux situés à l'intérieur et à l'extérieur de la cavité sont vraiment typiques de l'espèce.
Habitat
Les pics à tête rouge fréquentent principalement les vieilles forêts de plaine avec suffisamment d'arbres morts et un sous-bois relativement clairsemé.
Comportement traits de caractère
Les pics à tête rouge sont des oiseaux solitaires et territoriaux. Lorsqu'ils recherchent leur nourriture, on les trouve principalement dans les branches hautes des feuillus ou des arbres morts, à des hauteurs qui varient en moyenne de 12 à 18 mètres au-dessus du sol. Ils visitent en particulier les ramures moyennes, celles qui mesurent entre 5 et 30 cm de diamètre. Les branches mortes constituent entre 30 et 65% des endroits visités. Les pics à tête rouge descendent aussi régulièrement à terre. Le pic à tête rouge utilise une grande variété de techniques de nourrissage. En période de nidification, les poursuites aériennes des insectes volants et les glanages sont les plus souvent usités alors qu'en hiver, il creusent plutôt des trous dans les branches pour y déloger des proies. Comme de nombreux autres pics, ces oiseaux constituent des gardes-mangers pour l'hiver. Ils insèrent dans les crevasses de l'écorce, des gros insectes, des faines, des glands, des céréales et des morceaux de noix qu'ils découpent ou qu'ils fractionnent de façon à ce qu'ils s'adaptent à la taille de la cachette. Ces réserves de nourriture sont surveillées avec vigilance contre d'éventuels intrus.
Les rituels utilisés dans les parades sont assez caractéristiques des pics. Ils sont surtout composés de petites révérences et de salutations qui sont faites lors de rencontres. Dans les rencontres où les protagonistes sont situés à faible distance, les plumes des ailes et de la queue sont souvent déployées. Les pics à tête rouge expriment leur territorialité par une grande agressivité qui les conduit à dominer toutes les autres espèces qui fréquentent les milieux forestiers. Les pics à ventre roux, mais également les pics flamboyants et les grands pics sont tenus de déménager. Les étourneaux, les sittelles, les mésanges, les geais et même les corbeaux sont obligés de respecter leur territoire. Toutes ces espèces subissent irrémédiablement leurs attaques quand elles franchissent les limites de leur propriété. Les pics à tête rouge doivent subir eux-même les attaques d'oiseaux de plus grande taille de la famille des tyrannidés.
Les pics à tête rouge sont partiellement migrateurs. Les populations du nord-ouest de l'aire, ceux qui vivent au Manitoba, en Ontario, au Montana , au Wyoming et au Colorado, quittent leurs lieux de nidification entre la fin août et novembre en grandes vagues. La migration d'automne est particulièrement visible lorsque des centaines d'oiseaux survolent les territoires de l'Iowa, du Kansas et de l'Ohio. Le voyage de retour s'effectue à la fin du mois de février ou en début mars. Aucun migrateur ne va plus au sud que le territoire des Etats-Unis.
Alimentationmode et régime
Au printemps, le régime du pic à tête rouge est composé à plus de 65% de matières animales, alors qu'en hiver, ce sont les graines qui prédominent.
Reproduction nidification
La saison de nidification s'étale d'avril en août et se poursuit même parfois jusqu'en septembre. Les pics à tête rouge installent leur nid dans une grande variété d'arbres : cyprès, chênes ou palmiers. Ils utilisent généralement des troncs sans écorce et ils commencent à creuser à un emplacement où il y a déjà une fissure préalable. Le nid est placé à une hauteur très différente, entre 2 et 25 mètres au-dessus du sol. Le pic à tête rouge est très éclectique, pouvant aussi bien choisir une cavité naturelle que nicher dans la structure artificielle d'un bâtiment.
Distribution
Les pics à tête rouge sont endémiques d'Amérique du Nord. Leur aire de distribution est à peu près semblable à celle du Pic à ventre roux, c'est à dire qu'elle couvre essentiellement l'est des Etats-Unis, avec cependant une plus grande extension vers l'ouest du continent que l'espèce précédemment citée. Du nord au sud, le territoire du pic à tête rouge s'étend du lac Winnipeg dans le Manitoba et du nord de l'Ontario jusqu'au golfe du Mexique et la Floride. D'ouest en est, il s'étend du centre du Texas, du centre du Colorado et du Montana jusqu'à la côte atlantique.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Les pics à tête rouge ne sont pas vraiment en grand danger, même si leurs effectifs sont en léger déclin. A cela, 2 raisons : 1) l'introduction des étourneaux européens à la fin du XIXème siècle et leur prolifération qui a introduit un compétiteur supplémentaire dans l'acquisition des cavités ; 2) la suppression des arbres morts, ce qui réduit considérablement les possibilités de nichage. L'espèce est classée comme "presque menacée" (NT) par l'IUCN.
Références utilisées
- All About Birds, Cornell Lab of Ornithology
- Vol. 7 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal
- Woodpeckers, an identification guide of the woodpeckers of the world, Winkler Hans, Christie David
- Avibase, Lepage Denis
- Animal Diversity Web, University of Michigan Museum of Zoology
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes