Paruline tigrée
Setophaga tigrina - Cape May Warbler
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Parulidés
-
Genre:
Setophaga
-
Espèce:
tigrina
Descripteur
Biométrie
- Taille: 13 cm
- Envergure: 19 à 22 cm.
- Poids: 9 à 12 g
Longévité
4 ans
Distribution
Description de la famille
La famille des Parulidés est une famille exclusive du Nouveau Monde. On trouve ses représentants sur les deux continents américains et sur les îles des Caraïbes. La famille est actuellement forte de 18 genres et de 119 espèces. Une espèce est éteinte. Quelques autres, insulaires ou à distri... lire la suite
Identification
Le mâle adulte en plumage nuptial montre un capuchon et une nuque olive avec d'abondantes stries noires, si bien que ces 2 régions apparaissent souvent noirâtres. Le sourcil, la sous-moustache et la large tache qui est située sur les côtés du cou sont jaune éclatant. Le sourcil est souvent nuancé de châtain-orange. Les couvertures auriculaires, complètement cernées de jaune, sont également châtain-orange. Le fin trait oculaire est noir. Le manteau et les scapulaires olive avec des stries sombres contrastent avec le croupion jaunâtre qui est pratiquement uni. Les plumes des couvertures sus-alaires sont olive avec de nets centres noirs. Les ailes sont noirâtres avec des bordures olive, ces dernières étant plus larges et plus pâles sur les tertiaires. Les moyennes couvertures sont majoritairement blanches et les grandes couvertures, en particulier les plumes externes, sont bordées de blanc, montrant une belle tache claire lorsque l'aile est déployée. La queue est foncée avec des bordures olive et des taches blanches sur les rectrices externes.
Les parties inférieures sont jaune brillant devenant blanchâtres sur les sous-caudales. La poitrine, le haut du ventre et les flancs sont ornés de larges stries noires. Le bec et les pattes sont noirâtres, les semelles un peu plus pâles.
En plumage non nuptial, le plumage corporel est généralement plus terne, mais un apport important de jaune subsiste encore sur la tête et sur le dessus ainsi qu'un peu de châtain-orange, au moins sur les couvertures auriculaires. La tache alaire blanche est présente mais en plus terne.
La femelle adulte en plumage nuptial est bien moins éclatante que son partenaire : le capuchon, la nuque et le dessus affichent une couleur gris-olive avec des stries discrètes. Les couvertures auriculaires sont olive grisâtre avec un lavis jaune. Le sourcil, la tache du cou, la gorge et la poitrine forment un ensemble jaune pâle. Les stries sur les parties inférieures sont abondantes, mais plus fines et plus grises que chez le mâle. Les grandes et les moyennes couvertures sont finement bordées de blanc, formant 2 vagues barres alaires. Les sus-caudales sont gris-olive et ont de vagues centres sombres. Les femelles en plumage non nuptial sont encore plus ternes. Le dessus est moins olive, les stries corporelles sont moins marquées. La teinte jaune reste toutefois visible sur les côtés du cou et sur les parties inférieures.
Les mâles de première année sont variables : en plumage non nuptial ils sont généralement plus ternes que les mâles adultes mais ils sont plus jaunes sur la tête et sur le dessus que les femelles. Sur les moyennes couvertures il y beaucoup de blanc formant une tache alaire qui est moins grande que celle du mâle et qui est notablement différente des barres alaires de la femelle. Les individus les plus resplendissants ressemblent aux mâles adultes mais ils n'ont pas de châtain-orange sur les oreillons. En plumage nuptial, la ressemblance avec leur père est plus flagrante, mais la tache alaire est parfois moins développée. Peu d'individus sont considérablement plus ternes, ressemblants alors à des femelles. Ceux-là sont identifiés par leur tache alaire blanche. Les rémiges, l'alula, les couvertures primaires et les rectrices sont relativement usées mais le contraste avec les couvertures n'est pas évident.
Les femelles de première année se distinguent des jeunes mâles par leur couleur grisâtre. Leur plumage n'a habituellement pas de jaune excepté le croupion. Les sus-caudales n'ont pas de centres noirs.
Les juvéniles ont un dessus gris-olive avec de légères stries sur le manteau. La gorge et la poitrine sont gris sombre avec des mouchetures plus pâles. Le reste des parties inférieures est chamois-jaune pâle avec de vagues stries olive sur le ventre et sur les flancs. Il y a des terminaisons chamois sur les grandes et les moyennes couvertures formant 2 barres alaires. Le bec et les pattes sont chair sombre.
Indications subspécifiques espèce monotypique
Noms étrangers
- Cape May Warbler,
- Reinita atigrada,
- mariquita-do-cabo-may,
- Tigerwaldsänger,
- tigrislombjáró,
- Tijgerzanger,
- Dendroica di Cape May,
- brunkindad skogssångare,
- Brunkinnparula,
- horárik tigrovaný,
- lesňáček skvrnitý,
- Brunkindet Sanger,
- rusoposkikerttuli,
- bosquerola tigrada,
- Flóaskríkja,
- lasówka rdzawolica,
- tīģerķauķis,
- tigrasti gozdičar,
- Тигровый лесной певун,
- ホオアカアメリカムシクイ,
- 栗颊林莺,
- 栗頰林鶯,
Voix chant et cris
Le cri le plus courant est un "sip" aigu et très ténu. On peut également entendre des "tsee tsee" extrêmement stridents, clairs et légèrement descendants qui la plupart du temps sont délivrés en vol mais aussi parfois quand ils se restaurent.
Le chant est une série de 4 ou 5 "zi" qui sont très aigus, fins, et occasionnellement doublés.
Habitat
Les parulines tigrées nichent dans les forêts boréales, spécialement dans celles où les épicéas noirs sont dominants. En migration, elles vivent dans toutes sortes de boisements. En hiver, on les trouve dans les parcelles ouvertes en cours de régénération, aux lisières des forêts, dans les paysages de parcs, dans les plantations et dans les jardins
Comportement traits de caractère
Les parulines tigrées sont territoriales, notamment en hiver. A cette période de l'année, elle se constituent des petites zones réservées pourvues de plantes fleurissantes et elles les défendent contre leurs congénères et contre les autres espèces de parulines.
Les parulines tigrées sont des migratrices de longue distance. La plupart de ces oiseaux se dirigent vers le sud ou le sud-est, empruntant un itinéraire situé entre la vallée du Mississippi et la zone montagneuse des Appalaches pour rejoindre la Floride. De là, elles entament la traversée du Golfe jusqu'aux îles des Antilles. Les populations qui se reproduisent dans l'extrême est du Canada et en Nouvelle-Angleterre longent le littoral de l'Atlantique jusqu'à la Floride. Au printemps, la plupart des parulines passent par la Floride, mais certaines décident de traverser le sud de la péninsule et l'est du golfe du Mexique pour faire une halte sur la côte nord-est du Golfe. Les parulines tigrées quittent les lieux de reproduction à la fin d'août ou en septembre et arrivent dans leurs quartiers d'hiver en octobre. Certains oiseaux s'attardent en Amérique du Nord jusqu'à décembre. La migration de retour commence à la fin mars, les oiseaux étant de retour sur les lieux de ponte vers la mi-mai. Certains oiseaux vagabondent à Terre-Neuve, surtout en été. Ils errent également dans les états de l'ouest de l'Amérique du Nord jusqu'à l'Alaska, excepté l'Utah. Ils sont notamment assez fréquents en Californie.
Alimentationmode et régime
Les parulines tigrées se nourrissent surtout d'insectes, et plus particulièrement de lépidoptères : ils sont particulièrement friands des tordeuses des bourgeons des épinettes qui prolifèrent dans les conifères.
Reproduction nidification
Les parulines tigrées se reproduisent en juin. Le nid est placé entre 0 et 20 mètres au-dessus du sol sur une branche d'épicéa ou de sapin.
Distribution
Les parulines tigrées nichent dans le nord du continent nord-américain, du sud-ouest du Territoire du Nord et de l'extrême sud-ouest de la Colombie Britannique jusqu'à la Nouvelle-Écosse et le nord de la Nouvelle-Angleterre. Son aire de nidification inclut également le nord de la région des Grands Lacs. Elles hivernent principalement aux Indes Occidentales, bien qu'on les trouve aussi en Amérique Centrale, de la presqu'île du Yucatan jusqu'au Panama. Pendant la période hivernale, ces oiseaux élisent également domicile dans le sud de la Floride, au nord de la Colombie et au Venezuela. Cette espèce est considérée comme monotypique, c'est à dire qu'elle n'est pas subdivisée en sous-espèces.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Les parulines tigrées sont communes, mais leurs effectifs fluctuent considérablement en fonction de la plus ou moins grande abondance des tordeuses des bourgeons qui constituent leur nourriture principale. L'espèce est classée comme de préoccupation moindre.
Références utilisées
- Handbook of the Birds of the World Vol 16, Josep del Hoyo, Andrew Elliott, David Christie
- New world warblers, Curson jon, Quinn David, Beadle David
- All About Birds, Cornell Lab of Ornithology
- Animal Diversity Web, University of Michigan Museum of Zoology
- Audubon,
- Avibase, Lepage Denis
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes