Océanite culblanc Océanite cul-blanc

Hydrobates leucorhous - Leach's Storm Petrel

Systématique
  • Ordre
    :

    Procellariiformes

  • Famille
    :

    Hydrobatidés

  • Genre
    :

    Hydrobates

  • Espèce
    :

    leucorhous

Descripteur

Vieillot, 1818

Biométrie
  • Taille
    : 22 cm
  • Envergure
    : 45 à 48 cm.
  • Poids
    : 40 à 50 g
Longévité

24 ans

Distribution

Distribution

Identification

Cet Océanite noir de taille moyenne est remarquable par sa queue profondément fourchue et par son croupion recouvert d'une large tache blanche. La tête, la majorité des parties supérieures y compris les couvertures alaires et la queue sont noir fuligineux.
Le dessus de l'aile est souvent recouverte par une large tache pâle formée par la base gris chamoisé des grandes et des moyennes couvertures. La zone blanche se poursuit sur la base des ailes, au niveau des rémiges secondaires et tertiaires où elle rejoint le croupion et les sus-caudales. Les couvertures sous-alaires sont habituellement noir sombre uni jusqu'au croupion et aux parties postérieures des flancs.
Les iris sont noir brunâtre, le bec, les pattes et les pieds sont noirs. Les 2 partenaires sont identiques. Les juvéniles sont semblables aux adultes mais leur plumage est frais en automne alors qu'à la même période celui des adultes est usé et subit une profonde mue. Les différentes sous-espèces se distinguent par leur taille et par la couleur du croupion.

Indications subspécifiques 2 sous-espèces

  • Hydrobates leucorhous leucorhous (coasts of the N Pacific and the N Atlantic)
  • Hydrobates leucorhous chapmani (Coronados and San Benito Is.. w Mexico.)

Noms étrangers

  • Leach's Storm Petrel,
  • Paíño boreal,
  • painho-de-cauda-forcada,
  • Wellenläufer,
  • villás viharfecske,
  • Vaal Stormvogeltje,
  • Uccello delle tempeste codaforcuta,
  • klykstjärtad stormsvala,
  • Stormsvale,
  • víchrovníček severský,
  • buřňáček severní,
  • Stor Stormsvale,
  • myrskykeiju,
  • Swaelstertstormswael,
  • ocell de tempesta boreal,
  • Sjósvala,
  • nawałnik duży,
  • ziemeļu vētrasburātājs,
  • viharni strakoš,
  • Северная качурка,
  • コシジロウミツバメ,
  • 白腰叉尾海燕,
  • 白腰叉尾海燕,

Voix chant et cris

Comme la plupart des autres hydrobatidés, les océanites culblanc vocalisent quand ils sont à l'intérieur des colonies, qu'ils soient à la fois à terre ou dans les airs. Les oiseaux volants produisent un staccato composé d'une douzaine de notes excitées, bavardes et sexuellement dimorphiques, les mâles ayant une voix plus aiguë que celles des femelles. Ce premier cri se termine par un trille à peine articulé "krruh tit-ti-krruh-kuh kuh-huh-huh-huh" ou alors "krrih pih-pih-pih-pih pyuh piupiupiu".
Sur le sol ou dans les terriers, ces océanites délivrent un mélange de chansonnettes et de ronronnements qui durent jusqu'à 4 secondes et qui sont ponctués de brèves interruptions respiratoires.
Les bavardages qui forment l'essentiel de la conversation sont différents selon la sous-espèce, les populations nichant sur Guadalupe (Cheimomnestes et Socorroensis) changeant considérablement par rapport à la nominale et à Chapmani).

Habitat

L'océanite culblanc, également appelé océanite de Leach, est un oiseau marin et pélagique navigant jusqu'aux eaux sud-africaines.

Ils préfèrent généralement les eaux qui ont une profondeur de 2 000 mètres, une grande salinité et une surface dont les températures marquent une grande amplitude.
L'océanite culblanc ne s'approche jamais des côtes, excepté lorsqu'il est regroupé dans les colonies. La plupart du temps, il en reste distant de 50 à 60 kilomètres. Il se reproduit sur les côtes des îles, sur les versants escarpés des zones montagneuses. Il apprécie particulièrement les lieux rocheux et les sols mous qui sont situés entre les racines des arbres. En période estivale, il niche et se nourrit aussi dans les prairies.

Comportement traits de caractère

Les populations nordiques migrent vers le sud et effectuent de longs mouvements transocéaniques en direction des tropiques.

Des oiseaux bagués en Amérique du Nord ont été retrouvés en France, en Islande et en Espagne. Des océanites du nord de l'Atlantique ont été repérés jusqu'en Afrique du Sud et leurs principales aires d'hivernage se situent vraisemblablement dans les eaux au large du golfe de Guinée. En Amérique du Sud, (Guyanes, Brésil), les principaux quartiers d'hiver sont occupés en janvier-juillet et plus particulièrement en mars-mai. Certains migrants pénètrent dans l'océan Indien et parviennent jusqu'aux Maldives en avril.
Dans l'océan Atlantique, le retour vers le nord, l'Arctique et le Groenland s'effectue à partir de septembre. De grands rassemblements s'effectuent dans la baie de Biscaye et aussi au nord que le Nouvelle-Angleterre qui constitue un lieu de passage important en mars.

Alimentationmode et régime

Les océanites culblanc se nourrissent principalement de poissons, en particulier de lançons (gymnammodytes) et de myctophidés nocturnes.

Ils consomment également des calamars, du plancton, des crustacés, des insectes aquatiques tels que les halobates et des déchets qui sont capturés à partir des airs en plongeant, en pataugeant et en écrèmant. Une autre technique consiste à arracher les proies à la surface de l'eau. Apparemment ces oiseaux ne s'émergent jamais à grande profondeur. Les océanites de Leach recherchent leur nourriture de nuit et de jour. Ils suivent parfois les mammifères marins (phoques et baleines) dont ils ingurgitent les restes, les gouttelettes d'huile et les matières fécales. en Nouvelle-Écosse et au Canada. Pendant la période de reproduction, ces océanites parcourent des distances de plus de 1 000 kilomètres pour se nourrir, ces longues expéditions durant 5 à 6 jours.

Reproduction nidification

Dans l'Atlantique Nord, la saison commence au mois de mai. Bien que le retour dans les colonies s'effectue dès le mois d'avril, certaines sous-espèces préfèrent se reproduire à la fin du printemps et d'autres en automne (octobre). Seules les femelles accomplissent le traditionnel exode pré-nuptial. Pour la saison normale, les œufs éclosent du 20 juillet au 4 août et l'envol des jeunes a lieu en septembre-octobre.
La saison de la race soroccoensis s'étend de la fin mai/début juin jusqu'à novembre-décembre. La saison de la race cheimomnestes s'étend de novembre-décembre jusqu'à avril-mai.

A Coronado et San Benito, les oiseaux de la race chapman nichent de façon strictement nocturne entre avril et octobre.
Les océanites culblanc sont monogames. Ils s'installent dans des terriers ou des crevasses rocheuses, ils utilisent parfois des constructions artificielles ou des ruines de mur. Le nid est garni avec des herbes, des brindilles et des feuilles. Il peut y avoir plusieurs chambres de ponte à la fin du même tunnel. La ponte ne comprend qu'un seul œuf de couleur blanche qui mesure 30 mm et pèse environ 18 grammes. L'incubation dure 42 jours avec des relais d'environ 3 jours et demis.
Les poussins ont un duvet bleu-gris. Le système de ravitaillement est très complexe et tout ce qu'il y a de plus irrégulier, chaque repas apportant variablement 10 grammes. Les juvéniles s'envolent au bout de 7 jours lorsqu'ils ont atteint le poids de 63 grammes. Ils sont matures sexuellement à l'âge de 5 ans. L'espérance de vie est en moyenne de 36 ans.

Distribution

Les océanites culblanc vivent dans les eaux tropicales, tempérées et glaciales de l'hémisphère Nord. Son aire franchit néanmoins l'équateur au niveau de l'Afrique et se poursuit jusqu'au cap de Bonne-Espérance. Il y a officiellement 4 sous-espèces :
. H. l. leucorhous - océanite de Leach - nord des océans Pacifique et Atlantique, nichage dans le nord du Pacifique du nord-est du Japon, de l'archipel des Kouriles et des Aléoutiennes jusqu'en Alaska, en Californie et à Coronados Island (extrême nord-ouest du Mexique), également dans le nord de l'Atlantique du nord-est des États-Unis et de l'est du Canada jusqu'en Islande, les îles Féroé, le nord de l'Écosse et le nord-ouest de la Norvège. (reproduction récemment découverte (1995) sur Dyer Island, au large de l'Afrique du Sud).
H. l. chapmani (Berlepsch, 1906) - centre-est du Pacifique, niche sur San Benito et Coronado, au large du nord-ouest du Mexique.
H. l. socorroensis - Océanite de Townsend's - centre-est du Pacifique, niche au printemps sur Guadalupe, au large du Mexique.
H. l. cheimomnestes (Ainley, 1980) - Ainley's Storm-petrel - est-centre de l'océan Pacifique, niche en hiver sur Guadalupe Island, au large du nord-ouest du Mexique.

Menaces - protection

Statut de conservation IUCN
Eteint
Menacé
Préoccupation
mineure
Éteint
à l'état sauvage
Quasi
menacé
Non
évalué
EX EW CR EN VU NT LC NE

La population mondiale, abondante et répandue, est estimée à plus de 20 millions d'individus, dont 1 million en Afrique du Sud, 3 millions en Alaska, 15 millions en Colombie Britannique, 350 000 aux Kouriles. Au nord du Japon, et plus particulièrement à Hokkaido, les colonies nicheuses sont évaluées entre 400 000 et 1 million de couples. Autant dire que l'avenir immédiat de cette espèce n'est pas du tout menacé. Plus au sud dans le Pacifique, les chiffres des populations de la race chapmani sont plus modestes (35 000 couples). Dans le nord-ouest de l'Atlantique, les océanites culblanc ne sont pas éloignés de 5 millions de couples.
Les océanites souffrent surtout de la prédation des goélands (Larus argentatus, Larus marinus et Larus fuscus). Ils sont aussi persécutés par les labbes ( (Catharacta skua). Les populations férales de chats et de rats ont un impact non négligeable sur les populations. Pendant les périodes nocturnes les plus sombres, la fréquentation des océanites est plus élevée dans les colonies, les renards et les autres prédateurs n'appréciant guère les zones peu éclairées. Aucune menace ni aucune parade de dissuasion ne sont effectuées pendant ces périodes de faible luminosité. Aux États-Unis, des programmes de terriers artificiels semblent efficaces pour protéger cette espèce.

Références utilisées

Autres références utiles

QRcode Océanite culblancFiche créée le 04/07/2015 par
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