Océanite culblanc Océanite cul-blanc
Hydrobates leucorhous - Leach's Storm Petrel
Systématique
-
Ordre:
Procellariiformes
-
Famille:
Hydrobatidés
-
Genre:
Hydrobates
-
Espèce:
leucorhous
Descripteur
Biométrie
- Taille: 22 cm
- Envergure: 45 à 48 cm.
- Poids: 40 à 50 g
Longévité
24 ans
Distribution
Identification
Cet Océanite noir de taille moyenne est remarquable par sa queue profondément fourchue et par son croupion recouvert d'une large tache blanche. La tête, la majorité des parties supérieures y compris les couvertures alaires et la queue sont noir fuligineux.
Le dessus de l'aile est souvent recouverte par une large tache pâle formée par la base gris chamoisé des grandes et des moyennes couvertures. La zone blanche se poursuit sur la base des ailes, au niveau des rémiges secondaires et tertiaires où elle rejoint le croupion et les sus-caudales. Les couvertures sous-alaires sont habituellement noir sombre uni jusqu'au croupion et aux parties postérieures des flancs.
Les iris sont noir brunâtre, le bec, les pattes et les pieds sont noirs. Les 2 partenaires sont identiques. Les juvéniles sont semblables aux adultes mais leur plumage est frais en automne alors qu'à la même période celui des adultes est usé et subit une profonde mue. Les différentes sous-espèces se distinguent par leur taille et par la couleur du croupion.
Indications subspécifiques 2 sous-espèces
- Hydrobates leucorhous leucorhous (coasts of the N Pacific and the N Atlantic)
- Hydrobates leucorhous chapmani (Coronados and San Benito Is.. w Mexico.)
Noms étrangers
- Leach's Storm Petrel,
- Paíño boreal,
- painho-de-cauda-forcada,
- Wellenläufer,
- villás viharfecske,
- Vaal Stormvogeltje,
- Uccello delle tempeste codaforcuta,
- klykstjärtad stormsvala,
- Stormsvale,
- víchrovníček severský,
- buřňáček severní,
- Stor Stormsvale,
- myrskykeiju,
- Swaelstertstormswael,
- ocell de tempesta boreal,
- Sjósvala,
- nawałnik duży,
- ziemeļu vētrasburātājs,
- viharni strakoš,
- Северная качурка,
- コシジロウミツバメ,
- 白腰叉尾海燕,
- 白腰叉尾海燕,
Voix chant et cris
Comme la plupart des autres hydrobatidés, les océanites culblanc vocalisent quand ils sont à l'intérieur des colonies, qu'ils soient à la fois à terre ou dans les airs. Les oiseaux volants produisent un staccato composé d'une douzaine de notes excitées, bavardes et sexuellement dimorphiques, les mâles ayant une voix plus aiguë que celles des femelles. Ce premier cri se termine par un trille à peine articulé "krruh tit-ti-krruh-kuh kuh-huh-huh-huh" ou alors "krrih pih-pih-pih-pih pyuh piupiupiu".
Sur le sol ou dans les terriers, ces océanites délivrent un mélange de chansonnettes et de ronronnements qui durent jusqu'à 4 secondes et qui sont ponctués de brèves interruptions respiratoires.
Les bavardages qui forment l'essentiel de la conversation sont différents selon la sous-espèce, les populations nichant sur Guadalupe (Cheimomnestes et Socorroensis) changeant considérablement par rapport à la nominale et à Chapmani).
Habitat
L'océanite culblanc, également appelé océanite de Leach, est un oiseau marin et pélagique navigant jusqu'aux eaux sud-africaines.
L'océanite culblanc ne s'approche jamais des côtes, excepté lorsqu'il est regroupé dans les colonies. La plupart du temps, il en reste distant de 50 à 60 kilomètres. Il se reproduit sur les côtes des îles, sur les versants escarpés des zones montagneuses. Il apprécie particulièrement les lieux rocheux et les sols mous qui sont situés entre les racines des arbres. En période estivale, il niche et se nourrit aussi dans les prairies.
Comportement traits de caractère
Les populations nordiques migrent vers le sud et effectuent de longs mouvements transocéaniques en direction des tropiques.
Dans l'océan Atlantique, le retour vers le nord, l'Arctique et le Groenland s'effectue à partir de septembre. De grands rassemblements s'effectuent dans la baie de Biscaye et aussi au nord que le Nouvelle-Angleterre qui constitue un lieu de passage important en mars.
Alimentationmode et régime
Les océanites culblanc se nourrissent principalement de poissons, en particulier de lançons (gymnammodytes) et de myctophidés nocturnes.
Reproduction nidification
Dans l'Atlantique Nord, la saison commence au mois de mai. Bien que le retour dans les colonies s'effectue dès le mois d'avril, certaines sous-espèces préfèrent se reproduire à la fin du printemps et d'autres en automne (octobre). Seules les femelles accomplissent le traditionnel exode pré-nuptial. Pour la saison normale, les œufs éclosent du 20 juillet au 4 août et l'envol des jeunes a lieu en septembre-octobre.
La saison de la race soroccoensis s'étend de la fin mai/début juin jusqu'à novembre-décembre. La saison de la race cheimomnestes s'étend de novembre-décembre jusqu'à avril-mai.
Les océanites culblanc sont monogames. Ils s'installent dans des terriers ou des crevasses rocheuses, ils utilisent parfois des constructions artificielles ou des ruines de mur. Le nid est garni avec des herbes, des brindilles et des feuilles. Il peut y avoir plusieurs chambres de ponte à la fin du même tunnel. La ponte ne comprend qu'un seul œuf de couleur blanche qui mesure 30 mm et pèse environ 18 grammes. L'incubation dure 42 jours avec des relais d'environ 3 jours et demis.
Les poussins ont un duvet bleu-gris. Le système de ravitaillement est très complexe et tout ce qu'il y a de plus irrégulier, chaque repas apportant variablement 10 grammes. Les juvéniles s'envolent au bout de 7 jours lorsqu'ils ont atteint le poids de 63 grammes. Ils sont matures sexuellement à l'âge de 5 ans. L'espérance de vie est en moyenne de 36 ans.
Distribution
Les océanites culblanc vivent dans les eaux tropicales, tempérées et glaciales de l'hémisphère Nord. Son aire franchit néanmoins l'équateur au niveau de l'Afrique et se poursuit jusqu'au cap de Bonne-Espérance. Il y a officiellement 4 sous-espèces :
. H. l. leucorhous - océanite de Leach - nord des océans Pacifique et Atlantique, nichage dans le nord du Pacifique du nord-est du Japon, de l'archipel des Kouriles et des Aléoutiennes jusqu'en Alaska, en Californie et à Coronados Island (extrême nord-ouest du Mexique), également dans le nord de l'Atlantique du nord-est des États-Unis et de l'est du Canada jusqu'en Islande, les îles Féroé, le nord de l'Écosse et le nord-ouest de la Norvège. (reproduction récemment découverte (1995) sur Dyer Island, au large de l'Afrique du Sud).
H. l. chapmani (Berlepsch, 1906) - centre-est du Pacifique, niche sur San Benito et Coronado, au large du nord-ouest du Mexique.
H. l. socorroensis - Océanite de Townsend's - centre-est du Pacifique, niche au printemps sur Guadalupe, au large du Mexique.
H. l. cheimomnestes (Ainley, 1980) - Ainley's Storm-petrel - est-centre de l'océan Pacifique, niche en hiver sur Guadalupe Island, au large du nord-ouest du Mexique.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
La population mondiale, abondante et répandue, est estimée à plus de 20 millions d'individus, dont 1 million en Afrique du Sud, 3 millions en Alaska, 15 millions en Colombie Britannique, 350 000 aux Kouriles. Au nord du Japon, et plus particulièrement à Hokkaido, les colonies nicheuses sont évaluées entre 400 000 et 1 million de couples. Autant dire que l'avenir immédiat de cette espèce n'est pas du tout menacé. Plus au sud dans le Pacifique, les chiffres des populations de la race chapmani sont plus modestes (35 000 couples). Dans le nord-ouest de l'Atlantique, les océanites culblanc ne sont pas éloignés de 5 millions de couples.
Les océanites souffrent surtout de la prédation des goélands (Larus argentatus, Larus marinus et Larus fuscus). Ils sont aussi persécutés par les labbes ( (Catharacta skua). Les populations férales de chats et de rats ont un impact non négligeable sur les populations. Pendant les périodes nocturnes les plus sombres, la fréquentation des océanites est plus élevée dans les colonies, les renards et les autres prédateurs n'appréciant guère les zones peu éclairées. Aucune menace ni aucune parade de dissuasion ne sont effectuées pendant ces périodes de faible luminosité. Aux États-Unis, des programmes de terriers artificiels semblent efficaces pour protéger cette espèce.
Références utilisées
- Albatrosses, Petrels and Shearwaters of the World, Onley Derek et Scofield Paul
- ARKive, Christopher Parsons
- Avibase, Lepage Denis
- BirdLife International, BirdLife International
- HBW Alive,
- Wikipedia (English version),
- Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes