Locustelle tachetée
Locustella naevia - Common Grasshopper Warbler
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Locustellidés
-
Genre:
Locustella
-
Espèce:
naevia
Descripteur
Biométrie
- Taille: 13 cm
- Envergure: 19 à 20 cm.
- Poids: 11 à 15 g
Longévité
5 ans
Distribution
Identification
La Locustelle tachetée est un petit passereau insectivore discret et furtif, pas facile à observer. Quand on a cette chance, que faut-il noter pour l'identifier correctement ?
On note d'abord la petite taille qui est d'environ 12 cm, puis l'aspect effilé avec un long bec fin à l'avant et une assez longue queue cunéiforme à l'arrière, queue relevée nerveusement par l'oiseau inquiet et qui fait penser à celle d'une rousserolle, enfin le plumage tacheté, surtout dessus, un peu dessous. Les sexes sont semblables.
Les parties supérieures (corps et couvertures alaires) sont d'un brun-beige moyen et tachées en long de brun noirâtre. Les longues sus-caudales sont plus roussâtres. Les rémiges sont liserées de brun-roux. Les parties inférieures ont la même tonalité mais en plus clair et montrent un bandeau pectoral et les flancs un peu plus chauds et finement tachés en long de brun-noir. Les sous-caudales sont très longues, dépassant la mi-queue (caractère locustelle) et nettement tachées de brun-noir. À l'autre bout, la gorge est pâle. L'œil sombre est bien visible dans un environnement clair. Les pattes, robustes, sont roses.
Les teintes et leur tonalité varient un peu suivant les populations et sous-espèces, au nombre de 4.
Le juvénile n'est pas sensiblement différent. On le distingue au début à son plumage neuf.
Indications subspécifiques 3 sous-espèces
- Locustella naevia naevia (Europe to w European Russia and Ukraine)
- Locustella naevia straminea (e European Russia to sw, sc Siberia, e Kazakhstan, w Mongolia and nw China)
- Locustella naevia obscurior (e Turkey and the Caucasus)
Noms étrangers
- Common Grasshopper Warbler,
- Buscarla pintoja,
- cigarrinha-malhada,
- Feldschwirl,
- réti tücsökmadár,
- Sprinkhaanzanger,
- Forapaglie macchiettato,
- gräshoppsångare,
- Gresshoppesanger,
- svrčiak zelenkavý,
- cvrčilka zelená,
- Græshoppesanger,
- pensassirkkalintu,
- boscaler pintat gros,
- Engisöngvari,
- świerszczak (zwyczajny),
- kārklu ķauķis,
- kobiličar,
- Обыкновенный сверчок,
- ヤチセンニュウ,
- 黑斑蝗莺,
- gräshoppsångare,
- 黑斑蝗鶯,
Voix chant et cris
Le cri est un "Pit" explosif, souvent émis en séries en cas de danger.
Le chant est un trille métallique régulier et prolongé, très typique. C'est la signature de la présence de l'espèce en saison de reproduction et de son cantonnement.
On peut l'écouter sur le site "Xeno-canto" à l'adresse
https://xeno-canto.org/species/Locustella-naevia
Ce type de chant est caractéristique du groupe des locustelles. Il n'est pas sans évoquer un chant d'insecte, d'orthoptère par exemple.
Habitat
La Locustelle tachetée est chez nous un oiseau des plaines et des plateaux, montant rarement à plus de 1 000 m.
En hiver en Afrique, ce sont ces mêmes types de milieux qu'elle recherche.
Comportement traits de caractère
Le trait de caractère principal de cet oiseau, comme de toutes les locustelles, est sa discrétion et s'il n'était son chant métallique caractéristique, elle passerait totalement inaperçue. C'est à ce moment, lorsque le mâle chante perché sur une herbe sèche ou dans un petit buisson clair, qu'on a le plus de chances de l'observer. Mais s'il sent un danger, il relève nerveusement la queue et a tôt fait de plonger dans les herbes et disparaitre à la vue.
Vol
Sur les sites de nidification, la Locustelle tachetée vole peu à découvert et évolue plutôt au sol et dans la végétation basse. Et pourtant, c'est un oiseau qui a de grandes capacités de vol car il va passer l'hiver au sud de l'équateur, à des milliers de kilomètres de son aire de nidification, et fait un aller-retour chaque année. Et pour pousser la discrétion jusqu'au bout, elle migre de nuit.
Alimentationmode et régime
La Locustelle tachetée se nourrit essentiellement de petits arthropodes terrestres, surtout de petits insectes de divers ordres, mais également de petites araignées, de petits crustacés et myriapodes. De petits mollusques font aussi partie du régime. Elle recherche ses proies dans la végétation basse ainsi qu'au sol dans la litière, sous les feuilles mortes, etc. Il ne semble pas qu'il y ait de part végétale dans son régime.
Reproduction nidification
L'arrivée sur les lieux de reproduction en Europe moyenne a lieu en avril, ce qui laisse le temps d'une 2e nichée avant l'été.
Le nid est construit proche du sol dans une touffe herbacée au sein d'une zone herbeuse dense garnie ou non de petits ligneux. Il a en général une assise de feuilles mortes et est fait également de feuilles ainsi que d'herbes tissées. La coupe est revêtue de crin animal et/ou végétal.
La femelle y pond en moyenne 5 ou 6 œufs qu'elle couvera pendant 2 semaines. Puis, le couple nourrira les jeunes au nid 2 semaines également. Le tout aura pris environ 6 semaines, ce qui mène à début juin. La seconde nichée peut suivre.
Distribution
La Locustelle tachetée est une septentrionale dont l'aire de présence est centrée sur l'Europe moyenne. Elle ne niche pas dans le biome méditerranéen. L'aire de reproduction va de la pointe bretonne et des Îles britanniques à l'ouest à la Mongolie à l'est en passant par l'Ukraine, la Russie et le Kazakhstan. La limite nord passe par le milieu de la Scandinavie et de la Russie. Au sud, elle est pratiquement absente d'Espagne, d'Italie, des Balkans et de Turquie.
L'aire d'hivernage est en Afrique sub-saharienne ainsi que dans le sous-continent indien. Les migrateurs empruntent les détroits de Gibraltar et du Bosphore en direction de l'Afrique et retour par ces mêmes voies.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Cette espèce discrète n'est pas menacée pour le moment malgré des effectifs globalement plus faibles que ceux d'autres passereaux insectivores, les fauvettes par exemple. On ne peut pas le plus souvent la qualifier de commune, sauf exception. La densité est d'habitude de quelques couples (2 à 5) au km², la distribution en taches du fait d'un milieu morcelé ne facilitant pas le calcul. À l'inverse, on trouve dans la littérature le chiffre de plus de 50 couples au km² dans un site très favorable.
Espèce à surveiller néanmoins. On peut facilement imaginer que les changements climatiques en cours modifieront la donne.
Références utilisées
- Birds of the World, The Cornell Lab of Ornithology
- xeno-canto, Sharing bird sounds from around the world,
- IOC World Bird List (v14.2), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes