Grive litorne

Turdus pilaris - Fieldfare

Systématique

Ordre
:
Passériformes
Famille
:
Turdidés
Genre
:
Turdus
Espèce
:
pilaris

Descripteur

Linnaeus, 1758

Biométrie

Taille
: 28 cm
Envergure
: 39 à 42 cm.
Poids
: 80 à 140 g

Longévité

18 ans

Distribution

Description de la famille

Les turdidés sont des passereaux de taille moyenne à grande. Ils possèdent généralement un bec assez long et fort, et des pattes robustes. La couleur de leur plumage est très variable. Beaucoup sont entièrement dans des tons discrets de brun, de gris ou de noir mais d'autres montrent des coul... lire la suite

Identification

À la différence des autres grives, la Grive litorne est assez haute en couleurs. Le meilleur signe distinctif est le contraste des parties supérieures, contraste entre le gris cendré de la tête et le blanc du croupion d'une part, le brun-chocolat du dos et des couvertures alaires et le noir des rémiges et de la queue d'autre part. Aucune confusion n'est possible.
Les parties inférieures sont blanchâtres, fortement lavées de roux sur la poitrine et les flancs, et marquées de stries et de festons noirâtres qui fusionnent en taches noires sur les côtés de la poitrine au niveau du poignet. Noirs aussi sont les lores et le contour des couvertures auriculaires. Le dessous des ailes est blanc comme chez la Grive draine. Le bec est jaune, les pattes brun grisâtre.
La femelle est pratiquement semblable au mâle. Le jeune a des teintes moins tranchées, le gris moins évident et les parties brunes du dessus marquées de liserés clairs.

Indications subspécifiques espèce monotypique

Noms étrangers

Fieldfare,
Zorzal real,
tordo-zornal,
Wacholderdrossel,
fenyőrigó,
Kramsvogel,
Cesena,
björktrast,
Gråtrost,
drozd čvíkota,
drozd kvíčala,
Sjagger,
räkättirastas,
griva cerdana,
Gráþröstur,
kwiczoł,
pelēkais strazds,
brinovka,
Рябинник,
ノハラツグミ,
田鸫,
田鶇,

Voix chant et cris

play
pause

Le cri le plus fréquent et caractéristique est un "tjak" sonore et percutant, le plus souvent répété en séries "tjatjatjatjatjak...tjatjatjak..."
On note aussi des "kuk" isolés de la part d'oiseaux inquiets.
Le chant est une suite musicale de sons variés, un peu brouillonne mais quand même agréable à l'oreille. Il est moins puissant que celui des autres turdidés, mais comme l'espèce est grégaire et coloniale, on ne peut manquer le concert. Le chant est émis surtout le matin et en soirée pendant la saison de nidification, au vol ou au posé.

Habitat

Les Grives litornes nichent dans les zones boisées et à la lisière des forêts de bouleaux, de pins, d'épicéas, d'aulnes et d'un mélange d'autres essences.

Ces habitats sont souvent situés à l'intérieur de zones humides, à proximité de prairies, de vallées parcourues par un cours d'eau, d'une tourbière ou d'un marécage. Pendant la nidification, on les trouve également parfois dans des parcs, des vergers, des jardins, en bordure de terres agricoles et dans des régions montagneuses recouvertes de bouleaux rabougris à la limite supérieure de la forêt. Pendant la migration et en hiver, les Grives litornes fréquentent des habitats plus ouverts tels que les terres agricoles, champs et pâtures, les haies, les formations arbustives et les broussailles qui regorgent de baies. Au cours de la migration, elles survolent toutes sortes de paysages, souvent proches des cours d'eau ou des côtes.

Comportement traits de caractère

De grandes bandes de Grives litornes, car c'est un oiseau grégaire, arrivent en France à l'automne.

Quelques oiseaux se montrent dès la fin août mais le flux principal n'arrive généralement qu'en octobre et en novembre. Des troupes de plusieurs centaines d'individus déferlent alors sur le pays par le nord et l'est, en provenance de Scandinavie et d'Europe de l'Est. Lorsque les conditions climatiques sont mauvaises, de nombreuses grives arrivent épuisées et deviennent alors des proies faciles pour les prédateurs comme les rapaces. En hiver, la litorne forme de grandes bandes qui incluent d'autres grives, notamment des mauvis. Ces troupes bruyantes parcourent la campagne en quête de nourriture. À terre, la litorne se comporte typiquement comme les autres membres de la famille, adoptant souvent une posture érigée et progressant par bonds un peu lourdauds. Alarmée, elle se redresse plus et scrute alentour. À l'approche d'un prédateur, toute la bande se réfugie dans un arbre voisin, généralement face au vent.

Vol

Le vol de la Grive litorne est direct et un peu onduleux, comme celui des autres grives. Comme c'est un oiseau grégaire qui se déplace souvent en groupe, le vol direct est important.

On a parfois l'impression, dans les déplacements locaux, d'une irrégularité des battements propres à l'espèce, avec des battements saccadés alternant avec des battements plus réguliers. Ce serait à vérifier expérimentalement.
Dans les colonies au printemps, les vols lents saccadés accompagnés du chant sont typiques.

Alimentationmode et régime

Les litornes se nourrissent souvent au sol, sautillant dans les prairies ou les champs où elles traquent en groupes vers et insectes.

La bande reste groupée tout en se nourrissant et ses membres progressent dans la même direction générale. En automne, quand de grandes quantités de baies sont mûres, la troupe entière se pose dans un bouquet d'arbustes à fruits qu'elle dépouille avant de se diriger vers un autre. Lors des coups de froid, si les baies viennent à manquer, les litornes s'approchent des jardins et elles peuvent venir jusqu'aux postes de nourrissage artificiel.
Les litornes consomment des invertébrés, surtout des vers et de petits mollusques comme les limaces, des insectes, araignées et autres arthropodes terrestres. Par temps froid, quand elles ne peuvent plus extraire les vers du sol gelé, elles se rabattent sur les petits fruits, les baies comme celles de l'aubépine, de l'églantier ou du gui. Elles savent aussi tirer profit de ceux tombés au sol, pommes ou poires par exemple.
Les jeunes sont nourris exclusivement de petites proies animales, vers de terre surtout, dont les adultes se garnissent le bec pour éviter des nourrissages trop fréquents. Néanmoins, le nombre de ceux-ci peut être élevé.

Reproduction nidification

En mars et au début d'avril, les litornes quittent leurs quartiers d'hiver et remontent vers le nord-nord-est, les oiseaux occidentaux pour rejoindre leurs sites de nidification en Scandinavie ou vers d'autres régions d'Europe du Nord, dont l'est de la France.

Contrairement aux autres grives, la litorne niche en colonies, ce qui permet des relations sociales entre couples voisins. La formation des couples s'accompagne de manifestations sonores et gestuelles. Le couple bâtit assez haut dans un arbre (jusqu'à 10 m de haut), dans une fourche, souvent peu caché, un nid d'herbes en forme de coupe, garni de boue pour la solidité. La coupe est ensuite tapissée d'herbes fines et de radicelles. La femelle pond en moyenne 5 œufs bleu verdâtre tachetés de rougeâtre. Les œufs éclosent au bout de 13 jours d'incubation en moyenne. Les jeunes seront soignés au nid pendant 12 à 15 jours puis le quitteront. Ils seront encore sous la dépendance des adultes pendant deux semaines environ, mais plus tenus par le territoire.

Distribution

La Grive litorne se reproduit dans le nord de l'Eurasie, de la péninsule scandinave à l'est sibérien vers la Mer d'Okhotsk. À l'automne, les populations se déplacent globalement vers l'ouest-sud-ouest du continent, et ce d'autant plus que la zone de nidification est éloignée. Les oiseaux européens vont moins loin, voire sont sédentaires ou sub-sédentaires suivant les conditions locales. Les territoires hivernaux les plus lointains et méridionaux sont la bordure sud de la Méditerranée, le sud de la Mer Caspienne, la Turquie et les reliefs d'Asie centrale.

Menaces - protection

Statut de conservation IUCN

Eteint

Menacé

Préoccupation
mineure

Éteint
à l'état sauvage

Quasi
menacé

Non
évalué

EX EW CR EN VU NT LC NE

La Grive litorne est une espèce encore commune sur l'ensemble de son aire de répartition. Mais les changements climatiques qui se précisent pourraient changer la donne.

Iconographie

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Références utilisées

Thrushes, Peter Clement and Ren Hathway
Vol. 10 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie
Animal Diversity Web, University of Michigan Museum of Zoology
Avibase, Lepage Denis
IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.

Autres références utiles