Goéland pontique
Larus cachinnans - Caspian Gull
Systématique
-
Ordre:
Charadriiformes
-
Famille:
Laridés
-
Genre:
Larus
-
Espèce:
cachinnans
Descripteur
Biométrie
- Taille: 68 cm
- Envergure: 140 à 155 cm.
- Poids: 800 à 1500 g
Distribution
Identification
Le Goéland pontique, auparavant sous-espèce du G. leucophée L. michahellis cachinnans, est devenu une espèce à part entière, une espèce monotypique Larus cachinnans. Il constitue avec le précédent, mais aussi avec le G. argenté avec lequel il est connu s'hybrider en Pologne, un groupe de grands goélands proches, avec les problèmes d'identification que cela implique.
Le Goéland pontique a une silhouette particulière qui joue dans l'identification. Il est haut sur pattes, a une poitrine forte, un cou assez long et une tête plutôt petite. Cette tête a un front fuyant, un œil "petit" et un bec moyen à bords parallèles et gonys peu marqué. Il est préférable d'avoir une bonne habitude des grands goélands pour utiliser ces critères avec profit.
Le G. pontique adulte nuptial a le gris du dessus à peu près identique à celui du G. argenté "argenteus", donc plus clair que celui du leucophée. Ses pattes sont d'une couleur indéfinissable, rosâtres ou jaunâtres (bien jaunes chez le leucophée et bien roses chez l'argenté). Son petit œil paraît sombre de loin, mais c'est une impression car l'iris est assez clair mais cela se voit mal. En vol, il faut regarder la main. Le noir est assez limité bien qu'il concerne les 6 dernières rémiges primaires (P5 à P10). Mais ce noir terminal envoie des langues vers la base de la main, d'où l'effet "store vénitien" cité dans la littérature spécialisée. De plus, la P10 est le plus souvent toute blanche à l'extrémité (voir les photos de la galerie). Les sexes sont semblables, excepté pour la taille, les mâles étant plus grands que les femelles.
Le jeune oiseau de "1er hiver", tel qu'on peut l'observer l'hiver en Europe de l'Ouest, ressemble beaucoup au jeune leucophée, mais il y a quand même des différences notables. Les critères morphologiques jouent toujours. L'oiseau vu de profil paraît tricolore, blanc à la tête (avec simplement une petite ombre devant l'œil), sur l'avant du cou et sur toutes les parties inférieures, avec peu de marques gris-brun sur les flancs et les sous-caudales, gris sur le dessus du corps avec des dessins brun noirâtre en forme de pointes de flèches et brun moyen sur les couvertures alaires et les tertiaires avec de nets liserés pâles aux plumes. On peut y ajouter le noir à la pointe de l'aile et au bout de la queue. L'arrière et les côtés du cou sont finement tachés de gris-brun, formant ce qu'on nomme le "châle" du jeune pontique. Le bec est noir nuancé de rosâtre sur les 2/3 proximaux. Les pattes sont rosées.
Le jeune pontique deviendra adulte an 3 ans, dans sa 4e année civile. Les plumages immatures intermédiaires ne sont pas évidents et source de confusions, mais les critères énoncés plus haut restent utiles, entre autres la morphologie et la tonalité du gris du dessus.
Indications subspécifiques espèce monotypique
Noms étrangers
- Caspian Gull,
- Gaviota del Caspio,
- gaivota-do-cáspio,
- Steppenmöwe,
- sztyeppi sirály,
- Pontische Meeuw,
- Gabbiano reale pontico,
- kaspisk trut,
- Kaspimåke,
- čajka bielohlavá,
- racek bělohlavý,
- Kaspisk Måge,
- aroharmaalokki,
- gavià del Caspi,
- Klapparmáfur,
- mewa białogłowa,
- Kaspijas kaija,
- črnomorski galeb,
- Хохотунья,
- カスピセグロカモメ,
- 黄脚银鸥,
- kaspisk trut,
- 裡海銀鷗〔黃腳銀鷗,蒙古銀鷗〕,
Voix chant et cris
Habitat
Pendant la saison de reproduction, l'espèce niche en colonies à proximité des lacs de la steppe ou du semi-désert entourés de roselières, des réservoirs et des rivières pourvues d'îles herbeuses ou arbustives.
En dehors de la saison de reproduction, l'espèce est plus commune le long des côtes, par exemple dans les ports. Il fréquente aussi les grands plans d'eau de l'intérieur et se tient souvent sur les installations "portuaires", jetées, bouées... Il se nourrit également dans les champs environnants. Enfin, son goût pour les décharges d'ordures à ciel ouvert est bien connu.
Comportement traits de caractère
Cette espèce est entièrement migratrice, bien que certains oiseaux de la Mer Noire et de la Mer Caspienne puissent être résidents.
Alimentationmode et régime
Son régime alimentaire se compose de petits vertébrés, poissons, reptiles, œufs et jeunes oiseaux, petits mammifères tels que campagnols, sousliks, etc. Il consomme aussi des invertébrés aquatiques ou terrestres, insectes (orthoptères, courtilières...), mollusques... Enfin il peut être détritophage à la faveur des décharges.
Reproduction nidification
La colonie se trouve habituellement à proximité immédiate de l'eau mais on en connaît qui sont sur une hauteur à des centaines de mètres.
La nidification commence à la mi-mars et s'étale sur avril suivant les colonies. La ponte est habituellement de 2 ou 3 œufs (1-4). L'incubation est en moyenne de 26 à 29 jours. Le poussin ressemble à celui du G. argenté. Les jeunes sont volants à 6-7 semaines. Ils se reproduiront exceptionnellement à 3 ans, mais plus normalement à 4 ans, voire plus.
Des cas d'hybridation avec le Goéland argenté sont connus, par exemple en Pologne, à la suite de son expansion vers l'ouest.
Distribution
L'aire de nidification s'étend de la Pologne à l'est du Kazakhstan et au nord-ouest de la Chine, en passant par les abords des mers Noire, Caspienne et d'Aral. L'espèce est en expansion vers l'ouest en Europe. La nidification en Pologne date des années 80.
L'aire d'hivernage est dans le sud et le sud-ouest de l'Asie, au Moyen-Orient et dans le nord-est de l'Afrique. Elle gagne en Europe les rivages de la Baltique, de la Mer du Nord et de la Manche, et probablement à terme la côte atlantique. L'espèce peut hiverner sur les grands plans d'eau de l'intérieur.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
L'espèce n'est pas globalement menacée et la population européenne de l'espèce est donnée en augmentation, d'où probablement l'occurrence de plus en plus fréquente de l'espèce en Europe de l'Ouest.
Il semble que les colonies de l'est de l'aire de répartition soient fréquemment pillées pour les œufs et il se dit que l'espèce est chassée en Ukraine. Avec évidemment un impact très négatif sur la démographie de l'espèce. La pollution des eaux, en particulier par le pétrole, est une cause de mortalité, par exemple en Azerbaïdjan, même si son impact est probablement minime. Au moins en Europe, il y a gestion des principaux sites de reproduction et d'alimentation afin de réduire les perturbations humaines et la destruction de l'habitat. (info BirdLife International)
Références utilisées
- Gulls of Europe, Asia and North America, OLSEN K. M. et LARSSON H.
- Birds of the World, The Cornell Lab of Ornithology
- Liste rouge européenne, LPO
- IOC World Bird List (v14.2), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes