Faucon crécerelle
Falco tinnunculus - Common Kestrel
Systématique
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Ordre:
Falconiformes
-
Famille:
Falconidés
-
Genre:
Falco
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Espèce:
tinnunculus
Descripteur
Biométrie
- Taille: 39 cm
- Envergure: 65 à 82 cm.
- Poids: 154 à 314 g
Longévité
16 ans
Distribution
Description de la famille
Les Falconidés sont une famille de rapaces diurnes de taille petite à moyenne, comportant les caracaras et les faucons. Falco vient du latin "falx" qui désigne la faux. Il fait référence aux ailes falciformes des faucons, longues, étroites et pointues. Les Falconiformes ont été séparés sys... lire la suite
Identification
Le Faucon crécerelle est un faucon de petite taille au manteau roux des milieux ouverts de l'Ancien Monde. C'est un oiseau svelte au corps fin et à longues ailes étroites et longue queue. D'aspect, il est proche d'autres espèces du genre "Crécerelle" et des confusions sont possibles.
L'espèce est dimorphique. Le mâle adulte, plus petit que la femelle, se reconnaît à son plumage contrasté. La tête est gris cendré sur le dessus et les côtés. Sous l'œil sombre cerclé de jaune, un large trait noirâtre sépare les couvertures auriculaires grises de la gorge crème. La cire du bec est très jaune. Les parties supérieures, d'un roux-châtain assez vif, sont maculées de taches brun-noir. La queue gris clair est barrée de noir à son extrémité de façon très visible. Le gris remonte sur les sus-caudales et le croupion. Les longues rémiges apparaissent noires. Les parties inférieures, crème à la gorge et roussâtres plus bas, sont nettement striées ou maculées de brun noir, stries sur la poitrine, macules plus larges sur les flancs. Les pattes sont très jaunes avec des ongles noirs.
La femelle adulte est globalement plus uniforme. Elle est dépourvue de la couleur grise caractéristique du mâle. Seule la queue des femelles âgées peut grisonner. Les parties supérieures sont chamois-roux, du bec à la queue, et plus abondamment tachetées. Les rémiges sont moins sombres. La barre sombre sous l'œil est moins marquée mais les couvertures auriculaires plus pâles la mettent quand même bien en évidence. La queue est nettement barrée de brun sur toute sa longueur, avec une barre terminale plus importante.
Le poussin est couvert d'un duvet blanchâtre. Le juvénile ressemble à la femelle, mais le plumage est plus terne, moins chaud et surtout plus abondamment barré/tacheté. Les zones de peau nue sont d'un jaune plus pâle.
L'immature n'est pas facile à sexer. La taille est une bonne indication mais ce n'est qu'avec l'apparition du gris dans le plumage qu'on a la certitude d'avoir à faire à un mâle.
10 sous-espèces sont actuellement reconnues, qui diffèrent par la taille, la coloration, l'intensité des taches du plumage et le patron de queue.
Indications subspécifiques 11 sous-espèces
- Falco tinnunculus tinnunculus (Europe and nw Africa to Siberia)
- Falco tinnunculus perpallidus (ne Siberia to ne China and Korea)
- Falco tinnunculus interstinctus (Himalayas to Japan and Indochina)
- Falco tinnunculus objurgatus (s India, Sri Lanka)
- Falco tinnunculus canariensis (Madeira and w Canary Is.)
- Falco tinnunculus dacotiae (e Canary Is.)
- Falco tinnunculus neglectus (n Cape Verde Is.)
- Falco tinnunculus alexandri (s Cape Verde Is.)
- Falco tinnunculus rupicolaeformis (ne Africa and Arabia)
- Falco tinnunculus archeri (Socotra I., Somalia, ne Kenya)
- Falco tinnunculus rufescens (West Africa to Ethiopia south to n Angola and Tanzania)
Noms étrangers
- Common Kestrel,
- Cernícalo vulgar,
- peneireiro-eurasiático,
- Turmfalke,
- vörös vércse,
- Torenvalk,
- Gheppio,
- tornfalk,
- Tårnfalk,
- sokol myšiar (pustovka),
- poštolka obecná,
- Tårnfalk,
- tuulihaukka,
- Rooivalk,
- xoriguer comú,
- Turnfálki,
- pustułka (zwyczajna),
- lauku piekūns,
- postovka,
- Пустельга,
- Alap-alap erasia,
- チョウゲンボウ,
- 红隼,
- เหยี่ยวเคสเตรล,
- 紅隼,
Voix chant et cris
L'espèce est plutôt silencieuse en dehors de la période de reproduction. Le cri habituel, qui peut être assimilé à un cri d'alarme, est une succession rapide de notes sonnantes de tonalité élevée "ki ki ki ki ki kik" qui évoque parfois un cri de pic. En période de reproduction, on note de la part du couple des "tsik" territoriaux incisifs, émis en vol ou au posé, et des cris de contact prolongés et perçants qu'on peut traduire par "kiiih kiiih kiiih kiiih..." au rythme assez lent, et avec de nombreuses variantes sur le même thème. Au nid, le répertoire du couple dans l'intimité se diversifie au moment des pariades et des accouplements. Ce sont toujours des cris en séries comme les précédents, mais avec une grande variabilité de timbre et de tonalité. Le mâle apportant une proie appelle la femelle au nid par de petits "tsic".
Habitat
Le Faucon crécerelle est une espèce très adaptable, qui s'accommode de nombreuses situations paysagères.
En Europe, une forme d'habitat idéal pour lui est la campagne agricole agrémentée de haies arborées, d'alignements d'arbres le long de la voirie ou encore de pylônes de transport d'électricité. Il y a le gite et le couvert et la nidification a lieu dans un vieux nid d'une autre espèce, de corvidé surtout.
Comportement traits de caractère
Le Faucon crécerelle est un oiseau sédentaire dans la majeure partie de son aire. Seules les populations les plus nordiques sont migratrices.
C'est un oiseau plutôt solitaire en dehors de la période de la période de nidification. Il se reproduit par couples isolés et territoriaux alors que des espèces proches comme le Faucon crécerellette sont plus ou moins coloniales.
En tant que grand consommateur de petits rongeurs, particulièrement de campagnols, il est un auxilliaire précieux en agriculture en limitant leurs populations, même s'il est débordé par leur abondance lors des pullulations épisodiques.
Il est bien connu, et reconnu comme tel, au vol stationnaire de chasse qu'il pratique systématiquement, en particulier au-dessus des talus de routes, connus pour être des repères de rongeurs. Ce vol typique est appelé "vol en Saint-Esprit". Il lui permet de compenser l'absence de postes d'affût élevés dans les secteurs riches en petits mammifères.
Il a une attirance particulière pour le milieu rupestre avec des parois verticales où il peut se reproduire. Il le trouve naturellement aux étages collinéen et montagnard, ou alors à la faveur des carrières. Cette affinité avec la roche l'a poussé vers le bâti humain qui pour lui représente un équivalent écologique des parois rocheuses. C'est dans ce milieu qu'il peut interférer avec l'Homme et ses activités, mais avec un peu de compréhension de la part de ce dernier, la cohabitation se passe très bien. Il est même possible de favoriser sa nidification en milieu urbain par la pose de nichoirs artificiels car la rénovation de l'habitat lui soustrait des sites de nidification potentiels.
C'est un oiseau plutôt silencieux en temps ordinaire, mais il devient très vocal en période de reproduction et par là même attire l'attention sur lui.
Qu'un autre rapace comme la Buse variable ou le Milan noir vienne à passer sur son territoire, il est poursuivi et expulsé avec force cris.
Vol
Même s'il est capable de pointes de vitesse à l'occasion, le Faucon crécerelle a un vol plutôt lent.
Au moment des pariades qui préludent à la reproduction, les crécerelles sont très démonstratifs et capables alors de piqués spectaculaires, en particulier de la part du mâle, de poursuites rapides, le tout ponctué de nombreux cris.
Certaines populations nordiques sont migratrices. C'est alors que les longues ailes en faux de l'espèce prennent tout leur sens et autorisent des vols migratoires sur de longues distances.
Alimentationmode et régime
Le Faucon crécerelle est avant tout un prédateur de petits mammifères, particulièrement de campagnols, des espaces ouverts avec végétation herbacée peu dense.
Il chasse à l'affût à partir d'un poste élevé, arbre, poteau, ou alors en vol stationnaire dit "vol en Saint-esprit", et se laisse glisser sur la proie repérée préalablement.
Des études ont montré que ce faucon était sensible à un rayonnement ultraviolet particulier émis par les déjections des petits mammifères constituant ses proies, ce qui optimisait sa chasse.
Reproduction nidification
Le Faucon crécerelle est monogame et se reproduit par couples territoriaux.
La période de reproduction dépend de l'altitude et de la latitude : d'avril à juillet en Eurasie et au Maghreb, d'août à décembre en Afrique au sud du Sahara.
Le site de reproduction varie en fonction du contexte. Chaque fois qu'une falaise rocheuse est disponible, elle est occupée systématiquement, car l'espèce est foncièrement rupestre. Lorsqu'il n'y a pas de site rocheux, la nidification est arboricole. En général, c'est un vieux nid de corvidé qui est occupé.
Comme tous les membres de la famille, le crécerelle ne construit pas de nid. La femelle dépose ses œufs à même le substrat. La ponte comprends 2 à 6 œufs très colorés de brun-roux, pondus à 2 jours d'intervalle et qui seront couvés une 30e de jours par la femelle, le mâle la ravitaillant à l'aire. Les poussins à l'éclosion sont couverts d'un duvet blanchâtre qui cèdera la place à un second duvet grisâtre. Les juvéniles sont volants à 5 semaines et pris en charge pendant un certain temps encore par les adultes. Ils seront indépendants à 2 mois environ. Les années où pullulent les rongeurs, les faucons ont un meilleur succès reproducteur.
En règle générale, il n'y a qu'une nichée annuelle par femelle reproductrice. En cas de perte précoce de la ponte, une ponte de remplacement peut être déposée. La mortalité des juvéniles est de 50 à 70% la première année. L'expérience montre que les couples nichant en milieu protégé comme le bâti réussissent mieux leur reproduction que ceux qui nichent dans les arbres ou sur les pylônes. Les jeunes sont en âge de se reproduire dès leur 2e année civile.
Distribution
Le Faucon crécerelle s'observe sur toute l'Eurasie et une bonne moitié nord de l'Afrique. Il est absent des Amériques et de l'Océanie. 10 sous-espèces se partagent ce vaste espace, dont 4 pour les seules Îles de l'Atlantique, Açores exceptées. L'espèce n'habite pas le désert pur comme le Sahara ou le Gobi. En Europe, elle est présente du nord de la Scandinavie à la Méditerranée. En revanche en Russie, elle est rare et pratiquement absente de Sibérie. En Afrique, des oiseaux en hivernage descendent jusqu'en Angola, au Zimbabwe et en Tanzanie. Tout le sud asiatique est occupé, Sri Lanka, pointe malaise inclus, et les Philippines en hiver. Les oiseaux sont d'autant plus migrateurs qu'ils sont septentrionaux en nidification.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Le Faucon crécerelle est une espèce commune, mais dont les populations ne peuvent que subir les changements actuellement en cours dus à deux facteurs agissant négativement, le réchauffement du climat et les activités humaines, qui ont des répercussions sur les habitats et leurs habitants. La banalisation des paysages et l'augmentation constante de l'emploi de produits chimiques dans les systèmes agricoles au sens large expliquent le déclin de l'espèce observé dans les pays dits développés comme la France où le suivi STOC EPS montre par exemple un déclin de -19% sur la période 2001-2018. On peut craindre que ce déclin ne se poursuive sans changement majeur dans le fonctionnement de nos sociétés. On peut souhaiter par exemple une agriculture moins impactante sur les écosystèmes.
Références utilisées
- Atlas des oiseaux de France métropolitaine. Nidification et présence hivernale. , Issa Nidal et Muller Y
- Les rapaces diurnes et nocturnes d'Europe, M. Cuisin, P. Geroudet
- Avibase, Lepage Denis
- Birds of the World, The Cornell Lab of Ornithology
- xeno-canto, Sharing bird sounds from around the world,
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Birdlife
- Avibase
- IUCN Red List Faucon crécerelle du site Pouyo et les oiseaux
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
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- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
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