Vautour oricou
Torgos tracheliotos - Lappet-faced Vulture
Systématique
-
Ordre:
Accipitriformes
-
Famille:
Accipitridés
-
Genre:
Torgos
-
Espèce:
tracheliotos
Descripteur
Biométrie
- Taille: 115 cm
- Envergure: 280 à 290 cm.
- Poids: 5400 à 9400 g
Longévité
30 ans
Distribution
Description de la famille
Les Accipitridés sont une famille de rapaces diurnes présente sur tous les continents, excepté l'Antarctique. Leur taille va de petite à grande.
Ils ont en commun :
- un dimorphisme sexuel, le mâle étant plus petit que la femelle,
- une vision binoculaire importante, permettant un repérag... lire la suite
Identification
Ce grand vautour au plumage noirâtre est reconnaissable immédiatement parce qu'il se perche avec la tête dressée et qu'il se tient sur le sol avec une allure altière et rectiligne. Les adultes sont identiques bien que la femelle soit légèrement plus grande de 2%. Les juvéniles sont nettement différenciables des adultes.
Chez les adultes, le plumage varie légèrement selon les sous-espèces. Les oiseaux d'Afrique ont un dessus noir avec de fines extrémités brunes alors que ceux de la péninsule arabique ont un dessus brun noirâtre terne avec des rémiges et des rectrices plus foncées. Les deux races ont des parties inférieures semblables. En effet, les plumes du dessous ont une teinte qui varie du blanc pur au chamois et au brun. Elles ont un aspect duveteux et, excepté sur les cuisses, elles sont recouvertes de longues plumes lancéolées noirâtres. En Afrique australe, la tête nue affiche une couleur rouge terne avec une ligne violette au niveau de la mâchoire, une cire bleu pâle et un bec massif jaune. La couleur de la face peut varier à l'écarlate en cas d'excitation. Plus au nord, le bec est presque entièrement noirâtre. Dans le nord-est de l'Afrique, la tête est d'un rose plus terne et les excroissances charnues qui pendent au niveau du cou sont plus réduites. En Arabie, le rose est confiné à la nuque, la face est grisâtre et les caroncules sont peu importantes. Dans toutes les variations géographiques, le cou est encerclé d'une courte mais épaisse collerette, les cuisses sont recouvertes d'un duvet blanc uni. Les iris sont brun sombre, les pattes et les pieds bleu pâle à bleu-gris.
Chez les juvéniles, le plumage est entièrement brun avec des liserés roux. La collerette est plus longue. Dans le nord de l'Afrique, la tête nue est rose pâle alors qu'elle est blanc-gris avec une légère teinte rosâtre et un duvet chamois en Arabie. À la fin de la première année, le bec devient jaune et la peau nue faciale est capable de virer à l'écarlate en cas d'excitation. Les juvéniles commencent à muer au bout d'un an. Au bout de 6 ou 7 ans, ils finissent par acquérir le plumage brun noirâtre des adultes.
Indications subspécifiques 2 sous-espèces
- Torgos tracheliotos tracheliotos (nw Africa, Africa south of the Sahara)
- Torgos tracheliotos negevensis (s Israel and Arabian Pen.)
Noms étrangers
- Lappet-faced Vulture,
- Buitre orejudo,
- abutre-real,
- Ohrengeier,
- füles keselyű,
- Oorgier,
- Avvoltoio orecchiuto,
- örongam,
- Øregribb,
- sup ušatý,
- sup ušatý,
- Øregrib,
- korvakorppikotka,
- Swartaasvoël,
- voltor orellut,
- Eyrnagammur,
- sęp uszaty,
- Nūbijas grifs,
- golouhi jastreb,
- Африканский ушастый гриф,
- ミミヒダハゲワシ,
- 皱脸秃鹫,
- 縐臉兀鷲,
Voix chant et cris
Le Vautour oricou est presque toujours silencieux. Toutefois, un oiseau qui est dominé par un autre lors de la curée à la carcasse peut parfois produire un sorte de cri aigu et babillard dont l'équivalent est un "shriek" ou un "yelp".
Habitat
Les Vautours oricous fréquentent les savanes sèches, les broussailles épineuses, les plaines arides, les déserts où les arbres épars poussent dans le lit asséché des rivières.
Comportement traits de caractère
Les Vautours oricous vivent la plupart du temps en solitaire. Les couples nichent seuls. Autour des carcasses, ils sont rarement plus nombreux que deux.
Les Vautours oricous sont surtout sédentaires mais les adultes sont parfois vagabonds. Au Tchad et en Afrique occidentale, on assiste à des déplacements pendant la saison des pluies. Un peu partout les mouvements journaliers sont parfois considérables pour rechercher la nourriture. Ainsi en Israël, la distance entre les lieux de nourrissage et les lieux de nidification est parfois de 150 kilomètres. Des erratiques parviennent jusqu'au Maroc, au sud de la Libye, en Jordanie et même jusqu'en Espagne.
Alimentationmode et régime
Les Vautours oricous se nourrissent presque exclusivement de charognes, mais ils consomment également quelques œufs d'autres espèces et quelques petits mammifères vivants. C'est l'un des seuls rapaces africains capable de déchirer la peau des grands mammifères et, comme il consacre tout son temps à chercher plutôt qu'à surveiller les autres nettoyeurs, il arrive souvent parmi les premiers à proximité des carcasses. En conséquence, c'est souvent à lui que revient la fonction de déchirer les épais tissus des cadavres. C'est pourtant rare qu'il se saisisse des bons morceaux de chair tendre.
Le Vautour oricou consomme également des petits mammifères, des oiseaux et des reptiles qu'il trouve grâce à un vol lent et bas. Certains sont des animaux décédés de mort naturelle ou d'accidents de la circulation mais, selon des observateurs, d'autres sont des proies chapardées à des aigles ou des animaux tués par le vautour lui-même. En dernier recours, le Vautour oricou est capable de chasser à l'affût à partir d'un perchoir d'où il se laisse tomber pour saisir la victime. Ce genre de chasse ne lui rapporte que des petites proies faibles ou malades tels que des flamants ou des pintades. Le Vautour oricou recherche sa nourriture sur un territoire, il ne suit pas les hardes de mammifères qui se déplacent dans la savane.
Reproduction nidification
Les Vautours oricous se reproduisent de novembre à juillet dans le nord de leur aire et pendant toute l'année dans différentes parties de l'Afrique orientale.
Distribution
Le Vautour oricou est originaire du continent africain mais on le trouve également sur le continent asiatique, et plus particulièrement dans la péninsule arabique. En Afrique, son aire de distribution est très morcelée. Au nord, elle occupe le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Tchad, le Soudan, le sud-est de l'Égypte, l'Éthiopie, la Somalie, le Kenya, la Tanzanie, l'Ouganda et l'extrême est du Zaïre. Au sud, elle s'étend du sud de l'Angola et de la Namibie jusqu'au Swaziland en passant par le Botswana, le Zimbabwe, le nord-est de l'Afrique du Sud, le Mozambique, le Malawi et la Zambie. En Asie, ce rapace est présent dans la partie centrale de l'Arabie Saoudite, au Yémen, dans le Sultanat d'Oman et aux Émirats Arabes Unis. On reconnaît officiellement 2 races : T.t. tracheliotus (Afrique) - T.t. negevensis (Arabie, Israël). Certains ornithologues ajoutent une 3ème sous-espèce : T.t. nubicus (Soudan, Egypte). Bien souvent, cette dernière est intégrée dans la race nominale, ses caractères distinctifs n'étant pas assez distincts pour en être séparée.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Bien qu'il soit encore assez répandu, il a disparu de nombreuses parties de son aire de distribution. Dans d'autres parties comme au Sahel et en Afrique australe, il continue de décliner. Ce rapace, pourtant utile pour son rôle de nettoyeur, continue à être tué et persécuté en raison de sa mauvaise réputation. Les effectifs sont de 8000 individus en Afrique et sans doute moins de 500 en Arabie. L'espèce est classée par l'IUCN et Birdlife comme "Vulnérable".
Références utilisées
- Birds of Africa South of the Sahara, Ian Sinclair and Peter Ryan
- Birds of East Africa, C.A.W. Guggisberg
- Birds of Prey of Africa and its Islands, Alan and Meg Kemp
- Vol. 2 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliot--Jordi Sargatal
- Raptors of the World, a field guide, Ferguson-Lees James et Christie David
- Avibase, Lepage Denis
- BirdLife International, BirdLife International
- Global Raptor Information Network,
- Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes