Troglodyte des marais
Cistothorus palustris - Marsh Wren
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Troglodytidés
-
Genre:
Cistothorus
-
Espèce:
palustris
Descripteur
Biométrie
- Taille: 13 cm
- Envergure: -
- Poids: 9 à 14 g
Distribution
Description de la famille
À une exception près, celle de notre Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes, les Troglodytidés sont endémiques du continent américain. Ce sont des passereaux insectivores de petite taille. Leur plumage, dans des tons de gris et de brun, est discret. Ils possèdent un bec long et fin, et souv... lire la suite
Identification
Bien qu'il soit habituellement le seul troglodyte dans son habitat spécifique, on le trouve parfois en compagnie du troglodyte à bec court. Il se distingue de ce dernier par sa plus grande taille et son bec proportionnellement plus long. Il possède aussi un sourcil bien plus proéminent, constrastant avec sa calotte brune ou noirâtre sans stries ainsi que des couvertures sous-caudales plus pâles.
Le dessus de la tête est brun-noir uni, plus foncé sur les côtés, formant une calotte qui contraste avec le brun-olive des côtés du cou. La partie centrale du dos est noir terne avec d'évidentes stries longitudinales blanchâtres qui se poursuivent jusqu'à mi-dos et à la partie supérieure du croupion en contrastant avec les épaules, les côtés du dos et le bas du croupion qui sont brun moyen. Les primaires et les secondaires sont gris noirâtre plus foncé, avec des barres brunes peu évidentes sur les filets extérieurs. Les rectrices affichent une teinte brun moyen et des barres parallèles plus foncées, plus larges et plus évidentes sur les plumes latérales. La tête porte un large sourcil gris-brun qui tranche remarquablement avec le capuchon sombre et les couvertures auriculaires brun moyen. La gorge, la poitrine et le ventre sont gris, virant au chamois sur les côtés. La partie basse du ventre est chamoisée, devenant plus éclatante et plus sombre sur les flancs et la zone anale. Le dessous des ailes est grisâtre. Les yeux sont bruns, le bec brun foncé dessus, brun jaunâtre dessous. Les pattes sont brun pâle.
Les jeunes sont généralement plus ternes que les adultes. Les stries sur le dos sont réduites ou absentes, le sourcil bien moins évident. Les barres de rémiges sont plus discrètes. La poitrine porte souvent une bande chamois terne.
Indications subspécifiques 15 sous-espèces
- Cistothorus palustris palustris (coastal e USA)
- Cistothorus palustris browningi (sw British Colombia. extreme sw Canada. to c Washington (nw USA))
- Cistothorus palustris paludicola (sw Washington and nw Oregon. nw USA.)
- Cistothorus palustris clarkae (sw California. sw USA.)
- Cistothorus palustris pulverius (inland sw Canada and inland w USA)
- Cistothorus palustris plesius (wc USA)
- Cistothorus palustris laingi (sc Canada and nc USA)
- Cistothorus palustris iliacus (c Canada and c USA)
- Cistothorus palustris aestuarinus (c California. w USA.)
- Cistothorus palustris deserticola (se California. sw USA.)
- Cistothorus palustris dissaeptus (se Canada and ne USA)
- Cistothorus palustris waynei (Virginia and North Carolina. se USA.)
- Cistothorus palustris griseus (South Carolina to Florida. se USA.)
- Cistothorus palustris marianae (Gulf of Mexico coast. se USA.)
- Cistothorus palustris tolucensis (c Mexico)
Noms étrangers
- Marsh Wren,
- Cucarachero pantanero,
- corruíra-dos-pauis,
- Sumpfzaunkönig,
- mocsári ökörszem,
- Moeraswinterkoning,
- Scricciolo di palude,
- kärrgärdsmyg,
- Myrsmett,
- oriešok močiarny,
- střízlík bažinný,
- Sivsmutte,
- suopeukaloinen,
- cargolet d'aiguamoll,
- strzyżyk błotny,
- slīkšņu ceplītis,
- Болотный короткоклювый крапивник,
- ハシナガヌマミソサザイ,
- 长嘴沼泽鹪鹩,
- 長嘴沼澤鷦鷯,
Habitat
Contrairement au troglodyte à bec court qui séjourne surtout dans les prairies humides de roseaux, pendant la période de nidification, le troglodyte des marais se cantonne aux marais d' eaux stagnantes dont la profondeur est variable. La plupart des populations nordiques nichent dans les étendues de massettes et de joncs. Les populations côtières méridionales préfèrent les marais saumâtres et leurs nids sont placés dans des plantes d'aspect herbeux (spartines ou graminées vivaces du genre cladium). La taille du territoire dépend généralement du statut marital du mâle et de ses besoins en matière d'espace. Par exemple, dans l'état de Washington, le territoire d'un mâle célibataire est deux fois moins important que celui d'un mâle apparié. Toutes les sortes de marais, marais d'eau douce ou marais saumâtres, conviennent très bien aux oiseaux hivernants. Les oiseaux du nord qui sont nés et ont été élevés dans les marais d'eau douce s'adaptent remarquablement aux eaux salées. En conséquence, dans les habitats qui leur conviennent, au sud des Etats-Unis, les densités de population sont nettement plus élevés que dans Le nord.
Le trogloglodyte des marais est endémique d'Amérique du Nord, du sud du Canada jusqu'au sud des Etats-Unis et au Mexique.
Sous-espèces (14) : Cistothorus palustris palustris, de la Virginie jusqu'à l'état de New York et peut-être en direction de l'est jusqu'au Rhode Island - C.p. waynei, résident le long des côtes du sud de la Virginie et de la Caroline du Nord - C.p. griseus, marais côtiers, du nord-est de la Caroline du Sud jusqu'au centre de la côte atlantique de la Floride - C.p. marianae, côtes du Golfe, de la Floride jusqu'à l'extrême est du Texas - C.p.dissaeptus, du sud de l'Ontario jusqu'au nord de l'Ohio, la Viriginie Occidentale et le sud de la Nouvelle-Angleterre - C.p. iliacus, du Manitoba et du sud-ouest de l'Ontario jusqu'au Missouri et à l'est du Kansas.- C.p. Laingi, du nord de l'Alberta et du centre du Saskatchewan jusqu'au sud-est du Manitoba en direction du sud jusqu'au Montana. C.p. plesius, du sud-est de l'Idaho jusqu'au centre du Colorado et le Nouveau-Mexique - C.p. pulverius, du centre de la Colombie- Britannique et du centre de l'Idaho jusqu'au nord-est de la Californie et le nord-ouest du Névada - C.p. tolucensis, centre du Mexique - C.p. browningi, sédentaire dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique jusqu'au centre de l'état de Washington - C.p. paludicola, sédentaire du sud-ouest de l'état de Washington jusqu'au nord-ouest de l'Oregon - C.p. aestuarius, sédentaire dans le centre de la Californie, vallées de Sacramento et de San Joaquin jusqu'au delta du San Joaquin - C.p. deserticola, régions intérieures du sud de la Californie.
Comportement traits de caractère
C'est un oiseau actif, acrobatique et toujours en mouvement. Il n'est pas spécialement furtif, mais il n'en est pas pour autant facile à observer, surtout par temps venteux, lorsqu'il décide de rester à un bas niveau dans les roseaux. Mais, dans les jours plus cléments, il chante au sommet des massettes, la queue largement relevé au-dessus du dos. En particulier lors de la saison de nidification et quand il est impliqué dans des querelles de territoire, le troglodyte des marais devient plus voyant, effectuant de nombreux vols courts au-dessus de la végétation.
Alimentationmode et régime
Les troglodytes des marais se nourrissent principalement d'invertébrés. Ils consomment une grande variété d'insectes, en particulier des fourmis, des abeilles, des guêpes, des diptères, des coléoptères et des larves de libellules. Les araignées constituent parfois une part importante de son régime.
Reproduction nidification
La reproduction du troglodyte des marais est marquée par deux caractéristiques essentielles : la polygamie et la construction d'un grand nombre de nids. Les mâles consacrent une grande partie de leur temps à l'élaboration de nids. Dans certaines populations de troglodytes des marais, quelques-uns peuvent en construire plus d'une vingtaine par saison. Les femelles entreprennent une tournée d'inspection des nids dès qu'ils sont achevés par les mâles et, aussitôt qu'elles en ont sélectionné un, elles le garnissent de belles feuilles, de plumes, ou de duvet végétal qu'elles extraient de la Massette Quenouille (Typha Latifolia). De son côté, le mâle peut déjà être occupé dans la construction d'un nouveau nid à l'instigation de sa partenaire. Un nid de repos peut être achevé en moins de deux jours alors qu'un nid complet servant à la ponte prend souvent entre 5 et 8 jours.
Les nids sont des structures en forme de dôme, situées généralement à environ 1 mètre au-dessus du courant, bien que quelques spécimens aient été découverts entre 30 cm et 5 m. Les matériaux utilisés sont habituellement de fines herbes et des feuilles, complètées éventuellement de duvet végétal, de plumes et de peaux de serpent pour la garniture.
La ponte comprend 3 à 10 oeufs. La variation est plus importante chez les races nordiques, les oiseaux de l'état de Washington et du Manitoba déposant en moyenne 6 oeufs, alors que ceux de Floride en pondent en moyenne 3 ou 4. On ne possède pas d'information en ce qui concerne la race Tolucensis du Mexique. Au fur et à mesure que la saison avance, la taille des pontes se fait moins importante. La couleur des oeufs change quelque peu selon les races, mais elle est souvent brun-chocolat ou brun foncé avec des points et des taches plus sombres. Il arrive qu'on trouve des oeufs blancs ou d'une teinte très pâle, mais cela survient très rarement . L'incubation est assurée par la femelle seule pendant 13 à 16 jours. A cette époque, elle montre une grande agressivité à l'égard du mâle, sans doute à cause de la tendance que développe ce dernier à s'attaquer aux oeufs.
Les jeunes sont élevés par la femelle seule. La participation du mâle au nourrissage est assez variable. Il dépend étoitement de son éventuelle bigamie ou trigamie, les mâles entretenant des relations multiples avec plusieurs femelles, n'accordant en principe que peu de temps aux oisillons issus de leur première liaison. Les jeunes quittent le nid entre 13 et 15 jours après l'éclosion, bien qu'à cette époque ils ne soient pas encore des 'volants' confirmés. Ils continuent à être nourri par les parents pendant une douzaine de jours. Pendant ce temps, ils séjournent dans des nids de repos.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Références utilisées
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes