Tourterelle triste

Zenaida macroura - Mourning Dove

Systématique
  • Ordre
    :

    Columbiformes

  • Famille
    :

    Columbidés

  • Genre
    :

    Zenaida

  • Espèce
    :

    macroura

Descripteur

Linnaeus, 1758

Biométrie
  • Taille
    : 23 à 34 cm
  • Envergure
    : 37 à 45 cm.
  • Poids
    : 86 à 170 g
Longévité

19 ans

Distribution

Distribution

Description de la famille

La famille des Columbidés est une vaste famille d'oiseaux terrestres présente sur tous les continents excepté le continent antarctique. Elle est forte de 49 genres et près de 350 espèces de taille petite à moyenne. La famille présente des affinités avec celle des Ptéroclidés (les gangas).... lire la suite

Identification

Tourterelle triste
♂ adulte plum. nuptial
Tourterelle triste
♀ adulte

La Tourterelle triste est la tourterelle typique de l'Amérique du Nord. Plus menue que notre Tourterelle turque, elle a un corps fin, une petite tête et une longue queue effilée, qui permet de la distinguer facilement des autres espèces de tourterelles présentes dans son aire de distribution (y compris les espèces exotiques comme la Tourterelle turque ou la Tourterelle tigrine). Le plumage est globalement gris-brun dessus comme chez de nombreuses espèces de tourterelles et de colombes, avec des taches noires arrondies sur les couvertures alaires. Les parties inférieures sont plus claires. La tête est de couleur pêche. En vol, on constate que les rectrices externes sont bordées de blanc mais qu'il n'y a pas de blanc à l'aile contrairement à celles des Tourterelles à queue carrée et à ailes blanches. On distingue, suivant la position de l'oiseau, un arc noir sous-auriculaire et une esquisse de trait post-oculaire noir également. Le bec est fin et sombre. Les yeux sombres sont entourés d'une fine zone de peau nue bleutée. Les pattes sont roses. Le dimorphisme sexuel est léger et pas toujours évident à percevoir sauf à être face à un couple dans de bonnes conditions de luminosité. Chez le mâle, la calotte et la nuque sont gris bleuté, le reste de la tête pêche, la gorge et la poitrine nettement nuancées de rose, enfin les côtés du cou ornés de plumes irisées de teinte paille à pêche. La femelle est légèrement plus petite que le mâle. Chez elle, la calotte n'est que très légèrement teintée de gris. Le reste de la tête est d'une couleur pêche moins vive que chez le mâle et les parties inférieures sont d'un beige rosâtre. Les reflets du cou sont présents. Le juvénile a un plumage moucheté sur tout le corps, semblant écailleux sur les ailes, sans nuance rosée sur le dessous.

Indications subspécifiques 5 sous-espèces

  • Zenaida macroura macroura (Cuba, Hispaniola, Puerto Rico, Jamaica)
  • Zenaida macroura marginella (w Canada and w USA to sc Mexico)
  • Zenaida macroura carolinensis (e Canada and e USA, Bermuda, Bahama Is.)
  • Zenaida macroura clarionensis (Clarion Is.. off w Mexico.)
  • Zenaida macroura turturilla (Costa Rica, w Panama)

Noms étrangers

  • Mourning Dove,
  • Zenaida huilota,
  • rola-carpideira,
  • Carolinataube,
  • sirató gerle,
  • Treurduif,
  • Tortora americana,
  • spetsstjärtad duva,
  • Sørgedue,
  • nachovka smútočná,
  • hrdlička karolínská,
  • Sørgedue,
  • vaikertajakyyhky,
  • tórtora nord-americana,
  • Tregadúfa,
  • gołębiak długosterny,
  • sēru ūbele,
  • žalobna grlica,
  • Плачущая горлица,
  • ナゲキバト,
  • 哀鸽,
  • 哀鴿,

Voix chant et cris

Tourterelle triste
juvénile

Le roucoulement ressemble à une lamentation, de type "oowoo-woo-woo-woo", montant fortement à la 2e syllabe. Les ailes produisent un sifflement caractéristique à l'envol.

Habitat

Tourterelle triste
adulte plum. nuptial

C'est la tourterelle la plus abondante en Amérique du Nord, occupant une large variété d'habitats, y compris ceux fortement modifiés par l'Homme, auxquels elle s'est parfaitement adaptée.

Sa préférence va aux milieux ouverts, parsemés de quelques arbres et aux lisières de forêts. Elle fréquente aussi les jardins en milieu suburbain (c'est une cliente assidue des mangeoires), les prairies et les champs cultivés, les bas-côtés des routes. Les seuls milieux qu'elle évite sont les grandes forêts et les zones humides. En hiver, d'importants dortoirs peuvent se former en marge des bois.

Comportement traits de caractère

Tourterelle triste
adulte

La Tourterelle triste aime se percher sur les fils électriques ou de téléphone, d'où sa queue effilée caractéristique est bien observable. Elle apprécie les douches sous la pluie, les bains de soleil et de poussière pendant lesquels elle étend alternativement les ailes. Elle peut garder cette position ailes étendues sans bouger durant de longues minutes. Grégaire en dehors de la saison de reproduction, on l'observe en groupes parfois importants.

Vol

Tourterelle triste
adulte

Le vol est rapide et direct, peu élevé.

Alimentationmode et régime

Tourterelle triste
adulte

Cette tourterelle se nourrit presque exclusivement de graines ramassées au sol. Anecdotiquement, le menu pourra être complété par des baies ou des escargots.

Aux mangeoires, c'est une des espèces les moins exigeantes : elle mange tous les types de graines, en se concentrant sur celles tombées au sol sous la mangeoire. On la voit souvent en picorer frénétiquement de grandes quantités, qu'elle stocke dans son jabot. Aux graines, elle ajoute un peu de gravier ou de sable pour faciliter la digestion. Une fois le jabot rempli, elle se perche pour digérer. Elle supporte de boire de l'eau saumâtre, ce qui peut expliquer sa présence dans certains milieux désertiques.

Reproduction nidification

Tourterelle triste
adulte

La Tourterelle triste est monogame. Le couple est formé pour toute la saison. On ne sait pas si les couple sont stables d'une année sur l'autre.

Tourterelle triste
adulte
Le mâle fait la cour à la femelle en lui faisant des démonstrations aériennes, puis se pose et s'approche en bombant la poitrine, en gonflant ses plumes et en roucoulant avec insistance. C'est une espèce très prolifique surtout lorsque le climat s'y prête : le nombre de couvées varie d'une à six par an suivant les régions. En Californie par exemple, elle se reproduit presque toute l'année. Comme la plupart des columbidés, elle construit un nid très sommaire. Ce dernier consiste en une plate-forme de branchettes posée sur une fourche dans un arbre, dans un cactus, un buisson, sur une corniche de bâtiment, une gouttière, du matériel abandonné, un pot de fleurs, et même au sol lorsqu'aucun support n'est disponible. Elle ne craint pas de nicher à proximité de l'homme. Le mâle apporte les matériaux tandis que la femelle arrange le nid. La femelle pond 2 œufs blancs, qui sont incubés alternativement par les 2 parents pendant 14 jours. Les poussins restent au nid pendant 12 à 15 jours. Comme chez les autres columbidés, durant les premiers jours, les parents les nourrissent de "lait de pigeon", une sécrétion du jabot, puis ils passent progressivement à de la nourriture solide composée de graines, elles aussi régurgitées depuis le jabot des adultes.

Distribution

Tourterelle triste
adulte

La Tourterelle triste est répartie sur le sud du Canada, les États-Unis, le Mexique et les Antilles. Elle est résidente excepté au cœur du continent (sud-centre Canada et nord-centre États-Unis).
Les individus qui se reproduisent dans les régions au climat le plus rude migrent vers le sud et hivernent dans toute l'Amérique centrale jusqu'au canal de Panama. Le Panama et le Costa-Rica ont aussi leurs propres populations sédentaires. La Tourterelle triste est une rare visiteuse d'été au nord-ouest du Canada et en Alaska. L'espèce a été introduite à Hawaï.

Menaces - protection

Tourterelle triste
adulte
Statut de conservation IUCN
Eteint
Menacé
Préoccupation
mineure
Éteint
à l'état sauvage
Quasi
menacé
Non
évalué
EX EW CR EN VU NT LC NE

La Tourterelle triste est très commune dans la majeure partie de sa vaste aire de répartition. Cette aire s'est d'ailleurs étendue au fur et à mesure de la colonisation de l'Amérique du Nord par les Européens, la Tourterelle triste s'étant adaptée aux milieux anthropisés. L'espèce n'est pas menacée actuellement et est toujours en expansion, par exemple aux Antilles. C'est pourtant l'espèce de gibier la plus chassée en Amérique du Nord : rien qu'aux États-Unis, le prélèvement annuel par les chasseurs serait de 20 millions d'individus, pour une population estimée à 350 millions d'unités. Dans certaines régions telles que la Californie, elle est fortement concurrencée par une espèce venue d'Europe, la Tourterelle turque, plus grande et plus charpentée, sans que l'on sache si cette concurrence est vraiment un problème pour l'espèce.

Références utilisées

Autres références utiles

QRcode Tourterelle tristeFiche créée le 25/02/2021 par
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