Torcol fourmilier
Jynx torquilla - Eurasian Wryneck
Systématique
-
Ordre:
Piciformes
-
Famille:
Picidés
-
Genre:
Jynx
-
Espèce:
torquilla
Descripteur
Biométrie
- Taille: 17 cm
- Envergure: 25 à 27 cm.
- Poids: 30 à 45 g
Longévité
10 ans
Distribution
Description de la famille
Les Picidés sont des oiseaux de la taille d'un moineau à celle d'une corneille. Ils sont adaptés morphologiquement à la vie arboricole. Leurs pattes solides sont pourvues de quatre longs doigts (rarement trois) terminés de griffes puissantes, deux tournés vers l'avant et deux vers l'arrière, ... lire la suite
Identification
Le Torcol fourmilier doit son nom générique à la curieuse façon qu'il a de pointer la tête vers le haut puis de la tourner des deux côtés alternativement en donnant l'impression de se tordre le cou. Les bagueurs connaissent bien ce comportement car l'oiseau l'adopte quand il est tenu en main.
Bien qu'appartenant à la famille des pics, sa taille, son allure et son comportement sont plus proches de ceux d'un passereau mais l'aspect est différent. Le bec, pointu, est bien celui de la famille, de même que les pattes aux 4 doigts griffus, 2 tournés vers l'avant et 2 vers l'arrière, permettant une bonne saisie des branches.
Le plumage des parties supérieures, coloré de bruns et de gris avec des touches de roux et de noir, permet à l'oiseau de passer inaperçu sur fond d'écorce car c'est un arboricole ou sur fond terreux car il cherche le plus souvent sa nourriture au sol. Les parties inférieures blanchâtres, localement lavées de fauve, sont barrées de brun à la gorge, sur les flancs et les sous-caudales.
Indications subspécifiques 6 sous-espèces
- Jynx torquilla torquilla (w Europe to Bulgaria and the Caucasus area)
- Jynx torquilla sarudnyi (w Siberia)
- Jynx torquilla chinensis (e Siberia and ne and c China)
- Jynx torquilla himalayana (n Pakistan and nw Himalayas)
- Jynx torquilla tschusii (s Europe)
- Jynx torquilla mauretanica (nw Africa)
Noms étrangers
- Eurasian Wryneck,
- Torcecuello euroasiático,
- torcicolo-eurasiático,
- Wendehals,
- nyaktekercs,
- Draaihals,
- Torcicollo,
- göktyta,
- Vendehals,
- krutohlav hnedý,
- krutihlav obecný,
- Vendehals,
- käenpiika,
- colltort comú,
- Gauktíta,
- krętogłów (zwyczajny),
- tītiņš,
- vijeglavka,
- Вертишейка,
- アリスイ,
- 蚁䴕,
- นกคอพัน,
- 地啄木〔蟻鴷〕,
Voix chant et cris
Comme c'est le plus souvent le cas chez les Picidés, le chant consiste en la répétition d'une note typique de l'espèce. Chez le torcol, la note est plaintive "kuein kuein kuein...". Mâle et femelle chantent, quelquefois en duo. Le mâle s'exprime sur un ton plus aigu, plus fort et avec une fréquence d'émission des syllabes plus élevée que la femelle qui, elle, chante moins fort, sur un ton moins élevé et un rythme légèrement plus lent.
Habitat
Pour la reproduction, le torcol recherche les boisements clairs de plaine et de moyenne montagne, en Europe jusque vers 1500 m d'altitude dans les massifs montagneux comme les Alpes, plus haut vers l'est.
En hivernage en Afrique, le facteur "arbre" est moins prégnant car les cavités ne sont pas indispensables. On peut trouver l'oiseau dans de nombreux facies ouverts, arborés ou non, souvent seulement arbustifs, avec accès facile au sol pour la recherche de nourriture.
Il arrive régulièrement lors des déplacements migratoires nocturnes que l'oiseau survole des paysages très dépouillés voire désertiques et est alors contraint de faire halte le jour dans des milieux peu protecteurs.
Comportement traits de caractère
Comme tous les picidés, le torcol est adapté au milieu arboré dans lequel sa livrée couleur d'écorce le fait passer inaperçu quand il est immobile. En alerte, il tend le cou bec vers le haut, ce qui accentue son aspect de "branche cassée".
Lors de la parade nuptiale, le couple est pris de mouvements saccadés du corps, tête agitée de gauche et de droite et queue étalée.
Vol
En vol, le torcol fait moins "picidé" que les pics vrais. Sa silhouette et son vol onduleux rappelle plutôt un passereau. De toute façon, il est rare de la voir en vol, particulièrement à découvert.
Alimentationmode et régime
Le torcol est essentiellement myrmécophage, c'est-à-dire un mangeur de fourmis, pour plus de 90% de son régime, et ce en toutes saisons.
Il peut également consommer d'autres petits arthropodes tels qu'insectes, mille-pattes, araignées, et très accessoirement des mollusques, de petits amphibiens à l'émergence, voire des œufs d'oiseaux, mais cela reste minoritaire dans le régime.
Reproduction nidification
Comme tous les picidés, le torcol est un cavernicole pour la reproduction mais il est incapable de creuser dans le bois la cavité qui abritera son nid, son bec est trop faible.
Le torcol ne se reproduit qu'une fois au cours du printemps. En France, l'arrivée sur les lieux de reproduction commence en deuxième quinzaine de mars mais intervient surtout en avril. La date moyenne de ponte est la mi-mai. La ponte est forte de 8-10 œufs, parfois plus. L'incubation, assurée par les deux adultes, dure 11-12 jours. Les jeunes sont volants à l'âge de 3 semaines environ. La productivité annuelle moyenne de la population n'est que de 4 à 5 jeunes à l'envol, traduisant une forte déperdition, celle-ci justifiant l'importance de la taille de ponte.
Distribution
Le torcol est une espèce eurasiatique dont la répartition s'étend de la façade atlantique européenne à la façade pacifique des îles Sakhaline et Hokkaido, et ce à des latitudes moyennes. 6 sous-espèces se partagent ce vaste territoire. Il n'est pas présent dans les Îles britanniques et est rare ou absent dans le nord-ouest de la France. Sur le continent africain, il ne se reproduit que dans le nord de l'Algérie et de la Tunisie.
L'hivernage dans le paléarctique est très marginal. L'aire d'hivernage africaine est subtropicale et équatoriale, s'étendant de la Sénégambie à l'Éthiopie. En Asie, l'oiseau hiverne sur le continent indien, dans le sud-est asiatique et au sud du Japon.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
En France, le torcol a dû être longtemps un oiseau régulier et assez commun, mais dès les premières enquêtes "atlas" de la seconde moitié du 20ème siècle, un déclin est noté qui consiste en un retrait de l'aire de répartition dans le nord-ouest du pays et une diminution générale des effectifs. Point n'est besoin d'être grand clerc pour en imaginer les causes. Les changements paysagers induits par une politique de remembrement sévère avec "valorisation" des surfaces n'ont pu qu'avoir un impact négatif. La situation sur les aires d'hivernage n'a certainement pas été meilleure et a dû contribuer au déclin. Les changements climatiques actuels et à venir ne présagent rien de bon non plus pour cette espèce spécialisée. Enfin la traversée du désert pour ce migrateur transsaharien doit être une véritable épreuve.
Références utilisées
- IOC World Bird List (v14.2), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes