Talève sultane
Porphyrio porphyrio - Western Swamphen
Systématique
-
Ordre:
Gruiformes
-
Famille:
Rallidés
-
Genre:
Porphyrio
-
Espèce:
porphyrio
Descripteur
Biométrie
- Taille: 50 cm
- Envergure: 90 à 100 cm.
- Poids: -
Distribution
Identification
Les parties supérieures sont de couleur bleu violacé sombre et la gorge et la poitrine d'un bleu turquoise. Les sous-caudales sont d'un blanc pur (une caractéristique importante pour l'identifier à grande distance). Le bec est massif surmonté d'une large plaque frontale rouge vif. Son bec triangulaire avec la mandibule supérieure volumineuse et recourbée lui donne un aspect étrange. Les yeux et les pattes sont également rouges. Plus grande et plus corpulente que la Foulque macroule (Fulica atra), elle s'en distingue par la longueur de ses pattes et des doigts aux griffes également longues et effilées, et plus spécialement celle du doigt postérieur. Les deux sexes sont identiques.
Les juvéniles ont en général, un plumage gris-ardoise bleuté, avec le cou la poitrine et le ventre de couleurs plus claires. Bien que les premières plumes bleutées apparaissent très tôt, elle conservera un aspect plus terne que l'adulte jusqu'à ce qu'elle atteigne la maturité sexuelle à l'âge de deux ans.
Indications subspécifiques espèce monotypique
Noms étrangers
- Western Swamphen,
- Calamón común,
- camão-ocidental,
- Purpurhuhn,
- kék fú,
- Purperkoet,
- Pollo sultano,
- västlig purpurhöna,
- Blåsultanhøne,
- sultánka modrá,
- slípka modrá,
- Sultanhøne,
- sulttaanikana,
- polla blava,
- Bláhæna,
- modrzyk (zwyczajny),
- sultānvistiņa,
- sultanka,
- Султанка,
- Mandar besar,
- セイケイ,
- 西紫水鸡,
- 紫水雞,
Voix chant et cris
Le cri qu'elle lance au moment de son envol ressemble au son produit par une petite trompette. Elle possède un répertoire riche et varié constitué de forts caquètements et gloussements, "tchouk ! tchouk !" doux. On peut l'entendre à une grande distance, surtout au crépuscule. Ces cris sont parfois émis en cœur par plusieurs oiseaux, augmentant en intensité au fur et à mesure que l'excitation monte.
Habitat
Originaire des zones tropicales du Vieux Monde, elle rencontre en Europe la limite nord de son aire de distribution.
La Talève habite dans les roselières pratiquement impénétrables autour des lagunes d'eau douce ou saumâtre. Elle affectionne particulièrement les roselières, entrecoupées de canaux et de plans d'eau.
Comportement traits de caractère
La talève est un oiseau sédentaire. Seul les immatures sont erratiques ce qui permet à l'espèce de coloniser de nouveaux territoires et un brassage génétique.
Elle se déplace parmi les phragmites avec une grande facilité malgré ses énormes pattes. Elle n'hésite pas à grimper sur une touffe de roseaux d'où elle observe et lance parfois son cri. Elle est plus facile à repérer en hiver lorsque le contraste entre sa couleur sombre et le marron claire de la roselière est le plus important.
En eau profonde elle ne s'éloigne pas de la bordure de la roselière où elle cherche d'ordinaire sa pitance. Occasionnellement elle peut nager pour atteindre une touffe de roseaux plus éloignés. Elle utilise sa patte, généralement la droite, avec une extraordinaire dextérité. Elle se sert de celle ci, relevée à mi-hauteur, comme support pour découper les végétaux avec son puissant bec. Son adresse avec les pattes et la force de son bec font que c'est tout un spectacle d'observer comme elle se nourrit.
Vol
Alimentationmode et régime
La Talève sultane est essentiellement végétarienne. Elle consomme des tiges, des feuilles, des racines, des fleurs et des graines de plantes aquatiques et semi-aquatiques.
Occasionnellement elle peut-être omnivore et s'alimenter avec des oeufs, poussins, grenouilles, poissons, escargots ou des crustacés. En général ses proies providentielles sont trouvées mortes.
Reproduction nidification
Elle niche dans les roselières, les terrains marécageux et les berges humides des lacs et des rivières avec une végétation herbacée haute. Elle construit pour cela un nid flottant bien caché au cœur de la végétation. Il a une structure volumineuse en forme de coupe grossière mais il est relativement petit par rapport à la taille de l'oiseau. Il est construit par les deux parents avec des feuilles mortes et des tiges de plantes aquatiques. Le couple construit également des plateformes supplémentaires ou rampes d'accès utilisées par les juvéniles pour se reposer.
La femelle pond en général entre 2 et 7 oeufs de 54,5 X 37 mm, brillants d'une couleur crème clair avec des taches très variables brun-rougeâtre ou violacées. L'incubation d'une durée de 22 à 25 jours est effectuée par les deux sexes mais principalement par la femelle. Les poussins sont nidifuges et naissent avec un long duvet. Ils quittent le nid au bout de quatre à cinq jours après l'éclosion. Leur couleur est noire avec un léger revêtement blanchâtre sur le dos et les ailes, les pattes et les doigts sont rouge-rosé. La plaque frontale sera la première à se colorer en rouge alors que le bec devra attendre le mois d'août pour arborer cette couleur. L'élevage des jeunes dure presque deux mois jusqu'à ce qu'ils soient complètement émancipés. Il arrive que des immatures (de l'année précédente ou d'une première nichée, participent au nourrissage des jeunes. La saison de reproduction commence à la fin mars. En France les premières pontes ont lieu en avril/mai. Il y a généralement qu'une seule nichée mais une deuxième n'est pas exceptionnelle de juillet à fin août.
Distribution
En Europe, sa distribution s'étend à la péninsule ibérique, aux Baléares, à la Sardaigne et au delta de la Volga où elle atteint sa limite septentrionale. La talève sultane observée régulièrement en France depuis les années 1970 y est nicheuse depuis 1996. En 2008 on la trouve nicheuse sur la côte méditerranéenne dans les phragmitaies des étangs depuis le Roussillon jusqu'en Camargue.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
La talève, lorsque sa population est importante, contribue de part son alimentation à limiter l'expansion des phragmitaies. Cependant si elle concourt au maintien des canaux et petits plan d'eau qui parsème la roselière, elle est incapable de détruire son propre habitat. La Talève sultane bien que jouissant d'une protection dans l'ensemble des milieux où elle vit est parfois victime du vol de ses oeufs et de la chasse. Mais c'est surtout l'assèchement des zones humides pour l'agriculture ou l'urbanisation, liée à la pollution par les insecticides et le plomb qui restent malgré tout une menace.
L'augmentation de ses effectifs dans la partie nord de son aire de distribution ne saurait faire oublier sa raréfaction dans le sud de l'Espagne ou les effets du changement climatique contribuent fortement à l'assèchement des lagunes andalouses. En France cet oiseau reste exposé à un hiver particulièrement froid.
Références utilisées
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes