Sizerin flammé
Acanthis flammea - Redpoll
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Fringillidés
-
Genre:
Acanthis
-
Espèce:
flammea
Descripteur
Biométrie
- Taille: 14 cm
- Envergure: 20 à 25 cm.
- Poids: 12 à 13 g
Longévité
8 ans
Distribution
Description de la famille
Les Fringillidés (fringilles dans le langage courant) sont des passereaux de taille petite à moyenne (9 à 25 cm de longueur). Leur plumage est extrêmement variable et souvent haut en couleurs. Leur bec court et conique est adapté à un régime granivore, mais non exclusif. Ils occupent des mili... lire la suite
Identification
La distinction des différents taxons de sizerins est extrêmement difficile sur la seule base du plumage. Le lieu d'observation est un paramètre initial très important. À côté des phénotypes assez typiques, il y en a de nombreux autres qu'on a beaucoup de mal à associer à un taxon précis. En France, seul le Sizerin cabaret est nicheur et hivernant. Le Sizerin flammé est un hivernant rare et irrégulier. Un sizerin adulte se reconnaît à l'avant de la calotte rouge et à la bavette noire. Le mâle nuptial a de plus du rose ou du rouge à la poitrine que n'a pas la femelle nuptiale, ou alors très atténué. Il faut avoir en tête que le plumage nuptial, neuf en début d'année, s'use régulièrement dans le courant du printemps, ce qui a pour effet de modifier l'aspect des oiseaux. Les parties supérieures s'uniformisent, les parties inférieures s'éclaircissent et le rouge des mâles s'intensifie.
Le Sizerin flammé est un peu plus grand que le cabaret. Les parties supérieures sont d'un gris-brun plus froid. En plumage neuf, elles ont un aspect légèrement givré. Le manteau est plus contrasté avec des bandes plus pâles. Les parties inférieures sont blanches avec des stries brunes sur les flancs teintés de roussâtre. La tête est elle aussi plutôt pâle, faisant bien ressortir le noir de la face. L'œil sombre est bordé de deux arcs blancs. Le croupion est plus apparent, en particulier en vol. Le bec, petit et bien conique, est jaune-paille. Les pattes sont brunâtres à grisâtres.
Le mâle adulte nuptial en début de saison a l'avant de la calotte rouge-carmin et la gorge, les joues et la poitrine d'un rose plus ou moins intense. Avec le temps et l'usure du plumage, ces dernières deviennent rouge-carmin comme la couronne. Le rouge peut même diffuser le long des flancs striés de brun. Le croupion est rosé et plus ou moins strié de brun. La femelle adulte n'a du rouge que sur la calotte. Ses flancs sont plus striés, les stries pouvant s'aligner. Pour les deux sexes, l'usure du plumage rend moins visibles les bandes du manteau et la teinte roussâtre des flancs s'estompe, rendant le dessous plus pâle.
Le juvénile a une tête beige finement striée de brun, sans rouge ni noir, mais avec les joues un peu roussâtres. Le bec est brunâtre. L'ensemble des parties supérieures, croupion inclus, sont striées de brun et de chamois. Deux barres crème roussâtre sont visibles sur les moyennes et grandes couvertures. Les parties inférieures sont blanchâtres, très striées de brun sauf sur le ventre. Les pattes sont roses. Il ressemble un peu à une jeune linotte, mais les barres alaires sont diagnostiques.
Indications subspécifiques 5 sous-espèces
- Acanthis flammea flammea (n Europe, Siberia, Alaska and Canada)
- Acanthis flammea rostrata (ne Canada, Greenland and Iceland)
- Acanthis flammea cabaret ()
- Acanthis flammea exilipes ()
- Acanthis flammea hornemanni ()
Noms étrangers
- Redpoll,
- Pardillo norteño,
- pintarroxo-de-queixo-preto,
- Taigabirkenzeisig,
- zsezse,
- Grote Barmsijs,
- Organetto,
- gråsiska,
- Gråsisik,
- stehlík čečetka,
- čečetka zimní,
- Gråsisken,
- urpiainen,
- passerell golanegre,
- Auðnutittlingur,
- czeczotka (zwyczajna),
- parastais ķeģis,
- brezovček,
- Чечётка,
- ベニヒワ,
- 白腰朱顶雀,
- gråsiska,
- 普通朱頂雀〔白腰朱頂雀〕,
Voix chant et cris
Le cri, émis en vol, est très typique des sizerins, moins de l'espèce considérée.
C'est un "tchi" sec sonore, émis le plus souvent par 2 ou 3 "tchi tchi tchitchi tchi tchitchitchi...".
Le chant est un bavardage musical incluant des suites de notes telles que "tututu tututu", "djidjidji...", "slililili slilili slililili", "srii srii srii", le tout assez liquide, avec des roulades et des trilles. Les variantes individuelles sont nombreuses.
Habitat
Le Sizerin flammé a une distribution holarctique. Il occupe les forêts ouvertes, les boisements, les broussailles des zones boréales et subarctiques de tout l'hémisphère nord.
Comportement traits de caractère
Comme une majorité de fringilles, le Sizerin flammé devient grégaire après la reproduction et pour toute la durée de la mauvaise saison.
Le bouleau et ses nombreuses petites graines l'attirent beaucoup et il peut y côtoyer d'autres fringilles amateurs de ces graines comme les tarins et les chardonnerets. Bien connaître son cri "tchi tchi tchi" est un préalable indispensable à son observation.
La fructification des bouleaux, et des arbres en général, étant aléatoire et tributaire de bonnes conditions climatiques, il est des saisons où la fructification est mauvaise et ne peut assurer une alimentation normale des granivores. Ceux-ci sont contraints à l'exode vers des territoires plus favorables. Ces mouvements sont variables. Certains hivers, le Sizerin flammé apparaît en grand nombre au sud de son aire, ce qu'on appelle des invasions. C'est ainsi qu'ils parvient jusque dans le nord de la France où ils rencontre son cousin cabaret. Il reste en hivernage dans les secteurs favorables jusqu'en mars puis remonte progressivement vers le nord.
Les Sizerins flammés viennent sans crainte aux mangeoires où la présence humaine semble les laisser indifférents.
Vol
Vol direct et onduleux de petit fringille. Sur les lieux de reproduction, le mâle vol en cercles au dessus du territoire, 5-6 m au-dessus des arbres, tout en chantant.
Alimentationmode et régime
Le Sizerin flammé est un granivore, consommant une grande variété de graines de petite taille, aussi bien d'herbacées que de ligneux.
Les graines de bouleaux, malgré leur petite taille, jouent un rôle essentiel pour leur survie hivernale. À la belle saison, il n'a que l'embarras du choix avec les graines d'herbacées, poacées et cypéracées en particulier. Mais l'éventail des items consommés est vaste. Il inclut même de petits invertébrés comme des insectes, des araignées et de petits mollusques. Les juvéniles en sont nourris en partie.
Reproduction nidification
La reproduction est tardive et s'étend de mai à juin-juillet. L'appariement a lieu en avril et le couple arrive uni pour la saison.
Souvent, plusieurs couples nichent ensemble en colonie lâche. Le mâle territorial chante en vol au-dessus de son territoire sans trop se soucier des voisins. La femelle se charge de la nidification avec l'aide du mâle. Le nid est construit bas dans un buisson, entre 30 cm et 2 m du sol. Il est fait de fines brindilles, d'herbes sèches et de mousses et est assez compact. Sa coupe est garnie de poils et de plumes. La femelle pond généralement 4 à 6 œufs blanc bleuté avec de vagues taches beige mais aussi quelques taches et vermiculations pourpre-noir bien nettes. Elle couve seule avec beaucoup d'assiduité pendant 11 à 12 jours. Pendant la couvaison, elle est ravitaillée par le mâle qui l'aide ensuite efficacement à nourrir les petits au nid après l'éclosion pendant 11 à 12 jours à nouveau. Les jeunes restent en famille ensuite puis rejoindront d'autres groupes familiaux du voisinage tandis que les femelles peuvent entamer le cas échéant une deuxième nidification.
Distribution
Le Sizerin flammé occupe en continu les zones boréales et subarctiques de l'Amérique du Nord et de l'Eurasie. Il descend vers le sud en hiver, surtout si les ressources sont insuffisantes (mauvaise fructification des ligneux).
La sous-espèce rostrata se trouve au Groenland et en Islande.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Le Sizerin flammé reste une espèce commune, non menacée globalement. Néanmoins, BirdLife International signale que l'espèce a subi en Amérique du Nord un déclin sévère de 70% au cours des 40 dernières années. En Europe, on ne signale que des fluctuations de population, peut-être en lien avec des fluctuations des ressources.
Références utilisées
- Finches and Sparrows, Peter Clement
- Les passereaux d'Europe, tome 2, P. Géroudet, M. Cuisin
- Avibase, Lepage Denis
- Birds of the World, The Cornell Lab of Ornithology
- xeno-canto, Sharing bird sounds from around the world,
- IOC World Bird List (v14.2), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes