Porte-lance de Louise
Doryfera ludovicae - Green-fronted Lancebill
Systématique
-
Ordre:
Apodiformes
-
Famille:
Trochilidés
-
Genre:
Doryfera
-
Espèce:
ludovicae
Descripteur
Biométrie
- Taille: 13 cm
- Envergure: -
- Poids:
Distribution
Identification
Les Porte-lances de Louise ont un corps long de près de 10 cm. Leur long bec rectiligne mesure environ 4 centimètres, ce qui est considérable et impressionnant par rapport au reste du corps.
Chez les mâles, le front est vert pâle irisé contrastant avec le capuchon et la nuque qui sont cuivrés avec des reflets bronzés. Le plumage du dessus est vert métallique, mais les sus-caudales sont bleues et les rectrices sont noires avec des pointes gris terne. Les parties inférieures sont verdâtres avec une petite médaille plus foncée sur la gorge.
La femelle est identique à son partenaire mais la médaille gutturale est plus réduite ou parfois absente. Le dessous est en moyenne plus gris, les bordures des rectrices sont habituellement plus épaisses.
La race veraguensis est plus petite et plus dichromatique.
Le mâle est vert foncé en-dessous, le capuchon est plus bronzé et la nuque contraste bien plus avec le front. Le dessous est plus grisâtre, le capuchon a des reflets plus pourpre.
Les immatures sont nettement plus gris sur le dessous et la tache frontale est plus discrète.
Indications subspécifiques 2 sous-espèces
- Doryfera ludovicae ludovicae (e Panama, Colombia and w Venezuela to nw Bolivia)
- Doryfera ludovicae veraguensis (Costa Rica, w Panama)
Noms étrangers
- Green-fronted Lancebill,
- Colibrí picolanza mayor,
- bico-de-lança-de-testa-verde,
- Grünstirn-Lanzettschnabel,
- zöldarcú dárdacsőrűkolibri,
- Groenvoorhoofdlancetkolibrie,
- Lanciere fronteverde,
- grönpannad lansnäbb,
- Grønnpannelansenebb,
- jagavička zelenočelá,
- kolibřík zelenočelý,
- Grøn Lansenæb,
- vuoripistinkolibri,
- colibrí llancer frontverd,
- włócznik zielonoczelny,
- Зеленоклювый ланцетоклюв,
- ミドリビタイヤリハチドリ,
- 绿额矛嘴蜂鸟,
- 綠額矛嘴蜂鳥,
Voix chant et cris
Habitat
Les Porte-lances de Louise fréquentent les étages moyens et inférieurs des forêts humides pourvues de broméliades et d'épiphytes.
En dehors de la saison de reproduction, les premiers longent les lisières des forêts ou pénètrent dans les parcelles en cours de régénération, parfois jusqu'à la limite des arbustes. Du Costa-Rica au Panama, les Porte-lances de Louise nichent principalement de 750 à 2 300 mètres d'altitude, occasionnellement jusqu'à 2 600 m. En Colombie, les hauteurs varient de 900 à 2 400 mètres. Dans certaines zones, en hiver, ces oiseaux descendent à des altitude plus clémentes pour rechercher un peu les douceurs du climat.
Comportement traits de caractère
Les porte-lances se perchent souvent avec le bec pointé vers le haut. Ils sont calmes et ne débordent pas d'énergie, leur seule occupation étant de capturer les fleurs dont les longues corolles tubulaires pendent vers l'avant (gui et éricacées). Placés devant le gisement, ils pratiquent le vol stationnaire en ne faisant pas résonner leurs ailes. Au Costa Rica, ces minuscules oiseaux ont un comportement franchement territorial. Ils se montrent très agressifs et efficaces dans les endroits qui sont abondants en fleurs dont la qualité est très convenable. Les mâles passent le reste du temps à inventorier les matériaux pour la construction du nid : branches de fougères arboricoles, écailles végétales, mousses et radicelles qui servent à lier entre eux les différents composants. Les femelles vagabondent à proximité des grottes et des cavernes de façon à repérer un emplacement convenable et adapté à leurs habitudes.
Alimentationmode et régime
Les Porte-lances de Louise consomment principalement du nectar de fleurs, surtout celles qui exhibent leurs belles couleurs ou qui parfument les branches des petits arbres, des herbes, des broussailles et des épiphytes.
Beaucoup d'indigènes floriculteurs dépendent de leur travail pour polliniser les fleurs. Les végétaux qui possèdent une corolle tubulaire sont exclus du processus, car la pollinisation devient alors une technique non appropriée pour les abeilles et les papillons.
Le Porte-lances de Louise ne dédaignent pas les insectes et les araignées. Ils constituent une excellente source de protéines, ils sont très utiles pendant la reproduction car ils représentent un apport essentiel pour la croissance des petits. Les insectes sont capturés après de nombreuses poursuites aériennes, les araignées sont arrachées de leur toile. Les mangeoires artificielles sont utilisées avec parcimonie, les porte-lances y prélèvent de l'eau sucrée pour se désaltérer. Cet endroit sert également de lieu de jeux et de repos.
Reproduction nidification
Au cours d'une année, les Porte-lances de Louise nichent en 2 sessions bien distinctes, la première se déroule de juillet à octobre, la seconde couvée tardive va de décembre à janvier. En dehors de la période de reproduction, les mâles manifestent une attirance certaine pour la solitude. La seule implication du mâle dans le processus de la reproduction consiste dans l'originalité de ses parades et dans sa technique personnelle pour séduire sa partenaire. Placé face à la femelle qu'il doit séduire, il effectue dans les airs une parade circulaire en forme de "U".
Les relations amoureuses sont brèves et le mâle décide de mettre un terme aux relations dès que l'accouplement a eu lieu. À la suite de cette relation brève en durée, il peut avoir un grand nombre de courtes unions avec d'autres femelles. Ces dernières ne sont pas en reste, elles séduisent aussi un bon nombre de mâles. Ceux-ci ne prennent aucune part dans la sélection du site, dans la construction de l'édifice et dans l'élevage des poussins.
La femelle prend en charge la construction du nid qui est une sorte de coupe de fibres et de radicelles. Il est placé entre entre 2 et 20 mètres dans la grotte rocheuse d'une falaise. La paroi est garnie avec de la mousse verte, des douces fibres, du crin animal et du duvet de plumes. La structure est renforcée avec de la toile d'araignée, ce qui permet le réaménagement de la chambre de ponte.
La couvée normale est de un ou deux œufs blancs que la femelle incube seule et que le mâle surveille de même que le garde-manger fleuri. Les petits sont aveugles, immobiles et nus, ce qui les rend totalement impotents pendant les premiers jours.
Les femelles protègent les petits et elles les nourrissent avec des produits régurgités qui sont un mélange de nectar et d'insectes vu que les produits végétaux ne sont suffisants pour pourvoir un bon apport nutritionnel pour des oiselets en cours de croissance. Elles utilisent toujours le même procédé, en enfonçant leur long bec directement dans l'estomac pour accélérer la digestion.
Comme c'est le cas pour les autres colibris, les petits ne sont réchauffés qu'une ou deux semaines. Après, ils sont laissés en auto-suffisance, quelles que soient les conditions atmosphériques.
Distribution
Les Porte-lances de Louise ont un vaste territoire en Amérique centrale, du Costa-Rica, dont l'étendue se poursuit dans le nord-ouest de l'Amérique du Sud au Venezuela, en Colombie, jusqu'au Nord de la Bolivie et dans une moindre proportion en Équateur. Partout, ces oiseaux sont sédentaires.
Deux sous-espèces sont officiellement reconnues : veraguensis au nord et la race nominale au sud.
D. l. veraguensis - nord-centre du Costa Rica jusqu'à l'ouest du Panama (Veraguas).
D. l. ludovicae - extrême est du Panama (Cerro Tacarcuna), dans les Andes du Venezuela et de la Colombie, en direction du sud vers le nord-ouest de la Bolivie (seulement sur le versant oriental de l'équateur).
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Les Porte-lances de Louise ne sont pas globalement menacés. Ils ont généralement une implantation locale mais ils sont un peu plus courants dans les endroits où les conditions de ressources dépassent le simple niveau de convenabilité. Dans certains parcs du Costa Rica et de Colombie où ils bénéficient d'un accueil optimisé, il sont aperçus à de nombreuses reprises. Ils tolèrent pourtant les perturbations causées par l'abattage sélectif et par la fragmentation qu'elle entraîne. Ils peuvent même profiter des trouées et des espaces qui ont été involontairement aménagés.
Références utilisées
- ARKive, Christopher Parsons
- Avibase, Lepage Denis
- BirdLife International, BirdLife International
- Hummingbird Pictures Guide, Member of Fohn net
- Birds of Colombia, Steven L. Hilty and William L. Brown
- Hummingsbirds of North America, Paul Johnsgard
- HBW Alive,
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes