Pipit spioncelle
Anthus spinoletta - Water Pipit
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Motacillidés
-
Genre:
Anthus
-
Espèce:
spinoletta
Descripteur
Biométrie
- Taille: 17 cm
- Envergure: 23 à 28 cm.
- Poids: 21 à 30 g
Longévité
9 ans
Distribution
Description de la famille
Les Motacillidés sont des passereaux de taille petite à moyenne (11 à 24 cm), à longue queue et à longues pattes à doigts munis de longs ongles. Leur plumage est le plus souvent discret et cryptique, brun et strié par exemple. Quelques espèces exhibent des couleurs plus voyantes comme du noi... lire la suite
Identification
Le Pipit spioncelle est un pipit de taille moyenne, un peu plus grand que le farlouse par exemple. En plumage nuptial, il est typique et inconfondable. En revanche, en plumage internuptial ou de premier hiver, il présente une certaine similitude avec les autres pipits et il faut être attentif aux critères distinctifs.
L'adulte nuptial de la sous-espèce nominale se reconnaît facilement à sa tête grise marqué d'un sourcil blanc très visible, à sa poitrine rose pâle et à ses pattes noirâtres. C'est suffisant.
Voyons quand même le reste en détail. L'oeil est cerclé de blanc et le bec tout noir est long, en dague. Les parties supérieures sont d'un brun-gris assez froid et vaguement rayées de sombre, excepté le croupion teinté de roussâtre. La gorge, les côtés du cou et la poitrine sont envahis de rose pâle, plus prononcé chez le mâle. Les flancs sont légèrement striés. La femelle a la tête un peu moins grise, le rose du dessous moins intense et ses flancs sont un peu plus striés. Le ventre et les sous-caudales sont blancs. Les ailes et la queue sont brun sombre. Sur les premières, on distingue une barre alaire due aux extrémités blanches des couvertures moyennes très sombres et une autre moins distincte sur les grandes couvertures. Sur la queue, on peut voir que les deux paires externes de rectrices montrent du blanc. La plus externe a tout le vexille externe blanc et la voisine, simplement du blanc à l'extrémité. Cela se voit bien à l'envol ou pendant la toilette. Les pattes sont brun rouge sombre à bonne lumière, noirâtres autrement. Les adultes des deux autres sous-espèces diffèrent légèrement en termes de couleur de plumage, mais nous n'entrerons pas dans ces détails.
L'adulte internuptial perd la belle teinte grise de la tête et le rose du dessous. Les parties supérieures sont brunes avec une légère alternance de zones brun moyen et brun sombre. En plumage neuf, les plumes des ailes sont ourlées de chamois. Les couvertures moyennes noirâtres terminées de blanc sont bien visibles sur le côté. Les parties inférieures sont blanches, légèrement teintées de roux sur les flancs. Des stries assez fines, brun sombre, envahissent la poitrine et les flancs. La tête garde un net sourcil blanchâtre à roussâtre entre la calotte et les couvertures auriculaires brunes. Le bec a du jaune à la mandibule inférieure. Un fin trait malaire sombre aboutit de chaque côté du cou à des zones triangulaires noirâtres enserrant la gorge blanche.
Le jeune oiseau de premier hiver ressemble beaucoup à l'adulte inter-nuptial. Il est encore plus brun dessus, mais surtout, le manteau est cette fois nettement plus marqué en long de bandes claires et sombres, pas au même point que chez le farlouse, mais bien visibles quand même. Le dessous, souvent plus roussâtre est encore plus strié que chez l'adulte. Les pattes sont rougeâtres.
Indications subspécifiques 3 sous-espèces
- Anthus spinoletta spinoletta (c and s Europe)
- Anthus spinoletta coutellii (Turkey, the Caucasus and n Iran)
- Anthus spinoletta blakistoni (s Russia and e Kazakhstan to sc Siberia, Mongolia and c China)
Noms étrangers
- Water Pipit,
- Bisbita alpino,
- petinha-ribeirinha,
- Bergpieper,
- havasi pityer,
- Waterpieper,
- Spioncello,
- vattenpiplärka,
- Vannpiplerke,
- ľabtuška vrchovská,
- linduška horská,
- Bjergpiber,
- vuorikirvinen,
- grasset de muntanya,
- Fjalltittlingur,
- siwerniak,
- ūdeņu čipste,
- vriskarica,
- Горный конёк,
- ヒガシヨーロッパタヒバリ,
- 水鹨,
- vattenpiplärka,
- 水鷚〔小水鷚,褐色鷚〕,
Voix chant et cris
Les pipits doivent leur nom à leurs vocalises comme on va le voir. Le cri est un "psit" sonore, souvent répété à l'envol (psit psit > pipit) et repris en vol. Il est moins incisif et moins aigu que le cri équivalent du farlouse. Le cri d'alarme près du nid est un "tsip" appuyé, répété indéfiniment tant que le danger persiste "tsip tsip tsip...".
Le chant est typiquement pipit. Il est émis en vol et commence par une suite de "tsi tsi tsi..." allant en s'accélérant et suivie de "tsiu tsiu tsiu..." baissant en tonalité jusqu'au poser final.
Habitat
L'habitat de nidification typique est constitué par les prairies et pelouses alpines agrémentées de rochers, de quelques buissons et quelques arbres, de zones plus humides, essentiellement entre 1400 et 2500 m dans le massif alpin.
L'habitat fréquenté par les hivernants justifie son nom anglais de waterpipit. On le trouve dès le mois d'octobre et jusqu'en mars-avril au bord des eaux libres, marais, plans d'eau, cours d'eau, milieux littoraux, inondations, rizières et autres terres irriguées, bassins de décantation, bassins de lagunage, etc. Les champs très humides peuvent aussi le retenir un moment, en compagnie du farlouse.
Comportement traits de caractère
Le spioncelle, comme tous les motacillidés, agite continuellement sa queue de haut en bas quand il est actif et même quand il est à l'arrêt mais attentif à son environnement.
Comme beaucoup d'autres passereaux, le spioncelle devient grégaire après la saison de reproduction. Les migrateurs se déplacent en groupe. Les hivernants fréquentent le bord des eaux en groupe. En cas de danger, ils gagnent en groupe l'abri d'arbres ou d'arbustes. Ils passent la nuit en groupe en dortoir dans les roseaux. Ses groupes sont moins homogènes et moins fournis que ceux du farlouse par exemple car le spioncelle est moins sociable de nature. L'oiseau est aussi plus farouche vis à vis de l'Homme. Peut-être une conséquence de sa vie en montagne.
Vol
Vol rapide et légèrement onduleux, utilisé pour les déplacements de longue distance, migratoires par exemple. Battements d'ailes énergiques, surtout à l'envol. Le mâle utilise sa grande surface alaire due aux longues tertiaires pour évoluer facilement tout en chantant et descendre en vol plané et courbe jusqu'au rocher ou au buisson qui lui sert de perchoir. Il est capable de brefs vols sur place.
Alimentationmode et régime
Le Pipit spioncelle se nourrit essentiellement d'invertébrés. La liste des proies potentielles est très longue.
Le régime hivernal est bien sûr sensiblement différent du fait des milieux fréquentés. Des taxons aquatiques s'ajoutent à une liste déjà longue, par exemple les gammares (crustacé amphipode), les larves aquatiques d'insectes, des annélides aquatiques. Il a été prouvé que l'oiseau pouvait également consommer des algues, ce qui est assez surprenant.
Reproduction nidification
La saison de reproduction commence tard, à fin avril et se termine en juillet. Des secondes pontes sont possibles dans de bonnes conditions environnementales.
Distribution
Le Pipit spioncelle est un montagnard qui occupe les montagnes d'Europe centrale et méridionale (ssp nominale), les montagnes turques, le Caucase et les montagnes du nord de l'Iran (ssp coutellii), les massifs orientaux à cheval sur le Kazakhstan et le NE de la Chine, à cheval sur le sud de la Russie et la Mongolie et enfin en Chine centrale (ssp blakistoni). Les oiseaux du nord et du NE de l'aire ainsi que ceux de haute altitude sont migrateurs et vont hiverner à la fois plus bas en altitude et plus au sud. L'aire d'hivernage inclut toute l'Europe occidentale à climat tempéré, le pourtour de la Méditerranée, de la Mer Rouge, du Golfe persique, le sud de l'Asie centrale et enfin le sud et le SE de la Chine.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Le Pipit spioncelle est une espèce commune là où elle se trouve. C'est son habitat d'altitude qui restreint naturellement sa distribution. Il n'est pas menacé actuellement.
Références utilisées
- Les passereaux d'Europe, tome 2, P. Géroudet, M. Cuisin
- Pipits and Wagtails of Europe, Asia and North America, Alström Per and Mild Krister
- Avibase, Lepage Denis
- Birds of the World, The Cornell Lab of Ornithology
- xeno-canto, Sharing bird sounds from around the world,
- IOC World Bird List (v14.2), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes