Petit-duc scops

Otus scops - Eurasian Scops Owl

Systématique

Ordre
:
Strigiformes
Famille
:
Strigidés
Genre
:
Otus
Espèce
:
scops

Descripteur

Linnaeus, 1758

Biométrie

Taille
: 20 cm
Envergure
: 53 à 64 cm.
Poids
: 90 à 95 g

Longévité

6 ans

Distribution

Description de la famille

La famille des Strigidés est une famille de rapaces à activité nocturne présents sur tous les continents à l'exception du continent antarctique. Elle comprend 26 genres et 216 espèces dont la taille va de "très petite" à "grande". Il n'y a pas de dimorphisme sexuel. Les femelles sont simplem... lire la suite

Identification

Le Petit-duc scops est comme son nom l'indique, un petit rapace nocturne, environ de la taille d'un merle. On l'appelait auparavant Hibou petit-duc, nom qui suggère la présence d'aigrettes sur la tête. Son nom de genre latin "Otus" vient de "oreille" en grec. On pouvait penser en effet que ces aigrettes dressées correspondaient à des oreilles, ce qu'elles ne sont pas bien sûr.
Le plumage du petit-duc est très cryptique, dans les brun, gris et roussâtre Il a la couleur et l'aspect de l'écorce des arbres de son habitat qui le camouflent parfaitement. Vu de près, le petit-duc est un véritable joyau avec la finesse des dessins de son plumage rehaussé par ses yeux jaunes au milieu des disques faciaux gris cachant le bec noir. Deux bandes claires rompent l'uniformité des parties supérieures au niveau des scapulaires. Les petites pattes sont étroitement emplumées comme chez tous les rapaces nocturnes.
Il ressemble beaucoup à d'autres espèces de Petits-ducs.
Lorsqu'il est au repos, les aigrettes baissées ne sont pas visibles, ce qui le fait ressembler à une petite chouette. En revanche, lorsqu'on le surprend de jour au gite, il les redresse et redevient hibou.

Indications subspécifiques 5 sous-espèces

Otus scops scops (France and Italy to the Caucasus area)
Otus scops mallorcae (Iberian Pen., Balearic Is. and nw Africa)
Otus scops cycladum (s Greece and Crete to s Turkey, Syria and Jordan)
Otus scops turanicus (Iraq to nw Pakistan)
Otus scops pulchellus (Kazakhstan to s Siberia and w Himalayas)

Noms étrangers

Eurasian Scops Owl,
Autillo europeo,
mocho-de-orelhas-eurasiático,
Zwergohreule,
füleskuvik,
Dwergooruil,
Assiolo,
dvärguv,
Dverghornugle,
výrik lesný,
výreček malý,
Dværghornugle,
kyläpöllönen,
xot eurasiàtic,
Skopugla,
syczek (zwyczajny),
mazā ausainā pūcīte,
veliki skovik,
Сплюшка,
ヨーロッパコノハズク,
西红角鸮,
dvärguv,
歐亞角鴞,

Voix chant et cris

play
pause

Le chant, émis de nuit, consiste en la répétition régulière, toutes les 2 à 3 secondes, d'un "tioup" sonore caractéristique. C'est ce chant qui a donné son nom d'espèce "scops" à notre petit-duc. Le couple territorial peut chanter en duo.
A distance, ce chant peut être confondu avec le chant du Crapaud accoucheur ou Alyte (Alytes obstetricans).
Le cri est un "ouieeeh" de tonalité élevée qui fait un peu penser à un cri de buse.

Habitat

Le Petit-duc scops est un oiseau des milieux arborés semi-ouverts sur substrat sec. On le trouve en milieu naturel, par exemple dans les boisements clairs (chênaie et pinède sèches, ripisylve) mais surtout dans les milieux modelés par l'homme comme les vergers, parcs et jardins, y compris dans les villages, les bosquets, les haies avec ligneux, les linéaires arborés le long de la voirie et autres.

Comportement traits de caractère

Le scops passe souvent ses journées immobile contre le tronc d'un arbre, et son corps couleur d'écorce est pratiquement invisible.

Il reprend ses activités à la tombée de la nuit. C'est alors qu'il peut chanter à la saison des amours. Il est d'une vivacité étonnante, par exemple quand il fond sur une proie. Il apprécie le voisinage des hommes dont l'éclairage public des agglomérations attire les insectes dont il se nourrit.
Quand la présence d'un observateur l'inquiète, il se redresse, se fait le plus fin possible, ferme à moitié les yeux et dresse ses aigrettes à la verticale. Il ressemble alors à une branche cassée.
Autrefois, il était tenu captif et utilisé, par exemple en Savoie, pour la chasse à la pipée, technique consistant à attraper les oiseaux attirés par les cris d'un hibou, d'une chouette ou d'un autre oiseau de proie.

Vol

Vol bas à battements rapides.

Alimentationmode et régime

Le Petit-duc scops se nourrit de gros insectes comme les sauterelles vertes, capturées à terre ou sur les branches, les cigales, les papillons de nuit, etc., de petits rongeurs (mulots, musaraignes) et d'autres petits animaux nocturnes.

Reproduction nidification

Le Petit-duc scops est arboricole pour la reproduction. Le territoire du couple est centré sur un vieil arbre creux susceptible d'assurer la nidification qui débute en mai.

Le mâle affirme son territoire de la voix. Il n'y a pas d'apport de matériaux pour le nid. La femelle pond directement sur le fond de la cavité. La ponte est de 3 à 6 oeufs blanc mat non tachés et à peine plus longs que large comme chez tous les rapaces nocturnes. L'incubation dure de 24 à 25 jours et semble être assurée par la femelle seule. Le mâle la nourrit pendant cette période, lui apportant les proies au nid. Il fait de même quand les poussins naissent et la femelle les nourrit avec les proies apportées par le mâle. Ils sont nourris jusqu'à leur envol à l'âge de 21 jours.

Distribution

Le Petit-duc scops est présent en Eurasie de l'Espagne et de la France à la Mongolie aux latitudes tempérées et sub-tropicales. Son optimum est dans le biome de type méditerranéen.
Il est résident au sud de son aire de nidification, par exemple dans le sud de l'Europe (Espagne, Italie). Les oiseaux du nord sont migrateurs. Les oiseaux de l'ouest vont hiverner au sud, jusqu'au Sahel au nord du Sahara. Leur retour a lieu en avril.

Menaces - protection

Statut de conservation IUCN

Eteint

Menacé

Préoccupation
mineure

Éteint
à l'état sauvage

Quasi
menacé

Non
évalué

EX EW CR EN VU NT LC NE

Globalement, le Petit-duc scops n'est pas considéré menacé. Il est quand même donné "en déclin" dans un certain nombre de régions qui ont connu un développement important et donc des changements dans les habitats. L'agriculture moderne, avec l'agrandissement des parcelles, la suppression de haies arborées et de bosquets, l'utilisation de pesticides à grande échelle, n'a pu qu'être néfaste à l'espèce en jouant à la fois sur le gite et le couvert. La perte de biodiversité, manifeste de nos jours, participe de ce déclin. La suppression du vieux bois des parcs et jardins, particulièrement pour la sécurité, a bien sûr un effet négatif sur la nidification qu'il faudrait compenser par la pose de nichoirs adaptés à l'espèce.