Moineau domestique
Passer domesticus - House Sparrow
Systématique
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Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Passéridés
-
Genre:
Passer
-
Espèce:
domesticus
Descripteur
Biométrie
- Taille: 17 cm
- Envergure: 25 cm.
- Poids: 30 à 39 g
Longévité
13 ans
Distribution
Description de la famille
Les Passeridés sont de petits passereaux de l'Ancien Monde assez compacts, à bec conique adapté à un régime granivore et à ailes courtes et arrondies liées aux habitudes sédentaires d'une majorité des espèces. Leur plumage est peu voyant, excepté chez quelques espèces où le jaune domine... lire la suite
Identification
Connu de tous, le "piaf" est si commun en milieu urbanisé et si peu farouche que le passant ne daigne même plus le regarder, excepté lorsqu'il a quelques miettes à lui lancer. Pourtant, cette petite boule de plumes sautillante, robuste et effrontée mérite notre attention.
Le Moineau domestique présente un net dimorphisme sexuel. Le mâle adulte a un plumage sobre mais quand même assez haut en couleur quand on le regarde bien. La tête est remarquable, avec la calotte grise, la nuque châtaine, les joues blanc sale et la gorge noire se prolongeant en bavette sur la poitrine. L'œil sombre est inclus dans une zone lorale noire qui se poursuit par dessous tandis qu'un petit trait blanc supraloral est fréquent dans la sous-espèce domesticus. Le dessus présente des teintes chaudes, marron et chamois, avec des stries noirâtres longitudinales. L'extrémité blanche des couvertures moyennes forme une petite barre alaire. Le gris clair du dos et du croupion ne se voit que lorsque les ailes les découvrent, donc surtout à l'envol. Les rectrices sont brun-gris et bordées de beige. Les parties inférieures sont blanchâtres, teintées de crème ou de gris suivant les endroits. Le bec fort et conique est noir. Les pattes sont roses.
La femelle adulte a un plumage plus discret, dépourvu des teintes chaudes du mâle. Les parties supérieures, tête comprise, apparaissent brunes, chamois clair ou beige. Le manteau est strié en long de noirâtre. La barre alaire blanche est plus fine. Le dos et le croupion bruns ne contrastent pas. La tête brune se caractérise par un sourcil pâle qui va de l'œil aux côtés de la nuque. Le bec est brunâtre, avec souvent du jaune à la base de la mandibule inférieure. Les parties inférieures sont identiques à celles du mâle mais paraissent souvent légèrement striées de sombre.
Le juvénile est très semblable à la femelle, mais avec des caractères atténués, bec plus pâle, rosâtre, sourcil moins net, barre alaire peu ou pas visible, et dans le premier âge, plumage neuf et commissure buccale jaune apparente.
Les 12 sous-espèces reconnues ne diffèrent que par des détails de plumage.
Indications subspécifiques 12 sous-espèces
- Passer domesticus domesticus (w and n Europe through n Asia to ne Siberia and n Japan, introduced in the Americas, South Africa and Australia)
- Passer domesticus balearoibericus (s Europe. except Italy. to c Turkey)
- Passer domesticus biblicus (Cyprus, n Israel and nw Jordan to w Syria and se Turkey to nw Iran.)
- Passer domesticus hyrcanus (se Azerbaijan and n Iran)
- Passer domesticus persicus (c Iran to w and s Afghanistan)
- Passer domesticus indicus (s Israel and s Palestine through Arabia and east to India and c Southeast Asia)
- Passer domesticus bactrianus (w Turkmenistan and ne Iran to w China and nw Pakistan)
- Passer domesticus parkini (nw and c Himalayas)
- Passer domesticus hufufae (ne Arabia)
- Passer domesticus tingitanus (nw Africa)
- Passer domesticus niloticus (Egypt)
- Passer domesticus rufidorsalis (Sudan and Eritrea)
Noms étrangers
- House Sparrow,
- Gorrión común,
- pardal-de-telhado,
- Haussperling,
- házi veréb,
- Huismus,
- Passera Europea,
- gråsparv,
- Gråspurv,
- vrabec domový,
- vrabec domácí,
- Gråspurv,
- varpunen,
- Huismossie,
- pardal comú,
- Gráspör,
- wróbel (zwyczajny),
- mājas zvirbulis,
- domači vrabec,
- Домовый воробей,
- イエスズメ,
- 家麻雀,
- นกกระจอกใหญ่,
- 家麻雀,
Voix chant et cris
Chez les moineaux, on ne peut pas véritablement parler de chant. Ce sont plutôt des cris à valeur territoriale, brefs et répétés souvent inlassablement sur le territoire, qui tiennent lieu de chant.
Chez le Moineau domestique, qui est sédentaire, le mâle est vocalement actif très tôt, dès janvier. Il affirme son territoire en répétant indéfiniment ses "tchip, tchiup" ou "tchirp", perché sur le faîte d'un toit, une cheminée, un chéneau ou tout autre poste proche de la cavité convoitée pour le nid. De cette suite un peu lassante, on peut retenir que c'est ce cri caractéristique qui lui a valu son surnom argotique de piaf.
Les cris sont assez variés. Le cri le plus fréquent est un "tien" de contact, souvent répété deux ou trois fois. Le cri d'alarme habituel, intraduisible, est une suite très rapide de notes, presque un trille, répétée tant que le danger persiste.
Habitat
Le Moineau domestique est une des espèces les plus anthropophiles. Il vit pratiquement partout où l'homme est présent et a construit des bâtiments, villes et villages, hameaux, fermes isolées,.
Une forme d'idéal pour lui est le village rural traditionnel, entouré de zones agricoles à culture extensive et possédant en son sein ou dans son environnement immédiat jardins, vergers, haies, potagers, poulaillers, tas de fumier et de compost,... Il peut là côtoyer son congénère, le Moineau friquet. Très localement en marge de l'aire, on peut trouver de petites colonies déconnectées de l'habitat humain, par exemple dans la péninsule arabique, et nichant en milieu arboricole.
Comportement traits de caractère
Deux qualificatifs s'appliquent bien au Moineau domestique, sédentaire et grégaire. Il est probablement l'espèce la plus casanière d'Europe de l'Ouest. Un Moineau domestique né dans un village a toutes les chances d'y passer toute sa vie et il y est visible en toutes saisons. De plus, il recherche toujours la compagnie d'autres individus de l'espèce. Il niche volontiers en colonies lâches et en période inter-nuptiale, il forme des groupes souvent importants qui peuvent être monospécifiques mais aussi mixtes avec son congénère le friquet. Ils recherchent ensemble leur nourriture, s'exposent ensemble aux rayons solaires en procédant à leur toilette.
Souvent commensal de l'homme, il peut dépendre de lui assez étroitement en fréquentant par exemple les poulaillers où il trouve des graines à sa convenance ou encore les postes de nourrissage hivernal pour les mêmes raisons. Il se nourrit principalement sur le sol, en sautillant et en agitant nerveusement la queue.
La parade nuptiale est spectaculaire. Plusieurs mâles se rassemblent en criant autour d'une même femelle, le bec pointé vers le ciel, la poitrine bombée, les ailes entrouvertes tombant jusqu'au sol, la queue déployée et dressée. La femelle leur répond par des coups de bec et ils s'envolent. Ces parades finissent souvent en batailles entre mâles, même en l'absence de femelle. Ils sont néanmoins monogames et s'apparient pour la saison.
Le Moineau domestique se révèle parfois indésirable dans les jardins en s'attaquant aux graines semées et en train de germer, à certaines fructifications comme les jeunes petit pois en gousse, à certains fruits.
Vol
Le Moineau domestique a un vol puissant, rapide et direct. Les battements sont interrompus par de brefs instants où les ailes sont collées au corps, mais le vol n'en devient pas pour autant onduleux comme chez les fringilles.
Alimentationmode et régime
Le Moineau domestique peut être qualifié d'omnivore. L'adulte se nourrit pour l'essentiel de graines diverses, mais c'est un opportuniste, et il ne dédaigne pas les petits animaux qui restent néanmoins minoritaires dans le régime.
Pendant les premiers jours, les juvéniles au nid sont nourris exclusivement d'invertébrés, insectes et leurs larves, par exemple les tipules ou les papillons, qu'il peut capturer au vol, vers de terre, araignées,... Il exploite activement les pullulations de pucerons.
Vis à vis de l'Homme, il est donc à la fois utile et nuisible, mais ce dernier terme est à pondérer.
Reproduction nidification
Dès la fin de l'hiver, au mois de mars, débute la période de reproduction du Moineau domestique. On assiste alors aux parades nuptiales décrites plus haut, au choix du site de reproduction que le mâle va défendre vigoureusement de la voix.
L'espèce est plus ou moins cavernicole. Le nid est placé dans une cavité dans les endroits les plus variés, mais toujours à hauteur respectable pour éviter les pillages. C'est une construction en boule, volumineuse, assez lâche et inconsistante, à ouverture latérale. Il est fait d'éléments végétaux (feuilles sèches, en particulier les tiges et les feuilles linéaires des graminées, tigelles et radicelles) et consolidé par des plumes et du crin.
La femelle pond 2 à 8 œufs, en moyenne 4 à 5, de 22 X 15 mm, que les deux parents couvent durant 11 à 14 jours. Les jeunes sont nourris au nid pendant une quinzaine de jours d'abord de larves et d'insectes auxquels s'ajoutent plus tard des graines ramollies dans le jabot des parents. Deux semaines après l'envol, les adultes peuvent entamer une seconde nichée qui sera suivie d'une troisième, voire d'une quatrième dans le meilleur des cas, mais il y a alors beaucoup d'échecs.
Distribution
Le Moineau domestique est une espèce de l'ancien monde, occupant une aire très vaste dans les biomes boréal, tempéré et subtropical. Cette aire s'étend de l'Islande à l'ouest au Kamtchatka à l'est, et du Cap Nord au nord au Sri Lanka au sud.
12 sous-espèces se partagent cette vaste aire, la sous-espèce type domesticus, celle qui occupe l'Europe, ayant la répartition la plus vaste, de l'Atlantique à l'ouest de la Chine.
Il a été introduit, volontairement ou non, dans de nombreux endroits du monde, par exemple en Amérique du Nord où il est devenu très commun aux États-Unis et au Canada, au Venezuela, aux Canaries, en Afrique noire (par exemple en Côte d'Ivoire et au Rwanda) en Asie du Sud-Est (Singapour), en Australie, etc.
La plupart des populations sont sédentaires. Seules les sous-espèces asiatiques bactrianus et parkini sont migratrices.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Malgré un déclin certain dû aux changements intervenus dans les pratiques agricoles et les méthodes d'assolement, le Moineau domestique reste un oiseau commun et largement répandu.
Mais depuis les années 80, un net déclin s'est amorcé dans les grandes villes, en Europe comme sur le continent américain, qui se poursuit inexorablement. C'est le cas de Paris intra muros d'où le Moineau domestique est en train de disparaître. L'habitat urbain moderne, de plus en plus bétonné, ne procure plus au moineau de quoi se nourrir normalement et la rénovation des bâtiments le prive de ses sites de nidification.
Références utilisées
- Les passereaux d'Europe, tome 2, P. Géroudet, M. Cuisin
- Le Moineau domestique, BOUCHARD Serge
- Avibase, Lepage Denis
- HBW Alive,
- xeno-canto, Sharing bird sounds from around the world,
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Birdlife
- Avibase
- IUCN Red List Moineau domestique du site Pouyo et les oiseaux
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes