Hirondelle paludicole
Riparia paludicola - Brown-throated Martin
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Hirundinidés
-
Genre:
Riparia
-
Espèce:
paludicola
Descripteur
Biométrie
- Taille: 12 cm
- Envergure: -
- Poids: 11 à 15 g
Distribution
Identification
Chez cette hirondelle de petite taille, les parties supérieures sont brun-olive. Le capuchon est également brun-olive mais avec des liserés pâles sur les plumes. Les lores sont noirâtres. Le menton, la gorge et la poitrine affichent une teinte grisâtre avec une nuance brune qui devient blanc sale sur l'abdomen et sur la zone anale. Les couvertures sous-caudales et les flancs sont blanchâtres avec d'évidentes stries gris-brun.
Les couvertures alaires et les tertiaires ont des bordures gris-brun, ce qui donne au bord de traîne une apparence barrée. Les primaires, les secondaires, le dessus des ailes ainsi que les rectrices sont résolument brun foncé. La queue se termine en carré.
Les yeux sont bruns, le bec est noir. Les pattes et les pieds sont brunâtres.
Les sexes sont identiques. Les juvéniles ont des terminaisons chamoisées sur les plumes des parties supérieures, en particulier sur celles du croupion. Ils ont également des bordures chamois sur les couvertures alaires, sur les secondaires et de plus fins liserés sur l'intérieur des primaires. Le dessous présente une légère nuance sableuse ou chamois roussâtre et les plumes qui ornent la lisière interne de l'aile ont également des extrémités chamois. Les adultes effectuent leur mue à la fin de la saison de reproduction.
Indications subspécifiques 6 sous-espèces
- Riparia paludicola paludicola (Angola to s Tanzania and south to South Africa)
- Riparia paludicola mauritanica (w Morocco)
- Riparia paludicola minor (Senegal and Gambia to n Ethiopia)
- Riparia paludicola schoensis (c Ethiopia)
- Riparia paludicola newtoni (ne Nigeria and w Cameroon)
- Riparia paludicola ducis (e DRCongo, Uganda, Kenya and n and c Tanzania)
Noms étrangers
- Brown-throated Martin,
- Avión paludícola africano,
- andorinha-dos-charcos-africana,
- Braunkehl-Uferschwalbe,
- barnatorkú partifecske,
- Vale Oeverzwaluw,
- Topino africano,
- brunstrupig backsvala,
- Brunstrupesandsvale,
- brehuľa bahenná,
- břehule hnědohrdlá,
- Brunstrubet Digesvale,
- pikkutörmäpääsky,
- Afrikaanse Oewerswael,
- oreneta de ribera golabruna,
- Sandsvala,
- brzegówka mała,
- mazā čurkste,
- rjavogrla breguljka,
- Малая ласточка,
- アフリカショウドウツバメ,
- 非洲褐喉沙燕,
- brunstrupig backsvala,
- 褐喉沙燕,
Voix chant et cris
Le chant est un gazouillement faible et aigu, souvent délivré en vol. On peut également entendre un "svee svee" rude qui sert de cri de contact. Quand elles sont en bandes, les populations de la sous-espèce mauritanica lancent des "skirr" bavards ainsi que des sons ténus et rauques. Les oiseaux de la race chinensis produisent également un "rit" assez différent de celui de la race nominale.
Habitat
Les hirondelles paludicoles remplacent les hirondelles de rivage à des latitudes inférieures, elles fréquentent donc des contrées généralement plus chaudes.
Les hirondelles paludicoles vivent à proximité des rivières, des cours d'eau, des lacs et des estuaires. On les trouve également aux abords des usines de traitement des eaux usées, dans des roselières, à l'intérieur de zones humides et de rizières. Parfois, elles fréquentent les prairies à une altitude assez élevée. Ces oiseaux ont une très grande amplitude altitudinale, nichant à la fois dans les plaines et dans les zones montagneuses. En Afrique Orientale, ils peuvent grimper jusqu'à 3 000 mètres alors que dans le nord de l'Inde, ils peuvent atteindre des hauteurs équivalentes à 4 600 mètres.
Comportement traits de caractère
Tout comme les hirondelles de rivage, les hirondelles paludicoles sont très grégaires, à la fois pendant et après la saison de nidification. Ces oiseaux forment généralement des colonies qui regroupent un nombre limité de couples, mais certaines colonies renferment toutefois plusieurs centaines d'individus. Occasionnellement, les hirondelles paludicoles nichent aussi en couple isolé. Les tunnels sont généralement creusés à faible distance les uns des autres. Des colonies mixtes sont parfois organisées en association avec les hirondelles de rivage.
Bien que ce secteur ne soit pas bien documenté, on pense que les hirondelles ont des mœurs reproductives et des parades semblables à celles des hirondelles de rivage. D'après de nombreux observateurs, l'accouplement a lieu la plupart du temps à terre. Quand il a lieu en vol, il entraîne parfois quelques échecs. Le mâle s'accroupit avec la tête tendue sur l'avant et vers le bas puis il grignote les plumes de sa partenaire. Finalement, il grimpe sur son dos en écartant ses ailes et en déployant sa queue puis il s'accouple. Parfois, il adopte également une posture accroupie pour chasser un intrus qui pénètre sur son territoire.
Les hirondelles paludicoles effectuent des déplacement partiels et locaux mais leurs mouvements ne sont pas toujours bien expliqués. De manière générale, ces oiseaux quittent leurs sites de nidification après leur invasion par les eaux, il n'y a pas de migrations régulières et programmées. En Afrique Australe, la race nominale est sédentaire pendant la plus grande partie de l'année, ce qui ne l'empêche pas de procéder à des mouvements locaux. Dans la partie nord de l'aire, la race minor est parfois localement absente et ses effectifs diminuent quelque peu dans certaines régions, ce qui suggère une certaine migration. D'après Ali et Dementiev, les populations asiatiques effectuent également quelques mouvements après la nidification et avant l'hiver.
Alimentationmode et régime
Les hirondelles paludicoles se nourrissent généralement au-dessus des surfaces aquatiques, à une distance proche des colonies quand ils se reproduisent.
Le menu est composé principalement de petits insectes. En Asie, ils sont connus pour consommer des moustiques et des mouches et pour visiter les prairies d'herbes hautes où ils tentent de capturer les insectes qui fuient les feux. En Afrique, l'inspection de leur estomac a révélé surtout la présence de petits coléoptères et d'autres types d'insectes. Sur ce continent, ils chassent également les libellules et les petites sauterelles.
Reproduction nidification
La saison de nidification est variable, elle dépend probablement d'une combinaison de nombreux facteurs tels les précipitations, la disponibilité en ressources alimentaires et le risque de voir les nids envahis par les eaux des inondations. Dans les zones tropicales du sud, la reproduction intervient pendant la saison sèche, en Afrique Orientale pendant les pluies qui tombent de mars à septembre. En Afrique Australe, elle se déroule pendant la saison sèche mais il y a des variantes locales. Ainsi, au Zimbabwe, le pic dans l'activité a lieu de juin à septembre alors que dans le sud-ouest du Cap, les dates sont plutôt d'août à février.
Des tunnels sont creusés dans des berges de sable le long des rivières, des lacs, des cours d'eau, en bordure des routes ou à l'intérieur de fossés. Ces tunnels mesurent habituellement entre 30 et 80 centimètres de long et sont légèrement inclinés vers le haut. Ils aboutissent dans une chambre de ponte élargie ou un nid est sommairement établi. Parfois , d'anciennes galeries creusées par d'autres espèces sont utilisées. Un nid installé dans un tuyau de drainage a également été découvert. Les deux parents unissent leurs efforts et se relaient à tour de rôle pour creuser, les travaux durent environ 20 jours. Le nid, de facture rudimentaire, comprend une couche extérieure d'herbes grossières et de racines ainsi qu'une couche intermédiaire de radicelles. L'intérieur du réceptacle est garni de plumes.
En Afrique Continentale, la ponte comprend 2 à 4 œufs de couleur blanche dont les dimensions atteignent 17 millimètres sur 12. A Madagascar, elle peut contenir 3 à 5 œufs. En Inde, plus particulièrement en Assam, les couvées de 5 ou 6 ne sont pas rares (Ali et Ripley). L'incubation dure 12 jours, les jeunes sont nidicoles et ne s'envolent qu'au bout de 3 semaines. Les deux parents couvent et nourrissent les petits. Ces derniers restent dépendants des adultes pendant de nombreux jours.
Distribution
Les hirondelles paludicoles ont une très vaste aire de reproduction en Afrique, en Inde et dans le sud-est du continent asiatique jusqu'à Formose et aux Philippines. Leur territoire est situé généralement au sud de celui de l'Hirondelle de rivage. Il existe officiellement 9 sous-espèces réparties dans les deux continents : Riparia paludicola paludicola Afrique Australe, aussi au nord que l'Angola, la Zambie et le sud de la Tanzanie - Riparia paludicola cowani (est de Madagascar, entre 500 et 1 800 m d'altitude) - Riparia paludicola ducis (Afrique Orientale, Kenya et Nord-Tanzanie) Riparia paludicola mauritanica (ouest du Maroc) - Riparia paludicola minor (Afrique Occidentale et Centrale, du Sénégal à l'Ethiopie) - Riparia paludicola newtoni (montagnes de la région de Bamanda au Cameroun et plateau Mambila au Nigeria) - Riparia paludicola schoensis (zones montagneuses de l'Ethiopie) - Riparia paludicola chinensis (Asie, de l'Afghanistan, du Pakistan et du nord de l'Inde jusqu'à Luzon au Philippines, en passant par l'Assam, la Birmanie, les différents pays de l'ancienne Indochine et Taïwan) - Riparia paludicola tantilla (nord des Philippines).
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Dans la plus grande partie de son aire, l'hirondelle est un reproducteur assez abondant, mais parfois elle n'est courante que localement à cause de la disponibilité des sites. Cette espèce est commune dans l'est et le sud du continent africain. Elle est très abondante dans les vallées du Vaal et de la rivière Orange ainsi que dans le cours moyen du Zambèze. La race Cowani est assez commune à Madagascar. En Asie, la race chinensis est considérée comme commune. D'après Birdlife, la population globale n'est pas quantifiée mais l'espèce est classée comme de "préoccupation mineure".
Références utilisées
- Handbook of the birds of India and Pakistan Vol 7, Salim ali et Dillon Ripley
- Swallows and Martins, Angela Turner
- Vol. 9 - Handbook of the Birds of the world, Josep del Hoyo - Andrew Elliot - David Christie
- ARKive, Christopher Parsons
- Avibase, Lepage Denis
- Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
- IOC World Bird List (v14.2), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes