Gorgebleue à miroir
Luscinia svecica - Bluethroat
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Muscicapidés
-
Genre:
Luscinia
-
Espèce:
svecica
Descripteur
Biométrie
- Taille: 15 cm
- Envergure: 23 cm.
- Poids: 15 à 23 g
Longévité
8 ans
Distribution
Description de la famille
Les Muscicapidés sont des passereaux de taille petite à moyenne (10 à 20 cm de longueur). Dans un premier temps, ils regroupaient principalement les gobemouches au sens large. Mais les recherches récentes ont montré qu'il fallait leur adjoindre certains taxons appartenant jusqu'alors aux Sylvii... lire la suite
Identification
La Gorgebleue à miroir est comparable au Rougegorge familier en taille et en silhouette. Mais chez elle, il y a un grand dimorphisme sexuel. Seuls les juvéniles se ressemblent. Par ailleurs, elle est beaucoup moins commune que lui et, grande migratrice, n'est présente qu'à la belle saison.
L'espèce possède plus d'une dizaine de sous-espèces qui diffèrent essentiellement par l'aspect de la poitrine du mâle nuptial et de la couleur du miroir qui a donné son nom à l'espèce. Vu de face, il se reconnait tout de suite au bleu vif de la gorge et du haut de la poitrine. Le bleu inclut une tache colorée appelée "miroir". Il est souligné par un large bandeau pectoral noir, blanc et roux. Chez le mâle de la sous-espèce "cyanecula" nicheuse en France, le miroir est blanc. Les oiseau du nord (sous-espèce nominale svecica), le miroir est roux. La tête montre une calotte brune rayée de noir soulignée par deux sourcils blanchâtres épais, l'ensemble faisant assez "Tarier des prés". Les parties supérieures brunes et le reste du dessous blanc crème font "rougegorge". Enfin. la queue rousse terminée de noir est remarquable mais le roux ne se voit qu'au vol car les rectrices centrales brunes cachent les autres. Malheureusement, on a rarement l'occasion d'observer ce petit bijou, car l'espèce est peu commune et fréquente des lieux humides peu accessibles.
La femelle adulte est identique au mâle, excepté la gorge et la poitrine dépourvues de bleu et de roux. On la reconnait à sa gorge blanche et à son bandeau pectoral noirâtre rejoignant de chaque côté deux traits de même couleur partant du bec. Néanmoins certaines femelles, âgées ? , montrent une poitrine nuancée de bleu et de roux comme un mâle hors période de reproduction.
Le mâle inter-nuptial et le mâle immature ont un plumage intermédiaire entre celui du mâle nuptial et celui de la femelle.
Le juvénile ressemble au jeune rougegorge avec son plumage neuf, brun et constellé de petites stries beige roussâtre. La queue est déjà celle de l'adulte.
Indications subspécifiques 11 sous-espèces
- Luscinia svecica svecica (n Europe, n Asia, n Alaska and nw Canada)
- Luscinia svecica namnetum (sw and c France)
- Luscinia svecica cyanecula (Netherlands and n, e France to Belarus and nw Ukraine)
- Luscinia svecica azuricollis (n, c Spain)
- Luscinia svecica volgae (ne Ukraine, c and e European Russia)
- Luscinia svecica magna (e Turkey, the Caucasus and n Iran)
- Luscinia svecica pallidogularis (Kazakhstan and Turkmenistan)
- Luscinia svecica abbotti (n Afghanistan, n Pakistan and the nw Himalayas)
- Luscinia svecica saturatior (mountains of c Asia)
- Luscinia svecica kobdensis (w Mongolia and w China)
- Luscinia svecica przevalskii (c China)
Noms étrangers
- Bluethroat,
- Ruiseñor pechiazul,
- pisco-de-peito-azul,
- Blaukehlchen,
- kékbegy,
- Blauwborst,
- Pettazzurro,
- blåhake,
- Blåstrupe,
- slávik modrák,
- slavík modráček,
- Blåhals,
- sinirinta,
- cotxa blava,
- Blábrystingur,
- podróżniczek,
- zilrīklīte,
- modra taščica,
- Варакушка,
- オガワコマドリ,
- 蓝喉歌鸲,
- นกคอมรกต,
- 藍喉鴝〔藍喉歌鴝,藍點頦〕,
Voix chant et cris
Le cri habituel est un "tac" sec répété tant que le danger persiste. Il peut être un peu mouillé en 'tsac". Il fait un peu penser à un cri de rousserolle.
Le chant est un pot pourri riche et varié, fait de notes sifflées différentes répétées en alternance. Il est assez musical et particulier. Il inclut des imitations de cris d'autres espèces de passereaux locaux. C'est lui le plus souvent qui signale la présence de l'espèce, par ailleurs très discrète.
Habitat
La Gorgebleue à miroir se reproduit dans des milieux humides pourvu de buissons, particulièrement de saules, et d'une strate herbacée qui peut être haute et dense.
Comportement traits de caractère
La caractéristique majeure de la gorgebleue est sa discrétion et s'il n'y avait le chant du mâle au printemps, elle passerait facilement inaperçue.
Elle adopte souvent une attitude dressée et peut rester un certain temps immobile à observer sans être vue. Mais si on approche trop, elle se trahit à ses "tac tac tac... d'inquiétude.
Elle recherche les insectes dont elle se nourrit en sautillant sur le sol à couvert sous la végétation, soulevant du bec la litière.
Pendant l'appariement, le mâle parade devant la femelle en déployant sa queue relevée de façon à mettre en évidence ses rectrices rousses. Il effectue également des démonstrations en vol, queue en éventail, pour exhiber ses belles couleurs et ainsi séduire la femelle.
Vol
La gorgebleue est un migrateur et en conséquence, a des ailes plus longues que celles du rougegorge qui lui est sub-sédentaire. Elle migre de nuit par étapes jusqu'à l'aire d'hivernage. Idem pour le retour vers les lieux de nidification.
On n'a pas l'occasion de juger la façon de voler ainsi, excepté lors de séances de baguage, mais on imagine bien un vol souple et direct.
Voir aussi ci-dessus le vol de parade.
Alimentationmode et régime
La Gorgebleue à miroir se nourrit dans la strate inférieure de son habitat, soit dans la végétation basse, soit au sol.
Elle est essentiellement insectivore, mais peut consommer en fin de belle saison de petites graines et surtout des baies. Le panel d'invertébrés chassés est large, allant des vers de terre aux insectes supérieurs (lépidoptères, coléoptères, diptères) en passant par les petits mollusques, les myriapodes, les araignées, etc.
Reproduction nidification
Le mâle territorial attire une femelle par son chant et son vol de parade. Dans ces moments, il exhibe le roux de sa queue en en faisant un éventail.
La nidification intervient rapidement. C'est la femelle qui s'en charge. Elle construit le nid dans une touffe herbacée, une souche renversée, un amas de débris, tous endroits où ce nid sera bien caché. Il est fait avec soin de feuilles de graminées ou cypéracées entrelacées et la coupe garnie d'éléments plus fins. Cela lui demande quand même quelques jours de travail.
La femelle y dépose 4 à 7 oeufs beiges un peu plus foncés au "gros bout" et les couvera seule 13 jours une fois la ponte complète. Les éclosions sont donc simultanées.
Le couple nourrit les jeunes de petits invertébrés, insectes surtout, pendant environ 2 semaines à l'issue desquelles les juvéniles volants quittent le nid et seront sous la dépendance des parents pendant au moins une semaine.
Les nicheurs précoces du sud de l'aire pourront le cas échéant entamer une seconde nidification.
Distribution
La Gorgebleue à miroir a une vaste répartition de la façade atlantique (péninsule ibérique et péninsule scandinave) à l'extrême nord-est de la Russie. Elle déborde même sur l'Alaska américaine. L'aire de nidification s'étend aux latitudes tempérées et arctiques. Elle concerne au sud le Caucase, le Turkménistan, le Kirghizistan, le nord de la Chine et la Mongolie.
Grande migratrice, elle va hiverner au sud du Sénégal au sud-est asiatique en passant par la haute vallée du Nil, la péninsule arabique, le sud de l'Iran et l'Inde.
Les migrateurs passent certainement par les détroits par commodité, Gibraltar, Bosphore, etc. Les oiseaux américains retournent hiverner en Asie en repassant le détroit de Béring.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Globalement, l'espèce n'est pas menacée et est notée Least Concern par les spécialistes. En France, les sous-espèces cyanecula de l'est du pays et namnetum de l'ouest ne sont à coup sûr pas en grande forme du fait de la gestion des zones humides par l'homme et probablement aussi du changement climatique. Ce dernier entraine des printemps plus chauds et plus secs qui impactent l'habitat de la gorgebleue. Heureusement pas de façon régulière.
Références utilisées
- Birds of the World, The Cornell Lab of Ornithology
- BirdLife International, BirdLife International
- xeno-canto, Sharing bird sounds from around the world,
- IOC World Bird List (v14.2), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Birdlife
- Avibase
- IUCN Red List Gorgebleue à miroir du site Pouyo et les oiseaux
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
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- Eurypygiformes
- Falconiformes
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- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
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- Passériformes
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- Phaethontiformes
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- Podicipédiformes
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