Étourneau à joues marron
Agropsar philippensis - Chestnut-cheeked Starling
Systématique
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Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Sturnidés
-
Genre:
Agropsar
-
Espèce:
philippensis
Descripteur
Biométrie
- Taille: 17 cm
- Envergure: -
- Poids:
Distribution
Identification
Ces étourneaux sont de petits oiseaux dont les sexes sont très différents. Chez les mâles, la tête est blanc-crème avec des joues, des oreillons et des faces latérales dont la couleur châtain rougeâtre se prolonge parfois jusqu'à la gorge où elle forme un collier. Le manteau et le dos affichent une teinte violet sombre qui s'étend jusqu'au croupion où elle se mélange plus ou moins avec du blanc rosâtre. Les ailes sont noirâtres avec un léger lustre sur les couvertures et une barre blanche sur les épaules. Le haut de la poitrine présente une couleur vineuse, le reste des parties inférieures est gris mais avec une nuance plus claire sur la partie centrale du ventre.
La femelle possède une livrée plus terne avec un dessus et une tête gris brunâtre fade. Le dessous est blanc grisâtre, hormis la poitrine et les flancs qui sont plus gris ainsi que le dessous de la queue qui est châtain vineux. Les ailes sont gris brunâtre avec de larges terminaisons blanches sur les couvertures tertiaires. La queue est noir lustré de vert avec des rectrices externes liserées de brun-rouge. Le bec est gris, les pattes olive. Pas de description pour les juvéniles.
Indications subspécifiques espèce monotypique
Noms étrangers
- Chestnut-cheeked Starling,
- Estornino carirrojo,
- estorninho-de-orelha-castanha,
- Violettrückenstar,
- fülöp-szigeteki seregély,
- Roodwangspreeuw,
- Storno guancecastane,
- rödkindad stare,
- Brunkinnstær,
- škorec hnedosluchý,
- špaček japonský,
- Violetrygget Stær,
- kanelikorvakottarainen,
- estornell de galtes rogenques,
- szpak rdzawolicy,
- bērvaigu strazds,
- Краснощёкий скворец,
- Jalak filipina,
- コムクドリ,
- 紫背椋鸟,
- นกกิ้งโครงแกลบแก้มสีน้ำตาลแดง,
- 小椋鳥〔紫背椋鳥〕,
Voix chant et cris
Les chants ne sont pas particulièrement remarquables ni puissants. Le chant est une simple suite de notes qu'on décrit généralement comme une gazouillement modéré. Lorsqu'ils sont excités, les adultes produisent un "aair" ou un "tschaair" ainsi que des "tschik" d'alarme qu'ils réitèrent parfois. En vol, ils émettent des "chrueruchu" doux et mélodieux. Lorsqu'ils élèvent leurs poussins, les parents délivrent de longs cris rauques qui s'étirent "dsaha -a -a". Les petits au nid émettent de doux pépiements "tsirr" ou "tsai-iii". Ces cris deviennent plus forts à l'approche de l'envol : "chouou -iii", "chip-chou-ou", "chip-chouou-chouou" ou "chou-di-vit".
Habitat
Pendant la période de reproduction, les étourneaux à joues marron fréquentent les zones boisées mixtes de feuillus, toutes sortes de paysages ouverts comme les terres agricoles, les vergers, parfois les parcs urbains et les alentours des villages.
Ils nichent à la lisière des bois et dans les clairières. A Honshu, ils se reproduisent principalement de 800 à 1500 mètres, mais plus au nord, à Hokkaïdo, on les trouve plutôt dans les régions de plaine. Lorsqu'ils nichent en altitude comme c'est le cas dans certaines parties du centre du Japon, c'est qu'ils doivent affronter la concurrence des étourneaux gris (Sturnus cinareus) qui leur chipent tous les trous d'arbres dans les régions de plaine et ces régions montagneuses constituent vraisemblablement une zone de refuge forcé. De manière générale, ils évitent autant que possible les hautes montagnes et les forêts denses. En hiver, aux Philippines, ils sont présents dans les régions ouvertes.
Ces étourneaux occupent des aires différentes selon les saisons. Pendant la nidification, ils vivent au Japon (nord et centre d'Honshu et les petites îles avoisinantes, Hokkaïdo), au sud de Sakhaline, aux îles Kouriles et dans l'île Askold, au large de Vladivostock. Ils sont en principe absents du continent asiatique. En hiver, ils filent vers le sud et s'installent aux Philippines et plus au sud jusqu'au nord de Bornéo. Pendant cette période, ils sont assez communs à Taïwan. Certains oiseaux choisissent de séjourner dans les îles du sud du Japon et notamment dans l'archipel des Ryu Kyu.
Comportement traits de caractère
Cet étourneau semble être moins colonial que la plupart des autres espèces du genre sturnus. Il est majoritairement monogame, cependant le nid est visité par d'autres oiseaux que le couple nicheur, notamment à la fin du cycle de reproduction. On a observé des copulations hors couple et certains cas de bigamie au cours desquels le mâle possédait au moins deux nids. 1% des mâles sont polygames. A de rares occasions, le mâle possède même trois partenaires. Dans ce cas, il participe à l'incubation des trois nichées mais il ne ravitaille que la première, ce qui avantage considérablement celle-ci par rapport aux deux autres.
Les territoires couvrent une superficie de 150 à 250 mètres carrés et les nids sont assez éloignés les uns des autres (au minimum 100 m), cependant les oiseaux ne défendent qu'une faible zone, à proximité directe du nid. Au printemps les oiseaux les plus âgés arrivent les premiers sur les lieux de nidification et les mâles dominants choisissent leur emplacement en priorité.
En dehors de la saison de reproduction, les étourneaux à joues marron forment des troupes pouvant atteindre jusqu'à 50 individus. Pendant la migration, les rassemblements regroupent plusieurs centaines voire des milliers d'oiseaux. Pendant la nuit, ils se perchent ensemble dans les arbres, en particulier dans les casuarinas et souvent en compagnie des étourneaux bronzés (Aplonis panayensis). Avant de se poser, les troupes se livrent à des manoeuvres acrobatiques et lorsqu'elles atterrissent, les différentes espèces ne se mélangent pas et s'installent chacune dans un arbre différent.
Alimentationmode et régime
On ne possède pas beaucoup de renseignements sur le régime des adultes pendant la saison de nidification. L'opinion généralement admise est que ces oiseaux recherchent leur nourriture dans les hautes branches des arbres où ils se regorgent de chenilles et d'insectes. En automne, les étourneaux à joues marron consomment des baies dans les buissons. Aux Philippines, on les retrouve dans les figuiers et les palmiers McArthur dont ils dévorent les fruits. Pendant, la migration, sur les lieux de passage, ils consomment principalement des mûres. Les oisillons sont nourris de chenilles, de libellules et de prunes, cette dernière denrée étant réservée aux 9 derniers jours précédant l'envol. En complément, ils reçoivent des abeilles, des hyménoptères, des coléoptères et leurs larves, des mouches, des sauterelles, des criquets, des papillons adultes et des punaises. Les cocons d'araignée font également partie de leur menu.
Reproduction nidification
Les étourneaux à joues marron nichent de mai à juillet dans des cavités d'arbre ou dans des structures fabriquées par l'homme comme les toits de bâtiments ou les nichoirs artificiels. Ces oiseaux n'utilisent par forcément des matériaux. Là où il y a véritablement confection d'un nid, les deux sexes collectent des végétaux, surtout au cours de la matinée. Les mâles accomplissent le plus gros du travail. Ils émettent parfois des chants pendant qu'ils portent des feuilles vertes au bout de leur bec. Les 2 partenaires se chargent de les incorporer au nid et la femelle continue parfois cet ouvrage même après que les oeufs soient éclos.
La ponte comprend 3 à 7 oeufs couleur azur mesurant en moyenne 26 mm sur 18. Les pontes suivantes sont moins productives. L'incubation dure de 10 à 14 jours. Elle est surtout assurée par la femelle qui couve également pendant la nuit.
Les deux parents se chargent de l'alimentation des jeunes et de l'évacuation des matières fécales. Le régime des jeunes est constitué dans un premier temps par des insectes et ensuite par des fruits. Le mode d'alimentation est assez original : l'adulte présente d'abord de la nourriture qu'il apporte au nid avec son bec, puis parfois, il régurgite de la nourriture supplémentaire aux oisillons. L'envol des jeunes s'effectue 15 à 22 jours après l'éclosion, mais les adultes continuent à nourrir leur progéniture après qu'elle ait quitté le nid. Dans deux études effectuées, la moitié des oeufs arrivent à terme et produisent des oisillons. La perte qui en résulte est due à la prédation du serpent ratier du Japon (Elaphe climacophora) et à l'insuffisance de nourriture.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Espèce ne présentant apparemment aucun problème.
Références utilisées
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes