Courlis corlieu
Numenius phaeopus - Eurasian Whimbrel
Systématique
-
Ordre:
Charadriiformes
-
Famille:
Scolopacidés
-
Genre:
Numenius
-
Espèce:
phaeopus
Descripteur
Biométrie
- Taille: 46 cm
- Envergure: 76 à 89 cm.
- Poids: 310 à 600 g
Longévité
12 ans
Distribution
Description de la famille
Les Scolopacidés constituent, avec les Charadriidés, un groupe d'oiseaux appelés limicoles, c'est à dire littéralement "oiseaux de rivages". Les Scolopacidés sont majoritairement des oiseaux migrateurs de l'hémisphère nord, mais seul le continent antarctique en est dépourvu. Ce sont des ois... lire la suite
Identification
Le Courlis corlieu est un limicole de taille moyenne au bec arqué. Il est plus petit que le Courlis cendré avec lequel on peut le confondre.
Deux critères (bec et calotte) permettent de l'identifier sûrement et de le distinguer de son cousin. Le bec du corlieu est plus court, plus épais, à culmen droit sur près de la moitié de sa longueur et s'incurvant ensuite assez fortement. Chez le Courlis cendré, le bec décrit une courbe plus régulière depuis la base. La calotte du corlieu est caractéristique. Elle est brun sombre avec une nette raie médiane pâle. Par ailleurs le côté de la tête montre un net sourcil pâle souligné par un large trait sombre (trait loral puis trait post-oculaire) passant par l'œil, toutes choses que ne montre pas le cendré.
Les plumes brun sombre des parties supérieures affichent des bordures et des dentelures variables. Le cou et les parties inférieures sont très claires, presque blanchâtres. Les stries brunes qui marquent le cou et la poitrine se transforment en chevrons sur les flancs. La femelle est un peu plus grande que le mâle avec un bec plus long. Le bec est sombre avec du rose à la base de la mandibule inférieure. Les yeux sont brun noirâtre, les pattes et les pieds sont gris bleu.
Les juvéniles ont un plumage plus chaud et plus chamois que les adultes avec un pattern plus marqué à cause des mouchetures et des taches plus nettes sur les rémiges. La raie sommitale est moins visible. À partir du premier hiver, les tons chamois s'estompent mais les motifs ornementaux restent évidents. Le Courlis cendré de premier hiver présente une calotte un peu plus sombre et un bec plus court, d'où l'importance de bien voir le patron de la calotte.
Indications subspécifiques 5 sous-espèces
- Numenius phaeopus phaeopus (Norway to nc Siberia)
- Numenius phaeopus islandicus (Iceland and British Isles)
- Numenius phaeopus alboaxillaris (w Kazakhstan to sw Siberia)
- Numenius phaeopus rogachevae (nc Siberia)
- Numenius phaeopus variegatus (ne Siberia)
Noms étrangers
- Eurasian Whimbrel,
- Zarapito trinador,
- maçarico-galego,
- Regenbrachvogel,
- kis póling,
- Regenwulp,
- Chiurlo piccolo,
- småspov,
- Småspove,
- hvizdák malý,
- koliha malá,
- Småspove,
- pikkukuovi,
- Kleinwulp,
- polit cantaire,
- Spói,
- kulik mniejszy,
- lietuvainis,
- mali škurh,
- Средний кроншнеп,
- Gajahan penggala,
- チュウシャクシギ,
- 中杓鹬,
- นกอีก๋อยเล็ก,
- 中杓鷸,
Voix chant et cris
Sur les lieux de reproduction, les oiseaux sont beaucoup plus vocaux. Lors du vol nuptial, ils produisent un chant assez proche de celui du Courlis cendré. Le cri de contact ordinaire est une série rapide et hennissante de 6 à 8 notes "hi-huhuhuhuhuhu". En cas de danger ou si l'oiseau est surpris, il émet un "cour-li" très semblable à celui du cendré.
Habitat
À la période de nidification, les Courlis corlieux vivent principalement dans les landes de bruyères sauvages et les tourbières de la toundra où ils affectionnent les secteurs les plus secs.
Comportement traits de caractère
Les Courlis corlieux sont des oiseaux terrestres, ils marchent et ils courent quand ils recherchent leur nourriture. Quand ils se reposent, il posent parfois leurs tarses à plat sur le sol ou bien ils mettent une patte derrière l'autre. Lorsqu'ils s'approchent du nid, leurs foulées sont hésitantes et ils remuent le tête et le cou. Sur les lieux de nidification, ils se perchent occasionnellement sur les ligneux comme les épicéas rabougris.
Les Courlis corlieux se livrent assez régulièrement au lissage de plumes. Quand ils prospectent pour de la nourriture, ils peuvent interrompre leur activité, s'immobiliser et lisser leurs plumes. Ces oiseaux sont très soucieux de leur maintien, les migrants d'automne prennent également des bains de mer pendant la marée. Les oiseaux nicheurs dorment en solitaire sur leur territoire. Les migrants dorment parfois sur la plage juste après avoir mangé des crabes, sans doute pendant leur digestion. Pendant la migration, les distances entre les lieux de repos et les lieux de nourrissage sont assez importantes, aussi ces oiseaux doivent-ils passer la nuit sur les rochers, les plages de sable ou les îles situés au large. Les lieux de repos choisis sont généralement isolés et peu nombreux, de façon à éviter les perturbations.
Les conduites agressives et les conflits ont surtout lieu lors de la transgression des territoires pendant la saison de nidification. Les titulaires poursuivent souvent les intrus dans les airs en délivrant des cris. Les rencontres entre courlis débouchent rarement sur des affrontements physiques. Des parades dissuasives accompagnées de postures agressives, de hérissement de plumes et de cris suffisent habituellement à faire fuir les indélicats.
Le distance entre les nids dépend de la configuration du territoire. Dans les taïgas parsemées de petits monticules et de bosses, elle est en moyenne de 213 m, alors que dans les steppes plates ou dans les landes de toundra, elle est approximativement de 300 m. Dans certaines autres régions, le plus proche voisin est situé en moyenne à plus de 700 m, on ne peut vraiment pas parler de colonies. Pendant la formation des couples, les mâles se livrent à des parades aériennes au cours desquelles ils montent très haut dans le ciel et forment des grands cercles de plus de 200 mètres de diamètre ; puis ils redescendent en planant, les ailes courbées vers le bas et la tête collée contre le corps. Un chant est très souvent émis pendant le vol plané. La parade dure de 2 à 10 minutes. Les tentatives d'accouplement sont précédées souvent d'une poursuite terrestre et le mâle doit attendre que sa partenaire s'accroupisse légèrement et agite les ailes pour avoir son consentement. Les liens conjugaux semblent très forts, ils durent généralement jusqu'au départ pour la migration.
Les Courlis corlieux passent dans nos régions en avril-mai quand ils remontent vers le nord en petites bandes et en juillet-août quand ils descendent vers les côtes de l'Afrique. Chez nous, ce sont des oiseaux peu visibles, car, au passage, ils volent très haut au-dessus des terres, ce qui les rend inobservables dans de nombreuses régions. Les Courlis corlieux migrent rarement sur nos rivages de l'Atlantique. La meilleure façon de les apercevoir, c'est quand ils font une halte sur leur trajet migratoire.
Alimentationmode et régime
Pour rechercher leur nourriture, les Courlis corlieux se servent beaucoup de leur vue, d'où une activité diurne.
Reproduction nidification
Les Courlis corlieux reviennent sur les lieux de nidification aux mois d'avril et de mai. Ils arrivent en solitaire ou en petites bandes pouvant contenir jusqu'à 10 oiseaux. Peu de temps après l'arrivée a lieu la formation des couples. Dans le Grand Nord, le mâle établit son territoire dès que la neige qui recouvrait le sol commence à disparaître. On ne possède pas de renseignement sur les étapes de la construction du nid. Ce dernier est placé à terre sur un petit mamelon ou sur un monticule ou alors, mais plus rarement, au pied d'un arbuste nain.
Les oisillons sont recouverts de duvet et ils sont capables de quitter le nid 1 ou 2 heures après leur naissance. Les premiers commencent alors à chercher de la nourriture dans les environs, n'attendant même pas l'éclosion des derniers œufs. Le poids des poussins varie quelque peu à la naissance, 34 g dans le Manitoba, 31 g en Écosse et presque 40 grammes en Finlande. Les 2 parents s'occupent de la couvée. Ils continuent à les réchauffer jusqu'au 3ème jour et même plus si le climat n'est pas clément. Ils les nourrissent d'insectes et de baies murissantes. Aux Shetlands et aux Féroé, les poussins prennent leur envol au bout de 30 jours. Souvent, dès le début de la 3ème semaine, la femelle abandonne le nid et laisse la seule responsabilité de la couvée au mâle.
Distribution
Les Courlis corlieux nichent en Europe du Nord, en Scandinavie, en Finlande, en Russie, en Islande, dans les îles Féroé et dans l'extrême nord de l'Écosse. On les trouve également en Sibérie et dans le nord du continent américain. À partir de la fin du mois de juillet, ils entreprennent de grandes migrations en direction du sud. Les oiseaux du nord de l'Europe rejoignent les côte de l'Afrique, ceux de Sibérie vont jusqu'au sud de l'Asie (ouest de l'Inde, Sri Lanka, Andamans et archipel des Nicobar). Les oiseaux du nord de l'Amérique peuvent voyager jusqu'au détroit de Magellan et la Terre de Feu. Sur leur aire de 4 800 000 kilomètres carrés on reconnaît officiellement 4 sous-espèces : N. p. phaeopus, la race nominale (Islande, Féroé, Nord-Écosse, Scandinavie et Russie jusqu'au fleuve Iénisseï) - N. p. alboaxillaris (steppes au nord de la mer Caspienne) - N. p. variegatus (nord-est de la Sibérie, des monts Verkhoyansk jusqu'aux rivières Kolyma et Anadyr, migrent dans l'est de l'Inde et jusqu'à Taïwan, les Philippines et l'Australasie) - N. p. hudsonicus (Ouest et Nord-Alaska, Yukon, McKenzie ainsi que la baie de l'Hudson).
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Les Courlis corlieux sont des oiseaux assez communs. D'après Birdlife, les effectifs globaux sont estimés entre 1 million et 2,3 millions d'individus. La tendance générale est au déclin bien que certaines populations soient stables et que d'autres aient un avenir indécis. En Amérique du Nord, la race hudsonicus a diminué de plus de 80% dans les 40 dernières années. Cette espèce est très sensible aux maladies aviaires. Au cours des années passées, elle a souvent été victime de la chasse pendant la migration. Selon les différents organismes, les Courlis corlieux sont classés comme "de préoccupation mineure".
Références utilisées
- IOC World Bird List (v14.2), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Birdlife
- Avibase
- IUCN Red List Courlis corlieu du site Pouyo et les oiseaux
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes