Colibri hirondelle
Eupetomena macroura - Swallow-tailed Hummingbird
Systématique
-
Ordre:
Apodiformes
-
Famille:
Trochilidés
-
Genre:
Eupetomena
-
Espèce:
macroura
Descripteur
Biométrie
- Taille: 17 cm
- Envergure: -
- Poids: -
Distribution
Identification
Les Colibris hirondelles ont une silhouette très particulière, avec le long bec rectiligne et la queue allongée qui mesure la moitié de la longueur du corps. Les ailes sont également longues mais leur pointe reste très éloignée de la partie terminale des rectrices lorsque l'oiseau est posé ou au repos. La masse corporelle est en moyenne de 9 grammes.
Chez les mâles, le corps est vert brillant avec des reflets irisés, excepté la tête, le haut de la poitrine, le bas-ventre et le dessous de la queue qui affichent une belle teinte bleu-violet. Les rémiges sont brun-noirâtre.
La petite tache blanche en arrière des yeux est commune chez les colibris, toutefois elle est souvent très discrète chez cette espèce. Par contre les touffes claires sur les chevilles sont très visibles et très développées. Les rectrices forment une fourche assez profonde.
Les femelles ressemblent à leur partenaire sauf que le corps est un quart plus petit et que les plumes ont une teinte plus terne. Les juvéniles sont identiques aux femelles mais les couleurs de la tête sont nettement plus fades et nuancées de brunâtre.
Les différentes sous-espèces diffèrent par la teinte du plumage. Le bleu-violet de la race nominale est remplacé par du bleu marine ou de l'outremer. Le vert-bronze doré est changé par du vert-bouteille ou du bleu-vert.
Les Colibris hirondelles peuvent être confondus avec la Dryade glaucope, excepté le fait que la bavette pectorale n'existe pas ou est moins étendue.
Indications subspécifiques 5 sous-espèces
- Eupetomena macroura macroura (the Guianas, n, c and se Brazil, Paraguay and ne Argentina)
- Eupetomena macroura simoni (ne Brazil)
- Eupetomena macroura cyanoviridis (se Brazi)
- Eupetomena macroura hirundo (e Peru)
- Eupetomena macroura boliviana (nw Bolivia)
Noms étrangers
- Swallow-tailed Hummingbird,
- Colibrí golondrina,
- beija-flor-tesoura,
- Gabelschwanzkolibri,
- fecskefarkú kolibri,
- Zwaluwstaartkolibrie,
- Colibrì coda di rondine,
- svalstjärtskolibri,
- Svalekolibri,
- kolibrík lastovičí,
- kolibřík vlaštovčí,
- Svalehalekolibri,
- pääskypyrstökolibri,
- colibrí cuaforcat,
- śmigacz,
- Ширококрылый колибри,
- ツバメハチドリ,
- 燕尾刀翅蜂鸟,
- 燕尾蜂鳥,
Voix chant et cris
Habitat
Les Colibris hirondelles fréquentent les espaces végétaux qui ont l'aspect de savanes avec leurs petits arbustes et leurs broussailles.
Les Colibiris hirondelles sont présents du niveau de la mer jusqu'à 1 500 m d'altitude. La race hirundo du Pérou vit exclusivement entre 1 000 et 1 500 mètres. Ces oiseaux se restaurent à l'étage moyen des arbres.
Comportement traits de caractère
Les Colibris hirondelles sont majoritairement sédentaires, ce que ne les empêche pas de réaliser des déplacements de courte distance du nord vers le sud, pendant les mois d'hiver qui sont marqués par la sècheresse.
Les Colibris hirondelles sont des oiseaux territoriaux. Pour refouler les intrus qui veulent entrer dans leur endroit privilégié, ils font preuve d'un beau tempérament agressif : durant la saison de nidification, ces oiseaux plongent comme de véritables bombes pour refouler les prédateurs de grande taille comme les Coucous guira ou les éperviers. Des Colibris hirondelles ont été vus attaquant des Buses de Swainson qui font presque 100 fois leur poids. Ils tentent aussi de chasser des pigeons terrestres qui essayent de s'installer sur leur territoire. Cependant, dans les agglomérations, ils ont appris à tolérer et à respecter les humains.
Alimentationmode et régime
Les Colibris hirondelles ravitaillent les petits en les nourrissant 2 fois par heure (surtout des insectes car le nectar ne contient pas suffisamment de protéines pour la croissance des jeunes).
Les Colibris hirondelles attrapent aussi les petites araignées et les insectes qui garantissent leur croissance et leur apport en protéines. Ceux-ci sont capturés sur les troncs ou arrachés dans les feuillages.
Il peut y avoir deux nichées dans la saison. Les plantes préférées sont les rubiacées, les gesneriacées, les malvacées,et les épiphytes de la famille des broméliacées. Ils ont une grosse proportion en sucres, une couleur écarlate et des corolles de forme tubulaire. Ils utilisent leur long bec pour transmettre directement la bouillie régurgitée dans l'estomac des jeunes. Dernière étape de la restauration, ces oiseaux se désaltèrent et se baignent dans les mangeoires qui servent également de lieux de repos et de loisirs.
Reproduction nidification
Les Colibris hirondelles peuvent nicher pendant toute l'année mais l'activité de nidification est plus évidente de juillet à septembre, avec un nouveau pic au mois de décembre. Pour séduire sa promise, le mâle pratique le vol stationnaire devant la femelle perchée. Il poursuit l'élue et les 2 oiseaux effectuent un vol en zig-zag en commun. Quand il l'a rejointe, il effectue le vol du saint-esprit devant elle à n'importe quel moment de la journée, excepté les après-midis où il y a une forte canicule. Néanmoins, la plupart des poursuites ont lieu au crépuscule lorsque la nuit commence à tomber.
Après l'accouplement, le mâle décide de mettre un terme à ses relations avec la femelle. Au cours de sa vie entière, il peut avoir plusieurs partenaires. La femelle peut procéder de la même façon et opter pour plusieurs compagnons.
Le mâle ne prend aucun part dans le choix du nid et de son site. Il ne participe aucunement à la construction de l'édifice et à l'éducation des jeunes.
Ce secteur est réservé à la femelle : elle va chercher les matériaux qui servent à l'édification. Ce sont surtout des fibres végétales et des mousses entremêlées.
Le nid est une coupe ouverte, il est placé sur la branche horizontale d'un arbre ou d'un buisson, entre 3 et 15 mètres au-dessus du sol. La femelle garnit l'extérieur avec des fibres, du crin animal et duvet de plume, ce qui a pour effet de renforcer la structure. De la toile d'araignée donne de l'élasticité à la paroi et permet une dilatation du volume et un agrandissement de la chambre en cas de couvée nombreuse (ce qui n'est pas souvent le cas).
La couvée habituelle comprend un œuf unique blanc qui est couvé pendant 15 ou 16 jours sous surveillance vigilante du mâle. À la naissance, les oisillons ont une peau noire avec un peu de gris sur le dos. Ils sont aveugles et immobiles, ce qui les rend impotents lors des premiers jours de leur existence. Les premières plumes poussent au bout de 5 jours, en commençant par les rémiges. Les rectrices poussent trois jours plus tard.
Distribution
E. m. macroura - Suriname ainsi que nord, centre sud-est du Brésil (Amazonas-Rondônia, Amapá et Pará, Mato Grosso, Goiás, Minas Gerais jusqu'à São Paulo) jusqu'au Paraguay et l'extrême nord-est de l'Argentine (province de Misiones).
E. m. simoni - nord-est du Brésil (Sud-Maranhão, Piauí, Ceará, Pernambuco et Bahia).
E. m. cyanoviridis - sud-est du Brésil (Serra do Mar, dans l'est de São Paulo).
E. m. hirundo - sud-est du Pérou (vallée supérieure de l'Urubamba, dans le centre de Cuzco).
E. m. boliviana - sud-est du Pérou et nord de la Bolivie (La Paz, Beni).
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Leur agressivité, dans les luttes aériennes et dans les combats de dissuasion et de dominance, garantit des ressources alimentaires florales pendant toute l'année. Ces oiseaux sont donc classés comme de préoccupation moindre (LC). Dans les affrontements avec les oiseaux de plus grande taille, ils sont même parfois dominateurs.
Références utilisées
- Aves Argentinas, Asociación Ornitológica del Plata
- BirdLife International, BirdLife International
- HBW Alive,
- Hummingbird Pictures Guide, Member of Fohn net
- A Guide to the Birds of Mexico and Northern Central America, Steve N. G. Howell, Sophie Webb
- All the Birds of North America, American Bird conservancy's Field Guide
- Hanbook of the birds of the world - Vol 15, del Hoyo J., Elliott A. Christie D.
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes