Colibri à gorge rubis
Archilochus colubris - Ruby-throated Hummingbird
Identification
Le Colibri à gorge rubis est reconnaissable à son long bec sombre et légèrement incurvé. Le mâle nuptial présente un plumage vert avec des reflets irisés. Il y a une fine tache blanche en arrière de l'œil. Une épaisse ligne noire traverse le haut des couverture auriculaires, des lores jusqu'en haut des joues, formant plus qu'une large moustache. La gorge couleur rubis est soulignée par une régulière ligne blanche qui marque une séparation entre la tête et le haut de la poitrine. Le reste des parties inférieures gris sombre est encadré par des flancs verdâtres.
Les ailes sont foncées, la queue est fourchue et brune sur les rectrices externes. Les rectrices centrales sont aussi vertes que le dos. Les pieds ont une teinte foncée.
Les femelles ressemblent au mâle mais leur gorge et leur menton sont blancs avec des mouchetures sombres. La queue est moins fourchue et les rectrices externes sont arrondies avec des extrémités blanches. Le Colibri à gorge noire (Archilochus aleandri) ne peut être confondu avec le Colibri à gorge rubis.
Les immatures ont un menton plus ou moins taché de rubis.
Indications subspécifiques espèce monotypique
Noms étrangers
- Ruby-throated Hummingbird,
- Colibrí gorjirrubí,
- colibri-de-garganta-rubi,
- Rubinkehlkolibri,
- tüzestorkú kolibri,
- Robijnkeelkolibrie,
- Colibrì golarubino,
- rubinkolibri,
- Rubinstrupekolibri,
- čmeľovec červenohrdlý,
- kalypta rubínohrdlá,
- Rubinstrube,
- rubiinikurkkukolibri,
- colibrí gorja-robí,
- koliberek rubinobrody,
- sarkanrīkles kolibri,
- Рубиновогорлый колибри,
- ノドアカハチドリ,
- 红喉北蜂鸟,
- 紅玉喉北蜂鳥,
Voix chant et cris
Le chant de ce colibri ressemble à un crépitement d'insecte qui serait composé de 4 à 10 notes aiguës et bafouillantes. Durant la parade, le mâle passe au-dessus de la femelle en décrivant un cercle et il produit des sons bourdonnants et très distinctifs lorsqu'il plonge vers le bas. Dans le répertoire des cris, on peut entendre des "chup" ou "chup-chup" qui sont délivrés sur le ton du bavardage. Lorsqu'il poursuit des proies, le Colibri à gorge rubis lance un "zrrree-dididididit" plutôt complexe.
Habitat
Pendant la saison de nidification, les Colibris à gorge rubis fréquentent les forêts à feuilles caduques et les boisements mixtes.
Au cours de la période hivernale, ils modifient les endroits dans lesquels ils résident, ils choisissent alors toute une variété de forêts tropicales et de broussailles. Néanmoins, on les trouve en priorité dans les forêts sèches de plaine et dans les parcelles modifiées jusqu'à 1 900 mètres.
Les Colibris à gorge rubis sont originaires d'Amérique du Nord, du Canada, des États-Unis et du Mexique, depuis la Nouvelle-Écosse et les Grands lacs jusqu'en Floride et au golfe du Mexique. Ils hivernent en Amérique centrale de l'isthme de Tehuantépec jusqu'au canal de Panama. Ces oiseaux sont absents à l'ouest du fleuve Missouri.
Comportement traits de caractère
Malgré sa très petite taille et sa masse corporelle très réduite, le Colibri à gorge rubis, est capable d'effectuer de surprenants déplacements.
En quittant les États-Unis à partir du début octobre, il parcourt plusieurs milliers de kilomètres, traverse le golfe du Mexique sans prendre la moindre pause avant d'arriver au Mexique et en Amérique centrale. La migration de retour peut intervenir dès le mois de février pour les gorge-rubis qui migrent le plus dans les réions méridionales (du Yucatan au Panama). Ceux qui migrent au nord (Jalisco, Nayarit et Colima, mais aussi la Floride) calculent leur départ de façon à ce que leur arrivée dans les plantes nourricières coïncident avec le paroxysme de la floraison quand ils rentrent dans les lieux de ponte.Alimentationmode et régime
Bien qu'il visite toutes sortes de fleurs écarlates, le Colibri à gorge rubis exploite au moins 31 types de plantes différentes, parmi lesquels, les chèvrefeuilles, les lilas et les pétunias.
Le sirop de ces plantes constitue soit un aliment principal soit des sucres énergétiques essentiels. Cependant les araignées et les insectes forment un complément non négligeable. La technique de capture des aliments n'est pas très originale. À vrai dire, elle est presque toujours assez semblable : le colibri pratique le vol stationnaire devant une fleur et, dès que celui ci est stabilisé, l'oiseau insert le long bec dans la corolle pour avoir un accès direct à la source. Souvent, il sectionne la base pour avoir un débit plus rapide. Les arthropodes sont capturés après une poursuite aérienne. Le Colibri à gorge rubis rentre dans les jardins mais il n'est pas particulièrement attiré par les mangeoires et l'eau colorée et sucrée qu'ils contiennent.Reproduction nidification
Les accouplements ont lieu de mars à juillet. Très souvent, il n'y a qu'une seule ponte. Les années favorables, il y en a parfois deux.
Comme chez une grande partie des migrateurs, le colibri mâle arrive le premier dans l'aire de nidification et y établit son territoire. À l'annonce de l'arrivée des premières femelles, il commence à parader d'avant et en arrière en produisant un arc parfait. Puis le couple monte et descend verticalement, les 2 partenaires se faisant face.Le nid est placé dans un arbre, la plupart du temps entre 5 et 6 mètres au-dessus du sol. La femelle se charge des finitions, garnit l'extérieur de lichens et tapisse la coupe intérieure avec une bonne couche de duvets végétaux. La durée totale des travaux n'est pas connue. La date des pontes est variable, elle change considérablement selon la distance par rapport à l'équateur. La durée de la saison de nidification est assez étendue et se prolonge souvent pendant près de 5 mois, de mars à juillet. Une fois que la ponte a été effectuée, la femelle s'occupe de l'incubation des 2 œufs pendant environ 16 jours. Elle se charge également du ravitaillement des poussins avec du nectar et des insectes. Pendant ce temps, le mâle est inactif, parfois il cherche même une seconde partenaire si le climat et les ressources alimentaires sont propices. Dans certaines régions, une deuxième couvée peut avoir lieu. L'envol des jeunes se produit de 22 à 24 jours après l'éclosion.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Les différents organismes ornithologiques sont d'accord sur au moins un point : les Colibris à gorge rubis sont en léger déclin dans l'est des États-Unis. Les Colibris à gorge rubis sont assez difficiles à repérer hormis à proximité des mangeoires et on n'en connaît encore moins sur la période hivernale. Il y a de nombreuses zones protégées au Costa Rica. Des parcs nationaux sont également présents, d'où on pourrait extraire des renseignements précieux mais de nouvelles sources d'informations seraient vraiment utiles.
Références utilisées
- ARKive, Christopher Parsons
- Avibase, Lepage Denis
- Bird e-Guide,
- Bird Web, Seattle Audubon Society
- Birds songs of the Yucatan Peninsula, Dan Mennil's
- HBW Alive,
- All the Birds of North America, American Bird conservancy's Field Guide
- Birds of Mexico Central America, Ber Van Perlo
- Hummingsbirds of North America, Paul Johnsgard
- IOC World Bird List (v14.2), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes