Balbuzard pêcheur
Pandion haliaetus - Osprey
Systématique
-
Ordre:
Accipitriformes
-
Famille:
Pandionidés
-
Genre:
Pandion
-
Espèce:
haliaetus
Descripteur
Biométrie
- Taille: 58 cm
- Envergure: 127 à 174 cm.
- Poids: 1200 à 2050 g
Longévité
32 ans
Distribution
Identification
Le Balbuzard pêcheur est un rapace diurne d'assez grande taille, plus grand que la buse, aux ailes longues et assez étroites. Au vol, les poignets tenus hauts lui donnent une silhouette typique évoquant celle d'un grand goéland. Il montre aussi un fort contraste entre les parties supérieures d'un brun foncé et le dessous du corps blanc, typique lui aussi. Les poignets noirs ressortent bien sur fond clair. La tête blanche, barrée de noir au niveau de l'oeil à iris jaune est elle aussi typique. La cire est d'un gris bleuté.
Les pattes, bien dégagées du plumage, sont adaptées à la prédation du poisson.
Les sexes sont peu distincts. La femelle est simplement un peu plus grande et plus marquée au niveau de la poitrine. Le juvénile a les plumes de couverture ourlées de clair. Son iris est plus sombre, orangé. Les immatures sont intermédiaires.
Indications subspécifiques 4 sous-espèces
- Pandion haliaetus haliaetus (Europe and Asia)
- Pandion haliaetus carolinensis (Canada to s USA)
- Pandion haliaetus ridgwayi (e Belize, Cuba, Bahamas)
- Pandion haliaetus cristatus ()
Noms étrangers
Voix chant et cris
Habitat
Compte-tenu de son alimentation très spécialisée pour ne pas dire exclusive, le balbuzard a besoin de milieux aquatiques riches en poissons et ce toute l'année.
En période de reproduction, l'habitat doit fournir en plus des conditions favorables à la nidification. L'aire est le plus souvent construite sur un point élevé, hors d'atteinte des mammifères prédateurs, un grand arbre par exemple.
Du fait de sa vaste répartition mondiale, la variété des habitats est évidemment grande, de la vaste forêt boréale aux lagunes salées des déserts tropicaux en passant par tous les milieux poissonneux intermédiaires. L'habitat doit simplement posséder, outre des eaux poissonneuses en toutes saisons, des supports de nid favorables, naturels ou artificiels (arbre dominant, pylône, piton rocheux...) en saison de reproduction. Des perchoirs en milieu ouvert sont toujours appréciés.
Suivant la latitude, les éléments d'habitat sont très divers. Pour ne citer que les principaux, forêt feuillue, mixte ou coniférienne, eaux dormantes ou courantes (lacs, étangs, fleuves, rivières, lagunes marines ou de l'intérieur), côtes rocheuses maritimes,...
Comportement traits de caractère
Le Balbuzard pêcheur est un rapace d'observation facile car l'essentiel de son activité se déroule en milieu ouvert comme sa pêche ou sa parade nuptiale, spectaculaires.
Suivant la latitude, il est sédentaire ou migrateur. Tout dépend de la disponibilité des poissons.
Comme la grande majorité des rapaces, il n'est pas du tout grégaire, même si des eaux riches en poissons peut les amener à se côtoyer.
L'aire étant très souvent située sur un point élevé et dégagé (cime d'un arbre, piton rocheux, poteau ou pylône, aire artificielle,...), l'observation du couple et de la nichée en est facilité et ce d'autant plus que l'espèce n'est pas spécialement craintive vis à vis de l'homme.
Au moment de l'installation, le mâle peut produire un vol nuptial avec piqués et ressources, destiné à la fois à consolider les liens du couple et à affirmer son territoire vis à vis des autres mâles. Il tient souvent un poisson dans les serres.
Vol
Le balbuzard a un vol souple, dû aux battements amples et lents de ses longues ailes aux mains tombantes, qu'il met à profit en particulier pour ses déplacements migratoires. Il pratique volontiers le vol plané quand les conditions s'y prêtent, par exemple en migration dans les courants ascendants, car la surface portante de ses ailes est grande. Il peut le cas échéant être confondu avec un goéland. Impression accentuée de loin par son plumage bicolore.
Alimentationmode et régime
Le balbuzard se nourrit exclusivement de poissons capturés vivants à faible profondeur d'une façon spectaculaire.
Les pattes, bien dégagées du plumage, sont adaptées à la prédation du poisson. Les tarses écailleux sont très robustes. Les doigts, dont l'externe est opposable, sont terminés par une forte griffe courbe et acérée. La face inférieure du pied est garnie d'aspérités cornées facilitant la prise du poisson.
L'impact avec l'eau est violent et génère des éclaboussures. L'oiseau ressort avec un poisson dans les serres, ou non s'il a manqué son coup. Les proies pèsent généralement 150 à 350 grammes mais peuvent atteindre exceptionnellement 1 kg et mesurer 35 cm.
Sur le chemin du retour, il est souvent harcelé par des corneilles ou d'autres rapaces qui tentent de lui dérober son butin.
Reproduction nidification
Comme déjà dit plus haut, le balbuzard n'est pas grégaire, même à la période inter-nuptiale. En reproduction, le mâle est monogame et le couple niche au sein d'un territoire qu'il défend.
Le nid est construit de branchages sur un point dominant, grand arbre, pylône électrique, piton rocheux,... En l'absence de prédateurs, par exemple sur un îlot, il peut être construit à terre. De façon générale, il est utilisé d'une année sur l'autre et peut atteindre une dimension imposante. De plus, le couple peut continuer à le charger pendant la reproduction.
La période de reproduction varie suivant la latitude. En Europe moyenne, le retour sur site a lieu en avril. La femelle pond en moyenne 3 œufs (1 à 4) blanc-crème tachés de brun-roux qu'elle couve pendant environ 5 semaines. Les jeunes sont volants à l'âge de 7-8 semaines. Le tout aura pris quelque 3 mois.
Distribution
Cet oiseau possède l'une des plus grandes aires de répartition. Il niche en effet en Europe, Asie, Australie, Afrique et Amérique du Nord. Le seul continent d'où le balbuzard soit absent est l'Antarctique.
En hiver, il quitte les régions de nidification nordiques et migre vers des climats plus cléments. Les oiseaux européens vont hiverner en Afrique subsaharienne, les nord-américains en Amérique centrale et du Sud, les oiseaux du nord de l'Asie sur le continent indien et en Asie du Sud-Est.
Les nicheurs d'Amérique centrale et ceux du Pacifique occidental, du Japon à l'Australie, sont sédentaires.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
L'espèce a longtemps été persécutée par les pêcheurs/pisciculteurs du fait de son régime piscivore et a été longtemps menacée. C'est la raison pour laquelle elle ne se reproduisait pas en France continentale.
L'installation d'un couple nicheur en Forêt d'Orléans dans les années 80 a donc été une surprise. Grâce à la protection, le couple s'est maintenu et au bout d'une dizaine d'années, une petite population nicheuse a vu le jour. L'espèce se porte donc un peu mieux. Des migrateurs sont probablement encore tirés illégalement au passage, les traditions sont tenaces, mais le contexte s'est quand même bien amélioré.
Reste le problème des pesticides, omniprésents.
Références utilisées
- Guide encyclopédique des oiseaux du Paléarctique Occidental, BEAMAN Mark
- Guide des oiseaux de France et d'Europe, Roger Tory Peterson, Guy Mountfort, P. A. D (Phill
- Avibase, Lepage Denis
- Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
- IOC World Bird List (v14.2), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes